Des événements survenus dans la vie d’un individu, notamment d’un enfant, peuvent conduire sinon à des troubles d’apprentissage, du moins à des formes de handicaps. Et cela peut avoir des incidences négatives sur l’apprentissage dans ses trois grands domaines spécifiques : socio-affectif, cognitif et psychomoteur tel qu’ils sont développés par le psychopédagogue américain Robert Mills Gagné dans The conditions of learning (1985). Ainsi, un apprenant qui vient à perdre un membre important de sa famille peut présenter des difficultés dans le domaine socio-affectif comme, par exemple, présenter des attitudes inattendues en conformité avec le fonctionnement d’un groupe social donné, utiliser les bonnes règles de politesse. Bref, cela peut le conduire à des troubles du comportement avec des incidences négatives sur le processus d’apprentissage. Après des chocs physiques à des endroits spécifiques, l’apprenant peut montrer des difficultés d’ordre cognitif au niveau de l’apprentissage des règles relationnelles, de catégorisation, de procédures spécifiques. Un autre qui perd un membre de son corps peut présenter des déficiences psychomotrices. Par exemple, il ne pourra pas facilement conduire une voiture, jouer au football, utiliser le smash en volleyball, etc.
Renauld Govain Doyen Faculté de Linguistique Appliquée Université d’État d’Haïti
Jeudi, 6 Avril, 2017 - 16:13
Préliminaires
Je me sens interpellé par la diffusion sur les réseaux sociaux de deux vidéos (après avoir été diffusés par la plupart des media traditionnels nationaux). Ces vidéos mettent en vedette deux grands commis de l’État : l’un directeur (je devrais écrire directrice) d’une institution publique délivrant son discours à l’occasion de sa prise de fonction, l’autre, un maire qui inaugure un terrain de football dans le Nord-ouest. Ces discours sont marqués d’une vacuité sémantique telle qu’on est en droit de leur refuser le qualificatif de discours. Ce n’est pas que le texte soit mal construit, mais notamment le fait de l’illettrisme des orateurs. Je pourrais aussi évoquer des cas à un plus haut niveau mais je ne pense pas qu’il faille aller dans cette direction, car ce qui importe pour moi ici, c’est de toucher du doigt un problème qui sévit dans le monde du travail en Haïti mais sur lequel nous nous complaisons à fermer les yeux.