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ZÉRO CENTIME LE COURANT D’AIR

Par Dominique Batraville
ZÉRO CENTIME LE COURANT D’AIR


Et bientôt le vent altère

La chute des billets

Au passage je feuillette mes billets suisses

Hum, ça sent le Capital

Honte  à moi !



Moi, lecteur de Marx

Et merveilleux voyageur

Devant l'étoile rouge





La neige brûle pour les bons,

les brutes, les truands et les méchants !

Mes parents épellent les vagabonds

Du train tricontinental

Bravo Confucius !

Entre les extrêmes je fixe Mao d'Orient

Je reste un concert de cantiques parfaits

Le long des rivières de riz rouge du Viêt-Nam



Me voici monsieur Fakir.

Oyez Pravda !

Je refais mon soleil rouge

Du thé Pouchkine

Du blé Bakounine

Des Vitamines Pavlov

Un tango Che Guevara !





Je repasse la vie

Des moines errants

Des moines mendiants

O règles faites !

Je vois Bouddha

Les poches pleines d'offrandes

Les statues de liberté

Sont couvertes de billets de banque

Recommencent nos visions de trousseaux et de serrures

Nous faisons rêver en polaroid …





Je garde mon chapeau rempli de pierres

Je crains les lapidations en plein jour

Entends-tu le chant des braves de Managua ?

Je redirai cela



Retentissent encore

Des crécelles et des tambours

Juste un bâtonnet de craie

Sur le tableau noir

Je préfère cela



J'ai les poches à l'envers



J'achète des jardins de papyrus

Au taux du jour !

Oh1Réflexe cardinal !

J'expose mon bleu d'encrier

Le vent sera notre songe



J'expose mes notes au soleil.

Amie de Palestine !

La nuit russe est plus présente que les soleils dormants



Toutes les constellations

Accompagnent mes pas



Traversé de lumière

J'Enchante Bouddha

Et Je médite Essaie, puis Vishnu

Je Joue au cambiste

Chaque femme bénit mes bagues nuptiales



Samarie, écoute mes voix contraires





Bienvenue aux canards laqués

Adieu aux pintades plus crétinisées au palais des gourmands sauvages …

Les vents coquins applaudissent les bourriques de Saint-Domingue !

Je viole la croix de St Anne

Pour cacher nos légendes

A deux pas de Saint-Germain des Prés





Mes amandiers de Palestine libre

M'apportent des vélos et pièces

Dignes de mes adolescences d'acacias





Je dessine ma face

Dans la rivière des Matheux

Puis j'observe

Entre mon flanc gauche

Et mon flanc droit

Tatouages de poissons et coupes révolutionnaires



J'hésitais entre

L'euro et le dollar

Sur la banquette

Arrière de cette Fiat

Je rejettes ces ingurgitations de merde capitale

Mes pelotes de dollars us

Sont imprimées par un con

Finie l'Apocalypse !

Je vois le ciel s'ouvrir

Et j'entends le son d'une flûte du Liban







Je revends les billets rouges

Rouges du sang de Jacques Stephen Alexis

Et du sang de ses quatre frères angéliques

Qui ont fait taire les quatre Evangiles du Port des Douleurs





61 billets chinois

Pour un sommet russe

Au Café chinois d'à coté

Ça fait déj à une somme

Merci pour la nouvelle maquette en bois

La ville sera fête



Je lance des bouteilles

Dans tous les sens

La révolution du Capital se moque de nous





Car elle danse

Et ma tête tourne

Dans les jardins de César

Un nasillard des Tropiques

Joue à Frankenstein



Bonne vue sur le Grand cimetière de Port Lacroix

Ma fille comme le vent s'endort

Dans le divan de Dante

Je note les âneries du Docteur sorcier



Pour apaiser ma soif

Agis ô riverain

Décide vite passager

Avant les vomissures à venir

O petite sœur d'Utopie

Referme cette histoire

Dans ta main, buvard rouge



J'ai sous entre mes dents ta grenade !

O soufis, pleurons la Tricontinentale

Un coffret d'allumettes

Je replie mon verre …de Tequila



Attendez ! Attendez 

Je revois les malséants

Je vois aussi Judas

Et ses pièces sonnantes



J'attends les équations de Bolivar

Et les rapports signés Batraville

Je revois Hinche en vie

Et Péralte sourire à Caracas









J'ai les poches à l'envers



Je capte des bouffées d'air emcore frais

Mes poches se remettent à peine de la chute du Mur



Il est midi à ma montre russe

Je saurai me réchauffer

A la gare de Moscou

Pas vrai Jacques du fleuve Artibonite ?

Pas besoin de donner du vent en partage

Et des pièces à calmer la faim

‘'Deux gourdes s'il vous plaît ‘'

A mon appel

Les Samaritains restent toujours muets



Ils ont craché dans mon coui taïno



Ici quand tout s'en va

L'orgueil des deux mondes vacille aussi

J'ai encore les deux crevés comme Jacques Soleil



Par quelle magie

Le maître de la mer et de ses sirènes m'offrira –t-il

Ses jarres d'or, sa paix ?









Quel temps fait-il 

Sur le Pont Neuf ?

Et le vent souffle-t-il encore ?

Au passage des coffres- forts

Je vois des pages

Même mes cheveux en tresses d'or

Refont la pluie



L'arc-en-ciel nous parle !

Moi, Bouddha

Je vis encore parmi les fontaines d'eau pure

J'excelle le jour et la nuit

J'entends entend enterrer

Les Archipels de croix de Simon de la Croix !

Merde à tous les mauvais vendredis de douleurs





Les chiens aboient et les cambistes

Narguent les passants

Avec leurs lots billets verts

Cocotte chérie

Je t'aime ô beauté

Cache ta timidité

Tiens cette feuille d'amandier vert

Et recouvre toi vite



Veux tu rire ?

Cric ! Crac !

Ce sera comme un conte

J'ai tutoyé la folie !

Tu dois la connaître

Sous sa muni jupe

Elle cache sa face

Sa grenade à Port- aux- Crimes !



Tu sais ô prévoyante

Ton regard voile la scène

Et toute la séquence

Altère nos regards



Notre voisine dit des gros mots

Elle tournera ses reins

Comme une toupie

Sur la cour de récréation

Ce sera son jour  gras!

La presse locale parlera d'attentat

Aux poches montées

Dis cousin !

Cette litanie pour altérer les hommes durs

Va servir à quelque chose ?



Ma Magdalena à moi

A sept couronnes d'or placées

Plus haut que les luminaires

Et ma cousine Germaine ?

Elle s'entend avec les autres





Je vénère ses pieds

Et je dessine ses mains …

Toute la foule me fera entrer dans son bunker

Ma tante m'appellera Médor

Nom de chien !

Mes camarades de fac

Comprendront mes doutes

Et cette musique me fait valser

Je danse avec ma cousine



J'évite de vider mes poches

Elles contiennent des sables de la mer

Et des cailloux d'eau douce



Que ferais je ici ?

Sans billets de trains

Pour la ville de mes Amours ?

Pour décapsuler une bouteille

De coca et vider ma bière

Il faut passer d'abord à la caisse

Et, je commande un riz haïtien, vietnamien, voire asiatique

En Amazonie !



Je commande un soir moscovite et havanais

Pour des soirs et des romances de flamboyance !



Dominique Batraville





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