A fond Larion – Ste-Luce – actuellement en « FRANCE », le 5 mai 2019, a eu lieu une intervention musclée de la population sur les 50 pas géométriques afin de libérer le passage de 3 mètres de large rendu interdit par les riverains sur toute la bordure de la plage dont il se disent propriétaires.
Il a fallu faire vite de réagir et d’intervenir, car la situation allait s’empirer et dégénérer.
Vladimir Poutine est le président de la Fédération de Russie. Il faut lire l’ouvrage très bien documenté de Michel Eltchaninoff pour être mieux à même d’interpréter les informations trop souvent superficielles voire opaques données par les médias au quotidien. C’est en se plongeant dans la lecture (relativement ardue) de cet essai que le profane découvre la complexité non seulement de la personnalité de Vladimir Poutine mais aussi des courants de pensée irriguant l’histoire de la Russie contemporaine.
La dimension régalienne des attributions de l’Etat est souvent perçue comme un obstacle à la valorisation de l’identité martiniquaise. Aussi, la tentation est forte de s’affranchir de cette souveraineté, du moins dans les formes, par toutes initiatives susceptibles d’exorciser la réalité et de donner une couleur à l’identité. Cela passe par la sémantique qui conduit à exclure des mots comme métropole ou outre-mer, à en utiliser d’autres, et par des symboles comme le drapeau national ou nationaliste. En évoquant dans un récent article les attributions de l’Etat concernant l’Outre-Mer, Raphaël CONFIANT fait inconsciemment le constat que la manifestation de cette prérogative est devenue insupportable à la classe politique martiniquaise et que le pouvoir régalien s’est délité. Il convient de souligner dans de nombreux domaines l’application parcimonieuse de la règle de droit. Dans plusieurs tribunes j’ai essayé de montrer en quoi, en Martinique, le pouvoir régalien était devenu un leurre. Sauf que, loin de jeter le bébé avec l’eau du bain, on se soucie d’en conserver les dividendes.
En 1996, Alain Mabanckou séjourne à Vieux-Habitants. En feuilletant l’annuaire de la Guadeloupe, il constate que certains noms de famille ont une consonance africaine et l’idée lui vient d’écrire une fiction où Africains et Antillais mêleraient leurs existences. Le titre lui apparaît, dit-il, comme une évidence, peint sur la carrosserie d’un transport en commun. Et Dieu seul sait comment je dors paraîtra, en 2001, aux Editions Présence Africaine. Le texte et la langue n’ont pas encore la maturité et le ton caustique qui seront ceux des ouvrages à venir dont African Psycho ouVerre Cassé. En 2015, Petit Piment est un bestseller sur la liste du Prix Goncourt mais on retiendra qu’Alain Mabanckou (Lauréat du Prix Renaudot, en 2006, pour « Mémoires du porc-épic ») a écrit un de ses premiers romans grâce à la Guadeloupe qui l’a inspiré.
Si Haïti et ses quelques douze millions d'habitants nous apparaissent aujourd'hui comme le centre ou le phare de la langue créole, ce n'est pourtant pas dans ce pays qu'a été publié le tout premier roman intégralement écrit en langue créole, mais bien en Guyane. Ni non plus la toute première grammaire, mais à Trinidad.
Il est évident que passé le moment de sidération provoqué par l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame il y a deux jours, la réalité reprend ses droits. Tout en étant attristé par l’incendie de Notre-Dame, il serait malhonnête de ne pas relier cet élan national et les actes financiers pour la reconstruction à la révolte sociale, à la pauvreté, au climat social délétère, explosif qui règne en France.
Raphaël CONFIANT a publié ma tribune sur l’Université. On la dit décapante, mais la vérité l’est souvent. Il en coûte toujours aux auteurs de tels papiers et à ceux qui les propagent. Connaissant l’engagement du professeur dans la défense de l’université des Antilles (UA) et craignant que la parution de mon papier puisse ne pas être appréciée par ses amis, je lui avais proposé de ne pas le publier, s’il le souhaitait. Il m’a aussitôt fait connaître qu’il le publierait au motif qu’il ne censure jamais. En effet, il ne m’a jamais censuré, même s’il n’hésite pas à me faire connaître ses critiques par mail. Avec le ton qu’on lui connaît. La réciproque est vraie, même si c’est aussi s’attaquer à une montagne que de se heurter à ce Chaben, comme à l’Autre... Venant d’un homme aussi « difficile » je mesure à sa juste valeur l’attention qu’il porte à mes écrits, même lorsque ceux-ci s’opposent à ses idées. Pour moi, c’était une montagne à franchir que de pouvoir écrire sur Montraykréyol, organe de qualité, mais tenu par un indépendantiste.
L’ouvrage d’Ephrem B. Jean s’attache à nous faire connaître un Marie-Galantais, dont les tribulations sont restées dans l’ombre d’une histoire oublieuse des hommes mettant à mal, au XIXe siècle, les attendus de l’idéologie coloniale dominante.
Dans la concurrence que se font en divers domaines la Guadeloupe et la Martinique, le département-région sait se faire aider par le gouvernement grâce à ses parlementaires et son lobby d’anciens ministres, de gauche et de droite. De ce fait, la mésestime de la collectivité martiniquaise pour les partis nationaux ainsi que son dédain pour les fonctions ministérielles sont perçus par Gwada comme des reproches en creux pour sa propre participation à des gouvernements français. Celle-ci se tait mais n’en pense pas moins. En tout cas, les postures de rupture du pouvoir local martiniquais ont un coût politique. La plupart des arbitrages gouvernementaux effectués entre les deux territoires se font au détriment de la Martinique.
Bitako-a, une œuvre écrite directement en créole par Raphaël Confiant en 1979/1981, a été éditée par les Editions du GEREC en 1985. Dans la même année, elle fut traduite en français par Jean-Pierre Arsaye sous le titre « Chimères d’En-Ville ». L’auto-traduction de Raphaël Confiant est parue pour la première fois en 2002, sous le titre «Morne Pichevin ». Caraïbeditions vient d’éditer, à nouveau, en octobre 2018, la version française de l’auteur.
Disons-le d'emblée : Jean BERNABE aurait eu honte de ce qu'est devenu l'établissement pour lequel il s'est dévoué toute sa vie. OUI, HONTE ! Car, il fut l'un des pères fondateurs de cet outil précieux non seulement pour la formation de notre jeunesse, mais aussi pour la connaissance de nos territoires et leur développement dans tous les sens du terme.
Samedi 13 avril 2019 à 18h, sera présenté au centre culturel de Gradis (Basse-Pointe), l’ouvrage « Zwazo. Récit de vie d’un prêtre hindou commandeur d’habitation à la Martinique », en présence des auteurs : Gerry L’Etang et Victorien Permal. Ce livre est l’histoire de vie d’Antoine Tangamen dit « Zwazo » (1902-1992), maître du sacré hindou martiniquais, dernier grand tamoulophone du pays et thésaurisateur de la mémoire indienne de l’île.
Emblématiques, le mot n'est pas trop fort. Quasi centenaire pour l'ex-Librairie Alexandre située au mitan de Fort-de-France, presque sexagénaire pour la Librairie Générale Jasor située, elle, au mitan de Pointe-à-Pitre, ces deux établissements furent longtemps des temples de la culture.
Me Maurice L’ADMIRAL était, avant l’Indépendance du pays, une grande figure du barreau algérien comme en témoigne son parcours : 62 années d'exercice de sa profession, brillant avocat d'assises, membre du conseil de l'ordre coopté bâtonnier par ses collègues européens. Il a aussi été conseiller général du département d'Alger et conseiller municipal d'Alger dans le collège électoral réservé aux indigènes.
Enfant, Jean-Marie Le Clézio vécut un temps au Nigéria parmi les Ibos et les Yorubas. Il découvrit que l’Afrique, c’était le corps plutôt que le visage. Cette vieille femme au corps « fait de rides et de plis, sa peau comme une outre dégonflée, ses seins allongés et flasques pendant sur son ventre, sa peau craquelée, ternie, un peu grise », serait-elle malade ? Il interrogea sa mère, elle répondit : « Non, elle n’est pas malade, elle est vieille. » Ce fut le choc. En Europe, les corps dissimulés par les vêtements étaient exempts de « la maladie de l’âge ». Et le jeune garçon de se demander : « Pourquoi m’a-t-on caché cette vérité ? »
Dépi yonn-dé mwa nou ka tann palé di Jilé jòn ka mété difé an Fwans, sa ka fè mwen sonjé Mé 68. An tan taa man té an mitan bankoulélé a, ka bat touléjou pavé Paris pou chèché manjé ba yich mwen. Jòdi sé asiz douvan télé mwen man ka gadé ki manniè krab-la ka dékalé.
Ici, on est au niveau de la bananeraie de Paquemar au VAUCLIN - MARTINIQUE
Des drapeaux sont en berne -pas loin de la côte, dans le vent venant de l'est, donc de l'Afrique- : ce sont ceux de la France et de l'Europe pour indiquer que les bananes qui vont être récoltées ici et expédiées en France, en Europe... sont au départ et à l'arrivée des fruits de France... On est sur des terres tropicales face au continent africain, très loin de l'Europe. Le vent arrive souvent chargé de particules fines de l'est ; à cela il faut ajouter les engrais, les arrosages polluants au pesticide et les herbicides de soins, disons tout ce qui est nuisible à la santé. Les travailleurs sont surtout des Martiniquais et/ou autres Caribéens.
Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant d'une part ; Joseph Conrad, Claude Lévi-Strauss, Charles De Gaulle d'autre part. Exceptée la reconnaissance planétaire qu'ont en commun les premiers et les seconds? La Martinique ! La Martinique ? Oui! Les premiers y sont nés et les seconds l'ont visitée.