En France, et notamment dans la région parisienne, vit une forte communauté de Martiniquais, Guadeloupéens et Guyanais, immigrés de première et deuxièmes générations. Dans cette région, ils sont éparpillés sur plus de 12.000 kms2 et parmi 12,213 millions d’habitants(1). Il existe aussi de grosses communautés dans les régions de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Lyon, Grenoble... Ce qui se passe actuellement illustre que, peut-être, cette communauté peut recommencer à se mobiliser sur autre chose que des manifestations purement festives (concerts, zouks, foot, ti punch akra boudin...).
Alors que les résultats de l’assimilation sont dévorés à pleine dents dans un consensus à peine écorné, un soin jaloux est apporté à effacer son symbole, le département, comme pour faire juste un écart à la phrase de Musset : « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ». En l’occurrence il s’agissait carrément de jeter le flacon-image, ce qui fut fait après la consultation de 2010 par le remplacement du vocable « département » par « collectivité territoriale ». En effet, dans ce pays où les commémorations et célébrations annuelles se bousculent, c’est toujours avec une gêne non dissimulée qu’est évoquée la date de création du département d’Outre-Mer.
La baisse dramatique de population et son vieillissement qui affectent la Martinique et la Guadeloupe depuis une vingtaine d'années commencent enfin à être au premier plan des préoccupations de nos décideurs politiques de tous bords.
En 1931, la France régnait sur un immense empire dont elle s’enorgueillissait notamment par le biais de l’Exposition coloniale de Paris qui attira 8 millions de visiteurs. Une manière d’ancrer dans les esprits des préjugés racistes qui perdureront. Dans ce contexte furent exhibés comme des animaux, 111 Kanaks, dans un « zoo humain ». L’écrivain Didier Daenincks a construit, autour de ce thème, un récit pour les jeunes, « L’enfant du zoo ».
Sur ce site, un article récent s'élève contre les propos d'une conseillère exécutive martiniquaise affirmant que nous vivons "de l'argent de la France".
1 - Prendre 5 à 6 graines ou quelques fleurs ou encore 5 à 7 feuilles et même l’écorce - mouliner avec un peu de vin blanc ou rouge – couler à l’aide d’une passe et reverser dans la bouteille pour 100 cl – ajouter du miel ou du sucre roux – Vous avez un quinquina. Si le gout amer est trop fort, ajouter du vin pour un bon équilibre.
Poem-tala té matjé nan lépok éti moun Matinik té ka goumen red-mato kont dévidaj pa avion (épandage aérien) di tout kalté model pestisid ki danjéré ba lasanté pep-la.
Abo yo té blijé sispann sé dévidaj-la, yonndé gwo plantè kontinié sèvi dot model salopté...
Publié à Port-au-Prince dans Le National du 2 mars 2021
Le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MÉNFP) d’Haïti a récemment émis un communiqué relatif au « Cadre d’orientation curriculaire pour le système éducatif haïtien / Haïti 2054 » (version de décembre 2020, « à valider ») dans lequel il expose les objectifs de ce document « issu d’une activité menée avec l’appui du Projet NECTAR du MÉNFP [et] financé par la coopération française. »
Le présent texte se veut une sorte de débriefing. En effet, la manifestation réussie du samedi 27 février contre le chlordécone a suscité une euphorie, y compris sur ce site-web, qu'il semble utile de relativiser.
La Francophonie -annou kriyé’y lafwankopali- sé an bidim bagay Lafrans mété doubout dépi lanné 1970. Jòdijou, adan zafè-tala, apochan 84 léta ek gouvelman ka soutiré Lafwans...Dapré sa yo di, nan Lafrik, Lazi, Loséyani, Lanmérik épi Léwop, ni 274 milion fanm ek nonm ki fwankopal... Ki manniè yo noz di sa ! Es nan bouk ek nan fondok sé péyi-tala, tout pep-la ka palé fwansé ? Sof si, pou sé mètafè lafwankopali a, sa ka palé fwansé-bannann ka palé fwansé kidonk yo fwankopal é mi sé konsa, dapré sa sé misia-a ka di, mi sé konsa asou latè ni 274 milion...fwankopal... Manti-mantè fout !
22 février 2021. CTM. Présentation en visio-conférence depuis la Charente-Maritime d’un dispositif visant au renforcement de la sécurité des marins-pêcheurs en mer et à l’amélioration des conditions de travail à bord des navires.
Et si ce qui s’est passé dans l’étrange spéculation autour du blocage de la Guadeloupe par une surenchère de certains socio-professionnels était révélateur d’un enjeu bien plus profond ?…
Dès 1975, après avoir écouté un ami exprimer ses doutes quant aux possibilités de développement de la Martinique et m’inspirant d’un mot de Paul Valéry (1931), il m’était venu l’idée d’intituler une tribune : « Le temps de la Martinique finie commence ? ». N’est-on pas en effet arrivé en Martinique au bout de quelque chose qui devrait nous ramener à l’essentiel ?
Bertène Juminer est incontestablement, dans ces lieux métissés qui sont les nôtres, l’un de ceux qui nous plongent dans le diversel. Le mot peut paraître étrange mais il nous somme à un entrelacement des imaginaires et des cultures qui est la marque des identités mosaïques.
Fanon a écrit quelque part (ou a repris ce qu’un de ses profs lui avait dit) : « quand on critique les juifs, prête l’oreille car cela te concerne ». Il avait raison.