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Le billet du jour

3 manifestants + une cinquantaine de "chien abiyé an moun"

3 manifestants + une cinquantaine de "chien abiyé an moun"

   Depuis quelques jours, l'avocat du CEREGMIA s'agite dans les médias, habité par une sorte de fièvre obsidionale, genre Louis de Funès, qui prêterait à sourire si 10 millions d'euros de fonds européens n'étaient pas en cause et surtout s'il n'y allait pas du devenir de notre université chargée de former en priorité les jeunes dont les parents n'ont pas les moyens de les envoyer étudier à l'extérieur. Des enfants des classes populaires. Notre Université joue donc un rôle d'ascenceur social pour beaucoup.

   On se demande d'ailleurs pourquoi tant d'effets de manche puisque ce ne sont pas les téléspecteurs que cet avocat aura à convaincre le moment venu (quand l'affaire viendra au pénal), mais bien les juges. Mais ça, c'est son problème et celui de ses clients ! Toujours est-il que même si c'est fatiguant, il convient de démonter point par point ses affirmations qui ne visent qu'à jeter le trouble dans l'opinion publique. Ainsi dans un précédent artice, nous avions relevé l'absurdité et la mauvaise foi qu'i y a à déclarer ses clients "innocents", blancs comme neige si l'on préfère, alors que Fred CELIMENE a été sanctionné, par le conseil de disciline de l'Université Toulouse 1, à 5 ans d'interdiction de diriger un laboratoire de recherches et ses comparses, Kinvi Logossah et Eric Carpin à un blâme.

   Si ces trois personnes sont "innoncentes" pourquoi de telles sanctions ? Pourquoi n'ont-elles pas été purement et smplement relaxées ? D'autant que diriger un laboratoire de recherches ce n'est pas diriger la "boutique" ou le "ti lolo" du coin, ce n'est pas brasser deux francs-quatre sous en vendant une demi-livre de morue séchée et deux kilos de pois rouges. Surtout un labo comme le CEREGMIA spécialisé dans le pompage de fonds européens depuis des décennies (sans qu'on perçoive quel bénéfice a pu tirer la Martinique de ses brillantes recherches en...économie). Donc en condamnant Fred CELIMENE à 5 ans d'interdiction de diriger un labo, on lui interdit dans le même temps de manipuler des millions d'euros. Dur-dur, non, pour quelqu'un si habitué à le faire ? Bon, bien sûr, si jamais il revenait à l'Université, nul doute qu'un homme de paille s'occuperait de cela à sa place, mais la réalité est là__n'en déplaise à monsieur Edmond-Mariette__ : son client a été lourdement sanctionné par le conseil de disciline de l'Université Toulouse 1.

   Venons-en maintenant à une deuxième contrevérité claironnée sur tous les médias par l'avocat du CEREGMIA : "Il n'y avait que 3 manifestants sur les barrages de l'entrée du campus. Les photos que m'a ramenées mon huisier le prouvent". Bigre ! Il aurait vraiment besoin des services d'Afflelou notre agité en robe noire. Car jetez simplement un oeil à la photo qui illustre le présent article et vous constaterez qu'il s'agit là d'un énième mensonge.  La vérité est que pendant 7 jours, une cinquantaine de personnes se sont relayées sur le barrage qui filtrait les entrées du campus de Schoelcher. Une cinquantaine de personnes parmi lesquelles une majorité de personnes de la société civile à commencer par les présidentes des deux associations qui avaient appelé à ériger lesdits barrages : Suzy SOREL, chef d'entreprise, présidente du Comité de Sauvegarde de l'Université, et Térez LEOTIN, directrice d'école primaire retraitée et écrivain, présidente du Komité JUSTICE EGALITE récemment créé. On a pu également noter la présence du très connu leader agricole Juvénal REMIR.

   Ces personnes se sont relayées pour la bonne et simple raison qu'elles travaillent et qu'elles n'ont pas la possibilité de s'éterniser sur un barrage Ce qui veut dire que ce n'est pas une cinquantaine, mais bien le double qui est venu manifester sa désapprobation au retour annoncé de Fred CELIMENE et Kinvi LOGOSSAH. Où étaient les enseignants à ce moment-là, dira-t-on ? Très simple : étant donné que le mot d'ordre de barrage n'avait pas été lancé par le corps enseignant, celui-ci procédait tranquillement aux délibérations d'examen lesquelles se sont déroulées tout à fait normalement ainsi qu'aux soutenances de mémoires de Master dont aucune n'a été perturbée. Certains enseignants et personnels administratifs ont tenu toutefois à se joindre au barrage puisque la raison dudit barrage les concernait en priorité.

   Où étaient les étudiants, demandera-t-on alors ? Troisième tentative d'enfumage médiatique à ce propos de l'avocat Edmond-Mariette : "Il n'y avait aucun étudiant sur les barrages !". Il ignore ou feint d'ignorer que les cours sont terminés depuis un bon mois et que le campus est quasi-désert , hormis une poignée d'étudiants en session de rattrapage. Il ignore ou feint d'ignorer qu'environ 40% des étudiants sont guadeloupéens et qu'une fois leurs examens passés, ils n'ont qu'une envie, c'est de retrouver leurs familles. Enfin il ignore ou feint d'ignorer que l'écrasante majorité des étudiants ne sont pas des fils à papa et des filles à maman, comme nous l'avons déjà précisé, et qu'ils profitent des grandes vacances pour se trouver un "djob" : moniteur de colonie de vacances, employé de fast-food, remplaçant dans des administrations etc...Ils et elles, en effet, ne roulent pas sur l'or comme ces gens du CEREGMIA qui se permettent, par exemple, d'avoir des factures de téléphone professionnel affichant 8.000 (huit mille !) euros mensuels comme l'indique le deuxième rapport de la Cour des comptes. Ou encore des factures de taxi de 500 euros pour un séjour de 3 jours à Paris. Deux exemples parmi cent de l'incroyable gabegie à laquelle se sont livrés ces messieurs-dames durant deux décennies.

   Donc affirmer, comme l'a fait leur avocat, qu'il n'y avait que 3 personnes sur les barrages est une énormité que démentent les photos se trouvant au bas du présent article. Sauf qu'il a peut-être raison. Peut-être s'est-il exprimé dans le dialecte des élus de la gouvernance de la Région, dialecte qui est une variante du trénellien, et dans lequel il y a deux catégories de personnes : les "moun" (c'est-à-dire eux) et les "chien abiyé an moun" (c'est-à-dire tout ceux qui s'opposent à eux). Pour nos lecteurs non créolophones, "chien abiyé an moun" signifie "chiens déguisés en être humains". 

   T'as fichetrement raison, mussieu l'avocat : sur les barrages, il n'y avait que 3 personnes (lesquelles ? that is the question !) + une cinquantaine de "chiens déguisés en humains". Et ces derniers n'ont pas lancé des slogans durant une semaine entière ("MAFIA DEWO !" etc...), mais se sont contentés d'aboyer. Si c'est avec ça que tu comptes aller au pénal, il y a des fous rires prévisibles dans la salle d'audience le jour venu. On en revient à Louis de Funès...

 

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Commentaires

mkba | 10/07/2015 - 08:36 :
Fred CELIMENE, son premier fait démontrant une certaine malhonnêteté intellectuelle fut dès son arrivée sur le campus dans les années1980, (sciences économiques et sociales:1984) en tant que nouveau professeur économètre, de ne pas reconnaître son erreur théorique et sa notation erronée dont nombre d'étudiants furent victimes concernant le corrigé de copies d'examen sur un sujet de l'épreuve de statistique en 2ème année de DEUG de sciences économiques.

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