De Congo au Brésil, en passant par les Philippines et l’Inde, les activistes luttant pour la sauvegarde de la planète sont de plus en plus pris pour cible. Après le triste record de l’année 2016 avec 201 meurtres, l’année en cours se dirige vers le même bilan.
Wayne Lotter, Sharath Madivala, Charles Paluku Syaira, Maria Fernandes Silva…
La liste pourrait continuer encore quelques lignes, 123 lignes de plus très exactement. Ce qui rassemble ces hommes et ces femmes ? Tous ont été assassinés à cause de leur combat en faveur de l’écologie depuis le début de l’année.
Ils étaient 117 en 2014, 185 en 2015 et 201 l’année dernière, d’après l’association Global Witness, qui compile ces chiffres avec l’aide du journal The Guardian. Tous les États ne sont pas logés à la même enseigne. En tête de cette macabre course, le Brésil avec déjà 39 victimes, contre 49 sur l’intégralité de l’année 2016 et 50 en 2015.
L’industrie est majoritairement responsable de ces violences, plus particulièrement l’industrie minière. En 2016, 33 morts sont liées directement à des activités d’extraction. Les militants brésiliens et leur très riche sous-sol en paient le prix fort. Depuis 2014, 138 activistes ont été assassinés au Brésil. Sur le podium de l’année 2017, derrière l’indétrônable Brésil, viennent ensuite la Colombie et les Philippines, avec 28 et 18 meurtres.
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Les assassinats de militants écologistes dans le monde en 2016
Si ces meurtres continuent sur le même rythme jusqu’à l’année prochaine, quatre militants écologistes seront assassinés d’ici la fin de la semaine.