500 000 Mozambicains ont fui le nord du pays en proie à une insurrection djihadiste depuis 2007. La situation militaire est précaire, tout comme la situation humanitaire.
Après cinq siècles de domination portugaise, le Mozambique est devenu indépendant en 1975, au terme d’une guerre d’usure qui faucha 63 500 personnes dont de nombreux civils. Quarante ans après la fin de la colonisation, la mémoire de la lutte pour la libération de la patrie reste encore vivace. En faisant appel à cette mémoire, le pouvoir mozambicain tente de prévenir contre les tensions qui montent et menacent la stabilité économique et politique dans ce pays encore fragile.
Je contribuerai ici au dialogue des rationalités depuis la perspective particulière de mon expérience de recherche en ethnomathématique – l’étude des idées et pratiques mathématiques lorsqu’elles sont imbriquées dans leurs contextes culturels [1]
Les Africains fêtent l'arrivée au pouvoir du nouvel élu. Pourtant l'accession à la présidence d'un tel homme serait impossible dans cette partie du monde, estime l'écrivain mozambicain Mia Couto.