En 1958, un petit événement s'est produit sur les berges de la Seine, plus précisément au Quartier latin, haut-lieu de l'intelligentsia française et plus particulièrement de sa littérature avec son célèbre boulevard Saint-Germain-des-Prés et son café, "Le Flore", lieu de ralliement des écrivains connus : le deuxième prix littéraire le plus prestigieux de France et de Navarre, le Prix RENAUDOT, est attribué à un jeune Martiniquais relativement inconnu, Edouard GLISSANT pour son roman "La Lézarde". Roman qui rompt avec les règles habituelles de ce genre littéraire en l'ouvrant à la poésie, au théâtre et surtout à une certaine forme d'oralité (que l'auteur nommera plus tard "poétique créole"). Roman audacieux et forcément difficile pour le lecteur habitué à être caressé dans le sens du poil et à s'adonner à la seule lecture-plaisir.
Le lauréat de l'édition 2017 a été désigné en Martinique le 2 décembre : l'écrivain jamaïcain Kei Miller, pour « By the rivers of Babylon », paru dans sa traduction française chez Zulma en 2017.
Les Mémoires du poète et romancier haïtien sont attendus en janvier. L'hiver s'annonce florissant du côté des lettres haïtiennes. Le titre n'est pas encore officiel mais René Depestre nous le souffle, Bonsoir tendresse, comme un clin d'œil à Françoise Sagan. Les tant attendus Mémoires de l'écrivain haïtien sont annoncés pour le 25 janvier aux éditions Odile Jacob. Le prix Renaudot pour Hadriana dans tous mes rêves (1988) s'y raconte, avec un avant-propos de Marc Augé qui l'accueille dans sa collection "Mondes contemporains" et une introduction de Jean-Luc Bonniol, son ami et complice universitaire, spécialiste des sociétés créoles.
Dans quelques jours sera publié cet ouvrage qui traite de différents aspects de la vie dans nos îles au XVIIIe siècle chez Geste Editions. En voici le fort intéressant sommaire :
L'article ci-après, écrit par un universitaire allemand, Patrick ESER, compare le roman du Péruvien Mario VARGAS LLOSA (Prix Nobel de littérature 2010), "La Fiesta del Chivo" (2000) qui a pour thème la dictature de Raphaël TRUJILLO en République dominicaine et celui du Martiniquais Raphaël CONFIANT (Prix Casa de las Americas), "Les Ténèbres extérieures" (2008), qui évoque la dictature de François DUVALIER en Haïti...
Roy Chandler Caldwell, Jr. St. Lawrence University
Jeudi, 23 Novembre, 2017 - 11:25
Le nom du romancier martiniquais Raphaël Confiant est inévitablement associé avec celui de son compatriote et son contemporain Patrick Chamoiseau. Les deux écrivains ont collaboré à Lettres créoles (1991), une histoire de la littérature antillaise, et, avec le linguiste Jean Bernabé, au manifeste du mouvement créoliste, l’Eloge de la Créolité (1989). Dans sa production romanesque Confiant reste également lié à Chamoiseau, car les romans des deux révèlent de fortes affinités : d’abord par leur participation au programme culturel de la créolité; et aussi par leur langage, une forme linguistique artificielle et hybride qui contient les rythmes et les locutions de la langue créole mais qui donne accès aux lecteurs de la métropole. Après que Chamoiseau a lancé ce nouveau style avec la publication de Chronique des sept misères en 1986, Confiant a vite abandonné sa pratique de l’écriture en créole (trois romans, des poèmes et contes—textes que personne ne lisait pour développer sa propre version de ce langage romanesque). Depuis la fin des années quatre-vingt, il a publié quatre romans dans ce mode.
A. James Arnold écrit que les romans des créolistes sont « idéologiquement surdéterminés » (ideologically overdetermined). « «The Erotics of Colonialism » in Contemporary French West Indian Literary Culture, New West Indian Guide 68. 1-2 (1994), 19.
« Pour l’Europe, pour nous-mêmes et pour l’humanité, camarades, il faut faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf » (conclusion des Damnés de la terre, Éditions Maspero, 1961).
Il s'appelle Jimmy Coton-Pélagie. Il est l'auteur du livre intitulé "Le dancehall sous un nouveau jour", récemment publié.
Cet ouvrage traite de la musique dancehall en rapport avec la société jamaïcaine. Il montre comment le dancehall est le miroir de la société jamaïcaine, en abordant différents thèmes d'un point de vue sociologique, et en analysant des chansons de dancehall qui sont en rapport avec ces thématiques.
Jimmy dédicace ce samedi 18 novembre de 10 heures à 12 heures à la librairie Présence Kréol, située au 40 rue Antoine Siger, à Fort-de-France.
Gracias al Año Colombia-Francia 2017, a MinCultura y a la Biblioteca Nacional de Colombia, el público francés leerá por primera vez a más de treinta autores colombianos (poetas, novelistas, cuentistas, autores de cómic) inéditos en Francia.
Raphaël Confiant’s Nègre Marron (2006) presents some exceptional thematic and narrative features that do not appear in most of the Francophone Caribbean slave narratives.
Cet ouvrage de Hourya Bentouhami-Molino se concentre sur trois mots «race», «culture», ou «identité», des termes flous, dont on voudrait parfois se débarrasser mais dont un usage déconstruit et critique s’avère nécessaire.
Fraguada en la militancia política, la de Houria Bouteldja es una voz viva, con punta. Su fuerza proviene de la inconformidad, del malestar ante un mundo que se afirma en la exclusión racial y que ha ejercido el colonialismo
—ideológico, económico y político— sobre las nuevas generaciones. Su “nosotros” no es un nosotros universalista,
no estamos todos mencionados (diremos, en paráfrasis al texto).
Le moins que l'on puisse dire est que Yambo Ouologuem aura marqué son temps et son époque. En 1968, il est devenu le premier écrivain africain à recevoir le Prix Renaudot pour son roman choc Le Devoir de violence. Une ode à l'érotisme et à la censure dans la droite lignée d'un Appolinaire ou encore d'un marquis de Sade ? Non, dans le contexte de l'époque, l'histoire qui se situe dans les milieux de la bourgeoisie parisienne des années soixante et loin de la Négritude paraît commeune véritable bombe littéraire. Aussi brûlante qu'à contre-courants des idées qui dominaient alors. C'est donc avec tout autant de fracas que l'écrivain malien tourna défivitivement le dos au microcosme littéraire français pour se retirer dans son Mali natal - après avoir été accusé de plagiat.
Chasse au trésor ! Belle association de mots qui ne laisse pas indifférents nos contemporains ! Sujet en or pour les gazettes en période estivale, quand l’actualité « sérieuse » se fait plus rare.
Difficile exercice que de se mouler dans la vie d’un homme et, à travers son personnage, de s’exprimer en son nom et de faire revivre à la fois ses convictions profondes, ses moments de lutte héroïque et son humanisme.
Vendredi 06 octobre, la mairie de Case-Pilote, en la personne de son premier édile, Ralph MONPLAISIR, accueillait Raphaël CONFIANT pour la présentation de son dernier ouvrage consacré à l'auteur des "Damnés de la terre".