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Yan MONPLAISIR, un candidat modéré dans un milieu politique qui ne l’est pas

Yves-Léopold Monthieux
Yan MONPLAISIR, un candidat modéré dans un milieu politique qui ne l’est pas

Je voterai donc pour la liste que conduit Yan MONPLAISIR : BA PEY-I A AN CHANS. D’abord, en raison de sa conception modérée de la vie politique. Pour lui, la politique n’est pas ressentiment ou animosité envers l’adversaire ni opposition à tout ce qui n’émane pas de son bord. Ce n’est pas non plus la distillation de la division au sein de la population. En raison aussi de son expérience de chef d’entreprise ayant contribué à la modernisation de diverses activités publiques de ce pays, notamment par son investissement dans de nouveaux secteurs. Tout récemment encore, il prenait à bras le corps le problème du démantèlement des navires hors d’usage mettant ainsi un terme à un souci écologique majeur, moyennant la création d’une dizaine d’emploi de plus.

Tous  les 30 ans, un chef d’entreprise se distingue dans la vie politique martiniquaise. C’est trop peu. Après Alphonse JEAN-JOSEPH qui a apporté l’eau dans les foyers du sud, et Max ELIZE, homme d’action reconnu et de vision avéré, Yan MONPLAISIR a les qualités pour être le président de collectivité capable de conduire la Martinique à une nouvelle étape de son développement, après que d’autres l’ont amenée à un nouveau degré de son évolution statutaire. Par ailleurs, dans une Martinique marquée par un extrémisme politique de plus en plus marqué, Yan MONPLAISIR présente un profil politique modéré qui fait malgré tout consensus. En dépit de controverses, qu’il ne peut manquer de suscite à son niveau d’engagement et de responsabilité, il n’est pas de lieu politique dans ce pays d’où ne se manifeste du respect, et de l’estime, à la fois pour l’homme et le chef d’entreprises. Enfin, Yan MONPLAISIR est sans doute celui qui, en ce moment, apparaît comme le mieux en situation politique de représenter une certaine idée de la Martinique attachée à ses racines, rattachée à la France et à l’Europe - par-delà les considérations utilitaristes -, et intégrée dans un environnement caribéen dont il est certainement l’homme politique le plus apte à incarner.

Bref, Yan MONPLAISIR représente sans doute mieux que d’autres ce Tout Martiniquais qui fait de lui l’interlocuteur loyal, voire l’ami, y compris, de la plupart de ses adversaires politiques. En compagnie de mon ami Miguel LAVENTURE, Yan MONPLAISIR apparaît en cette circonstance, comme le mieux à même d’aider à l’émergence de nouveaux visages dans cet espace politique modéré, très large et si peu représenté électoralement.

Mais il me plaît de croire que si mes tribunes sont appréciées par quelques lecteurs ce n’est pas pour l’intérêt que susciteraient mes propres opinions politiques. J’aime mieux que ce soit en raison du petit intérêt que suscitent mes analyses. C’est pourquoi, ayant exprimé ma préférence pour l’élection de la CTM, je crois devoir suspendre jusqu’à la prochaine échéance historique des 6 et 13 décembre 2015 la parution de mes tribunes dans la presse.

Néanmoins, en cette dernière intervention, mon attention se porte sur l’apparition d’un phénomène qui pourrait laisser croire à de nouvelles perspectives de notre démocratie. Il y a deux jours, un ancien ministre pariait que d’ici à 2030 la démocratie française aura changé. Au vu des rapides évolutions qui se déroulent sous nos yeux, j’éprouve un peu le même sentiment. Chez nous, au sein de plusieurs municipalités, des adjoints aux maires et conseillers municipaux osent de plus en plus exprimer leurs propres choix aux élections où leurs maires ne sont pas concernés, sans attirer la foudre de ceux-ci. C’est nouveau.

On se rappelle que lors des élections législatives de 2012 un adjoint au maire du Robert s’était porté candidat sans l’aval du chef de l’édilité. L’initiative était regardée comme une marque de défiance à l’égard du maire qui avait choisi de soutenir un autre candidat. Après son échec, nombreux furent ceux qui s’attendaient à ce que l’ « écart » du candidat malheureux fut sanctionné, notamment par la perte de la fonction d’adjoint. Mais Alfred MONTHIEUX dont le mot « méchanceté » fait partie du vocabulaire, répondit à ses conseillers par une de ces boutades dont il a le secret : « il a été sanctionné par le peuple, pourquoi lui appliquer la double peine ? » Mieux, le maire confirma sa confiance à l’intéressé par sa désignation comme l’un des principaux vice-présidents de Cap Nord.

Il semble bien que cet esprit d’ouverture fasse école dans d’autres communes où, par exemple, des maires invitent des élus du bord politique opposé à co-présider les fêtes patronales de leurs communes. Le phénomène a pris un tour particulier avec le libre choix laissé par certains maires aux élus municipaux, de leur soutien aux candidats qu’ils souhaitent pour l’élection de la CTM. Cet esprit de tolérance a connu un éclat particulier à Ste Marie où le maire a organisé l’expression de ce choix. Mais l’initiative n’est pas moins significative au Vauclin, Trois-Ilets, Anses d’Arlet, Ste Anne et, bien entendu, Le Robert où plusieurs têtes de listes font leur marché, comme on dit. Le cas le plus édifiant est celui du Prêcheur où le premier adjoint au maire donne sa préférence à Alfred Marie-Jeanne alors que son maire dirige sa propre liste.

Doit-on voir l’expression de ce vent de démocratie dans l’initiative originale qui s’est déroulée ce jeudi soir 22 octobre 2015 sur le plateau de ZOUK TV. La liste dirigée par Nathalie JOS, Olivier JEAN-MARIE, Emilie JONCART et leurs amis se livraient à un exercice démocratique singulier, doté d’une certaine fraîcheur : la confection en présence d’un huissier de justice et face à la population martiniquaise de la liste MARTINIQUE CITOYENNE. On voit d’ici les mines habituels des goguenards de la presse pour qui l’intérêt ne doit être porté que du côté du conformisme habituel. Certes, la manifestation fut digne d’une belle soirée de télévision locale. Cependant, sans présumer du résultat de l’opération qui peut être regardée comme utopique par certains, comme un spectacle, par d’autres, il s’agit une pierre jetée dans le jardin du microcosme politique. En effet, l’audace de l’opération n’a d’égal que l’ampleur de la réalité qu’elle veut dénoncer, laquelle n’échappe à personne. Dans sa naïveté apparente elle fait par antiphrase le procès de la situation telle qu’elle se vérifie dans les comportements, majoritaires, de ceux qui n’écartent aucun procédé pour tordre le cou à la vraie démocratie.

Bravo donc à l’expérience, Bravo à ZOUK TV et à Emmanuel GRANIER, son directeur. Et succès pour la liste BA PEY-I A AN CHANS.

A plus tard.

Yves-Léopold Monthieux, le 23 octobre 2015

Commentaires

yvleo | 23/10/2015 - 19:21 :
Merci de lire : "Alfred MONTHIEUX dont le mot « méchanceté » fait partie du vocabulaire, pour s'en défendre,"

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