Les langues régionales, quand il y en a une, ça va. C'est quand il y en a plusieurs que cela pose problème. Ainsi le créole n'est-il pas forcément bien vu du côté du Front national. Jean-Claude Otto-Bruc, secrétaire départemental du FN à La Réunion, s'est dit favorable à la suppression de l'enseignement de la langue créole à l'école, ce mardi 2 mai sur Outre-mer 1ère.
Au premier constat du taux d’abstention de 60% en Guadeloupe, on aurait pu penser que le premier tour des élections Présidentielles s’est déroulé dans une grande indifférence. Toutefois, indifférence de l’électorat ne signifie pas insouciance de l’opinion…
Fiscalité locale : Un débat symbolique de la volonté réelle d’aller à l’Autonomie politique
Les six propositions présentées le 29 mars 2017 à Paris au siège de l’Association des Régions de France par Alfred Marie-Jeanne au nom des présidents des Régions et Collectivités uniques d’Outre-mer aux candidats à l’élection présidentielle en matière fiscale et financière ne sont pas passées inaperçues (voir présentation dans Justice n° 16 du 20/04/2017).
Le SNUEP FSU Martinique apporte tout son soutien aux personnels, parents et syndicats mobilisés contre la suppression de poste décidée au collège François-Auguste PERRINON.
Parfois, quand on écoute la radio ou qu'on regarde la télévision dans ce petit pays de Martinique qui a la grosseur d'une tête d'épingle, on est obligé de se pincer pour savoir si on ne rêve pas.
On ne le répétera jamais assez : ce ne sont pas des "Métros" qui ont massivement voté pour Marine LE PEN lors de ce premier tour des élections présidentielles françaises, mais bien des Martiniquais. Des Martiniquais bon teint en plus (et pas des bourgeois assimilés ou ultra-francisés) puisque les meilleurs scores de la Dame Bleu Marine ont été réalisés dans le Nord de la Martinique, voire "le Grand Nord" comme disent pompeusement certains élus. C'est-à-dire dans ces communes rurales, éloignées de Fort-de-France, gardiennes ou censées être gardiennes de l'authenticité et de la culture martiniquaises comme le Prêcheur (24% pour LE PEN) ou encore Basse-Pointe (15,26%).
Charmante commune du sud-caraïbe, dont le maire est Eugène LARCHER, les Anses d'Arlets, qui comporte pourtant une assez forte population "métro", est celle qui, de toute la Martinique a le mieux résisté au Front National. Ce dernier n'y recueille en effet que 7, 10% des suffrages, soit__aussi incroyable que cela puisse paraître__deux fois moins que la plupart des communes du Nord où les "Métros" sont pourtant aussi rares que des œufs de cochon. Exemples : Saint-Pierre (15, 21%) ; Fond Saint-Denis (14, 61%) : Ajoupa-Bouillon (15,30%) ; Basse-Pointe (15, 26%) ; Macouba (17, 05%) ; Lorrain (14,09%) ; Gros-Morne (14,37%) etc.
Le président du PPM, Serge LETCHIMY, après avoir soutenu Manuel VALLS aux primaires du parti socialiste français, s'était rabattu sur la candidature de Benoît HAMON que son parti et lui avaient reçu en grandes pompes à Fort-de-France il y a deux semaines de cela. LETCHIMY et les siens ont donc fait campagne en Martinique, mais surtout dans leur supposé fief de Fort-de-France pour le candidat socialiste. Sauf qu'à l'arrivée, c'est une véritable déculottée pour l'héritier auto-proclamé d'Aimé CESAIRE.
Toujours prompts à s'absoudre de toute responsabilité dans le désastre à tous les niveaux que vit la Martinique, désastre économique, désastre sociétal, désastre culturel etc., nos politiques, intellectuels, journalistes et autres penseurs auto-proclamés font courir le bruit, depuis les dernières élections européennes au cours desquelles Marine LE PEN, présidente du Front National, avait recueilli 7.000 voix, que cela est dû aux Français de l'Hexagone installés en Martinique autrement connus sous le nom de "Métros". Cette fois, aux présidentielles, elle a quasiment doublé son nombre de voix, sauf que quand on examine de près les communes où elle a recueilli le plus de suffrages, malheureusement pour nos bien-pensants, ce ne sont pas celles qui sont peuplées de "Métros".
Tout jounalis ek dékatiyè(analyste/analyst) politik Matinik ka plen tet moun dépi pasé twa simenn épi zafè éleksion, men lè nou ka fè tan jété an zié anlè pousantaj moun ki kay voté adan éleksion pou vini met-a-manyok(président/president) la Fwans, nou ka konstaté ki, lanné apré lanné, i ka déjeldésann(dégringoler/to tumble). Abo ni plis radio, plis jounal, plis chenn télévizion soutou ki ka plen tet moun épi plodari(discours/speech) politik, sé élektè-a simié(préférer/to prefer) rété lakay-yo oben ay bò lanmè, menm lè zot wè tan-an pa djè bel.
La créolistique contemporaine vient de perdre l’un de ses plus brillants représentants en la personne du linguiste créoliste martiniquais Jean Bernabé. Sa réputation internationale bondit vers la fin des années 1980, plus exactement en 1989, quand, avec deux autres intellectuels martiniquais, le romancier Patrick Chamoiseau (qui allait obtenir le Goncourt en 1992 avec son roman Texaco) et le linguiste et écrivain Raphaël Confiant, il publia chez Gallimard le célèbre essai, Éloge de la créolité.