Merci d’être cette dame résolue et débordante d’audace et d’énergie que vous êtes!
Pour les 20 ans de la loi que vous avez fait passer le 10 mai 2001, déclarant l’esclavage «crime contre l’humanité», j’ai l’honneur et le plaisir de vous adresser une lettre ouverte se prolongeant en poème. Elle porte aussi une requête qui émane d’une marge de l’humanité encore en attente d’une reconnaissance en France.
Le thème central de ce jour organisé par l’état mauricien sera le patrimoine. Ce fait est à mettre en exergue. Tout naturellement, deux sites classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, l’Aapravasi Ghat et le Morne se conjoignent pour célébrer l’Afrique à travers une approche patrimoniale. En effet, le Ghat, pour l’engagisme et le Morne, pour sa symbolique de résistance contre l’esclavage, se parlent dans une célébration commune.
Il est significatif que Michel Narayaninssamy, président du GOPIO Guadeloupe, m’invite à prendre parti suite à des attaques racistes sur une députée RN, Maxette Pirbakas, qui dit s’être abstenue lors du vote de son parti contre la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité par le Parlement Européen.
Il est évident que passé le moment de sidération provoqué par l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame il y a deux jours, la réalité reprend ses droits. Tout en étant attristé par l’incendie de Notre-Dame, il serait malhonnête de ne pas relier cet élan national et les actes financiers pour la reconstruction à la révolte sociale, à la pauvreté, au climat social délétère, explosif qui règne en France.
Il s’est passé, à mon sens, quelque chose d’importance après les attentats terroristes de vendredi dernier. Bien entendu, ce vendredi noir marque l’attentat le plus meurtrier de l’île nichée au pied de l’Australie. Aussi, l’irruption dans le réel de ce pays tranquille d’une violence qu’il avait l’habitude, hélas, de voir sur des terres lointaines.
En partage, pour toutes celles et ceux qui ont connu l'ombre rouge des gazelles. En ce jour de mémoire en Algérie, un texte que j'ai écrit en 1997, récompensé par le Prix Lettres-Frontière (France-Suisse Romande) et le Prix Missives de France Télécom... Une pensée pour les moines de Tibéirine, pour ceux qui aspirent à un monde de compréhension et de paix entre les humains de toutes croyances, foi et philosophies...
En ce 2 novembre, jour d'arrivée des Coolies/Engagés à l'île Maurice, l'écrivain mauricien nous donne à lire ce beau poème qu'il a étendu à tous les migrants de la Terre...
Au lendemain de la victoire historique des Bleus en coupe du monde, leur donnant une deuxième étoile dans le ciel de la planète foot, je pose ici quelques impressions et réflexions lors des célébrations marquant ce deuxième titre français sur le toit du monde. Histoire de passer d’une parenthèse enchantée ou désenchantée à l’autre, tout en les considérant dans le champ politique qui l’accompagne…
Pour tes cinquante ans d’indépendance, un soupir, un cri, un murmure…
Je te souhaite, sans autres fioritures, de poursuivre ton chemin vers une diversité épanouie de tes cultures, composantes, langues... Avec une perception que l'autre est une source de richesse et digne de respect.
S’est tenu à Fès, capitale spirituelle du Maroc, un séminaire autour du thème Les Nouvelles Routes de la Soie et de la Convivencia. Ces manifestations étaient organisées par la Maison de la Sagesse Fès-Grenade, dont le siège est au palais Shérézade, à la lisière de la médina classée au Patrimoine Mondial par l’UNESCO. Pour la circonstance, l’historien John Qiang Wang avait fait le déplacement depuis sa ville natale, Quanzhou, la légendaire Zaytoun d’Ibn Batuta,. Retour sur des réflexions d’une rare densité. En raison de la richesse de ces activités, nous avons opté pour une publication séquencée sur plusieurs jours, afin d’en révéler les multiples aspects.
Le mercredi 7 février marquera la commémoration du 30ème anniversaire des Routes de la Soie, au siège de l’UNESCO, à Paris. Je ferai partie de la table-ronde en compagnie de MM. Ali Iyé, responsable des Routes de la Soie de l’UNESCO et de Doudou Diene, concepteur des routes al andalus et de l’esclave, entre autres. Ce débat aura lieu devant les délégations étrangères de l’UNESCO. A cette occasion, l’UNESCO projettera la partie de mon documentaire (LA MEMOIRE MARTIME DES ARABES, 52’) relative à la route maritime de la Soie, celle allant des côtes de l’Inde à Guangzhou ou Canton. L’honneur rendu à ce film, jugé le plus exhaustif sur cette partie de l’Histoire maritime de la Soie, me ravit. Rappelons que l’an dernier, ce film avait été projeté à l’IMA. Il a inspiré l’exposition Les Aventuriers des Mers, centrée sur les Arabes et la mer, qui a attiré des dizaines de milliers de visiteurs, et qui a ensuite migré au MUCEM à Marseille1.
Après quelques timides (et suspicieuses) incursions sur les Nouvelles Routes de la Soie par la France et d’autres pays européens, jugées comme instrument de l’hégémonie chinoise, aujourd’hui, le Président Macron a franchi le pas. Il s’est rendu, pour 3 jours, en visite d’état en Chine. Il a débuté à Xian, où jadis se croisaient les caravanes de l’ancienne route de la Soie. Il est évident que commencer ce voyage par un endroit revêtant une telle symbolique n’est pas anodin. Lecture de cet événement, que je relierai à mon travail sur ces Routes qui brassent le plus grand projet infrastructurel du monde actuel, le seul en ce genre au 21ème siècle, comme je l’ai déjà souligné dans mes deux précédents articles à ce sujet.
Triste ce matin... Je viens d'apprendre le décès de Jean d'Ormesson à 92 ans. Il est mort cette nuit, terrassé par une crise cardiaque. Je me suis dit, il est mort de l’affliction d’un jeune homme passionné.
Ce mercredi 2 novembre, la ville de Fès a vécu un événement d’importance avec la venue du Primat des Gaules, le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon. Depuis la visite de Gerbert d’Aurillac au 10ème siècle dans la capitale spirituelle marocaine, aucun dignitaire de l’église de cette stature n’avait visité la ville dont la médina est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le cardinal s’y est rendu pour lancer les activités de la Maison de la Sagesse Fès-Grenade (MDS)1.
Je viens de lire que ma ville natale vient d’être classée par CNN parmi les 23 villes du monde où il fait bon manger dans la rue. Je salue ce classement et je confirme, qu’en effet, la cité mauricienne est un espace déambulatoire où l’on déguste de bonnes choses à quasiment chaque dix pas…
Trois jours après les terribles attentats d’Istanbul, je me permets de faire le constat de l’empathie différentielle affichée, exprimée, devant cette horreur du terrorisme que le « monde libre », pour reprendre une vieille phraséologie, condamne au plus profond de lui et du haut de ses valeurs humanistes, sensées être valables universellement quand l’horreur s’imprime dans la réalité humaine. Cependant, après un survol des principaux médias de l’Occident ces deux derniers jours, une chose m’apparaît claire comme l’eau de roche : les victimes du terrorisme ne méritent pas le même degré de compassion…
Je ne suis pas d’Istanbul, ce détail est sans intérêt.
Je ne suis pas Istanbul non plus (d'ailleurs on ne voit pas ce type de hashtag apparaître, démontrant que l'empathie demeure sélective sur Facebook ou ailleurs), mais j'ai une pensée, ce matin, pour toutes les victimes de la violence, à Istanbul ou à Rangoon, d'où qu'elle vienne ; je m’insurge contre la terreur aveugle ou planifiée pour tuer et soumettre des humains... Confusément, je sais que le temps vient, au-delà de la nébuleuse discursive de ces puissants, de ces médias et des vendeurs d'armes, qui font leur pouvoir et fortune sur le massacre des innocents.