Nous ne levons plus guère les yeux vers le ciel la nuit.
La pollution lumineuse a tué la fascinante beauté de notre galaxie, la Voie lactée, et de ses quelques 100 milliards d'étoiles (et autant de planètes, sinon davantage) dont nous pouvons apercevoir une partie à l'œil nu, ainsi que trois galaxies proches, deux petites qui sont satellites de la nôtre (le Grand Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan) et une énorme, qui fusionnera avec la nôtre dans quelques milliards d'années, la galaxie d'Andromède.
Raphaël CONFIANT partage rarement les points de vue de votre serviteur, qu’il accepte cependant de publier, fort de son intelligence de la démocratie. Il subit sans doute des pressions l’invitant à me censurer. Plus souvent que rarement, il me tacle en off, ne serait-ce sans doute, que pour éviter que Montraykréyol ne se transforme en ring. Mon dernier article sur le Chlordécone et les vieux l’a pourtant tiré de son silence.
La première. Il y a une vingtaine d’années, je débarque à Orly et prends un taxi pour Paris. Comme c’est souvent le cas, la conversation s’engage avec le chauffeur sur le fait de société du moment, non sans que j’aie à préciser que je suis martiniquais. C’est en effet la réponse à la question que m’a posée d’emblée mon interlocuteur et qui se pose de plus en plus aux ultramarins antillais débarquant en France : « venez-vous de la Guadeloupe ? ». Hésitant, il me gratifie alors d’une bafouille qu’on pourrait traduire par « la Martinique, est-ce l’île où il y avait des esclaves ? ». Quelques années plus tôt, en pleine période du Goncourt, l’un de ses collègues m’avait cité Blaise Cendrars au lieu de Césaire à qui il avait attribué le livre Texaco. Moralité, ces gentils chauffeurs écoutent la radio et regardent la télévision.
L’ouvrage de Jean-Claude GUILLEBAUD est passionnant y compris pour les pacifistes convaincus, à condition quand même qu’ils aient la soif d’apprendre. L’auteur nous propose en effet une fresque bâtie sur l’étude érudite et l’analyse des manifestations et des représentations de la guerre. Nous en sommes témoins, c’est la guerre qui construit l’Histoire des peuples.
J’ai regardé dernièrement un clip vidéo dans lequel Jocelyne Béroard chante « an limiè » avec comme invitée (featuring), Sista Tchad. Je me suis souvenue qu’il y a longtemps, j’avais rencontré cette Guadeloupéenne chanteuse de musique dancehall. Un jour, elle avait vu se produire sur une plage deux Martiniquais, qui « mettaient le feu ». Elle s’était dit qu’elle devait « sauver l’honneur du pays ». Pour pouvoir chanter avec eux, il lui avait fallu s’imposer. Son récit m’avait fait sourire et à l’époque, pour m’amuser, un peu comme un exercice de style, j’avais écrit ce texte.
Le triste spectacle offert à travers les âges par les religions de toutes sortes et leurs prêtres aux comportements honteux aura largement contribué à me rendre définitivement athée…
Celui des partis et hommes politiques, leurs mensonges et leurs vices, m’a pareillement rendu athée en ce qui concerne la politique et sa pseudo démocratie…
C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne crois ni en dieu, ni en la société !
Les contempteurs du BUMIDOM se sont rarement attendris sur les véritables difficultés rencontrées par les jeunes gens qui sont partis sous l’égide de cette institution. On ne sache pas, en effet, qu’un parti politique martiniquais soit venu en aide aux plus malheureux d’entre eux, coupables d’avoir donné la main à une initiative gouvernementale.
En septembre 2017, je faisais pour Montray un article sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes au travers de deux expériences d’autodétermination en Catalogne et au Kurdistan iranien. En dépit de l’évidente mobilisation de ces deux peuples de manière pacifique, les autorités centrales et coloniales, l’Espagne et l’Irak, refusait de reconnaître, avec le soutien de l’Occident, leur droit à la sécession. Quelques mois plus tard, en janvier 2018, je reparlais de ces deux peuples suite à l’offensive (déjà) de l’armée turque en Syrie du Nord où les Kurdes de ce pays ont créé un espace politique nommé Rojava (le seul véritablement démocratique de cette région du monde) et aux élections en Catalogne, suite aux arrestations politiques de Madrid, qui avait confirmé la victoire des trois forces indépendantistes.
Silence… là-dedans ! Seigneur … ça se bouscule dans mes tripes … C’est bien la dernière fois que je fais ce métier .
Arrêtes donc de galoper comme un cheval fou dans tout mon corps , oh… oh… Fais gaffe à ma chair ! J’ôte mes chaussures et je ne pense plus à rien ni à personne…
Les initiateurs du CCEAEM (voir les signataires dans l’invitation à la mobilisation) se sont beaucoup donnés pour la réussite de la Grande Manifestation du samedi 23 février 2013.
Dans le cadre du Mois du créole organisé par la ville de Schoelcher, sous la houlette de José ALPHA, le dramaturge bien connu, diverses conférences ont été prononcées sur les principaux aspects de la langue et de la culture créoles.
Peu d'entre nous savent qu'a début du XXe siècle, près de 20.000 Martiniquais ont émigré au Panama afin de participer à la construction du fameux canal transocéanique reliant les océan Atlantique et Pacifique. Beaucoup y sont décédés mais certains ont fait souche dans ce pays d'Amérique centrale et y ont conservé la langue et la culture créoles jusqu'à aujourd'hui.
En 1992, l’écrivain Patrick CHAMOISEAU reçoit le PRIX GONCOURT pour un livre dense et puissant intitulé Texaco. Il y superpose à l’histoire événementielle coloniale de son pays, une sorte d’anti-histoire, celle du peuple martiniquais telle qu’elle a été vécue par les plus humbles depuis les dernières années de l’esclavage jusque dans les années 80.