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98% de "NON" en 1987, 56% de "NON" en 2018, 53% de "NON" en 2020

98% de "NON" en 1987, 56% de "NON" en 2018, 53% de "NON" en 2020

 Lentement mais sûrement l'idée d'indépendance progresse en Kanaky (Nouvelle-Calédonie) comme le prouvent les résultats des différents référendums sur la question.

 Ceci malgré les moyens immenses déployés par la France pour réduire à néant la revendication indépendantiste depuis l'élimination physique de chefs kanaks comme Eloi MACHORO jusqu'à des investissements importants dans le secteur économique en passant par la distribution de toutes sortes d'aides sociales aux Kanaks détribalisés et vivant dans les villes. De toute évidence, la France refuse d'admettre que l'ère coloniale est terminée et son projet est clair : transformer la Kanaky en une deuxième Hawaï. En effet, dans cet archipel, situé lui aussi dans le Pacifique, les Etats-Unis ont réussi à marginaliser définitivement la population autochtone et ce pays est devenu un lieu de villégiature pour riches Yankees. E. GLISSANT a appelé cela "le processus d'hawaïsation" qui, comme il l'explique dans Le Discours antillais (1981) menace également la Martinique. Dans ce même ouvrage, il emploie l'expression "colonisation réussie"...
 Mais la Kanaky n'est pas et ne sera pas Hawaï que la France le veuille ou non !
 Une conscience nationale nouvelle a commencé à s'y forger depuis trois décennies, non pas sur la seule base de l'identité kanake traditionnelle mais sur l'idée d'une Nouvelle Nation Kanak qui, certes, aura pour base, pour fondement, le peuple autochtone et sa culture, mais qui intégrera les populations immigrées à diverses époques, que ces dernières soient lointaines s'agissant des Caldoches (Békés calédoniens) ou plus ou moins récentes (Tahitiens, Wallisiens, Vietnamiens, Réunionnais, Antillais etc.).
 C'était le rêve de Jean-Marie TJIBAOU, hélas, assassiné, qui n'avait de cesse de déclarer que "retour à la tradition est un mythe" et que "l'identité n'est pas derrière nous mais devant nous". Et cela parce que comme le disait un certain Descartes, "même Dieu ne peut pas changer l'histoire". Ni effacer ses dégâts. Il faut donc en tenir compte et avoir la lucidité ainsi que le courage de l'assumer avec toutes les difficultés que cela comporte.
 La France ne peut rien faire contre la prise de conscience nationale des deuxième, troisième ou quatrième générations de ces populations immigrées qui, petit à petit, commencent à comprendre que seule la souveraineté de la Kanaky peut les sauver d'un sort similaire à celui des Pieds-noirs d'Algérie. Plus le temps passe, plus cette conscience nationale s'affermira et puisque seules les personnes installées en Kanaky avant 1994 ont le droit de voter lors des référendums sur l'indépendance, le moment venu__que ce soit en 2022 lors du prochain référendum ou à n'importe quelle autre date dans le futur__le "NON" tombera inévitablement sous la barre des 50%.
 Inévitablement...

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