Or, PEYI-A, comme nous l'avions titré dans un article paru il y a déjà deux mois, a toujours cherché à jouer sur les deux tableaux. Autrement dit à satisfaire à la fois le Déboulonneur et l'Electeur ! Ainsi, l'un des dirigeants de cette nouvelle organisation, maire d'une commune de la côte caraïbe, avait-il déclaré "comprendre sur le fond mais désapprouver sur la forme" l'agression commise à l'encontre de touristes européens sur une plage de ladite commune. Ces derniers avaient, on s'en souvient, vu leurs effets saisis par des militants et être "voltigés" à la mer. Bien avant cela, d'autres avaient crevé les pneus de cars ramenant des touristes à l'aéroport au motif que ces derniers étaient venus nous "apporter le virus".
Entre parenthèses, ces touristes, qui avaient afflué fin décembre et apporté un bol d'oxygène à nos hôtels, restaurants, loueurs de voiture, guides-conférenciers et autres gites ruraux, ne sont aucunement responsables de l'explosion du virus à laquelle on assiste ces derniers jours. Les chiffres sont formels : de janvier à la mi-février, moment où les touristes étaient rentrés chez eux depuis belle lurette, la Martinique ne comptait 20 contaminations par semaine. Or, aujourd'hui, on en est à plus de 100 !
Les responsables de cette dégradation brutale de la situation sanitaire, tout le monde les connaît : ce sont celle et ceux qui ont voulu fêter le carnaval, puis la mi-carême, à tout prix, mêlant d'ailleurs notre drapeau rouge-vert-noir aux insanités proférées durant cette période. Aucun dirigeant politique, aucun intellectuel, aucun journaliste n'a osé dénoncer ce comportement irresponsable ! Et suicidaire puisque nous subissons déjà les ravages du chlordécone avec 92% de Martiniquais qui ont ce pesticide dans le sang. Les élections territoriales approchant à grands pas, tout ce beau monde a fait l'autruche, a gardé la tête dans le sable.
Mais revenons à PEYI-A et à ses dirigeants...
Lors de l'intervention des Rouge-Vert-Noir à la distillerie JM au Macouba, les responsables de cette dernière avaient fait appel au maire de cette commune, Sainte-Rose Cakin, lequel s'était rendu sur place. Or, dans une déclaration faite aux autorités et donc sous serment puisqu'un maire est officier de police judiciaire, Cakin a déclaré qu'il avait contacté les deux dirigeants de PEYI-A lesquels avaient déclaré désapprouver "les actions violentes" des...Rouge-Vert-Noir ! Et d'ajouter "qu'il est impossible de discuter avec eux" !!! C'est notre confrère BONDAMANJAK qui, le premier, a révélé l'existence de cette déclaration du maire de Macouba, information reprise par la suite sur les réseaux sociaux.
Depuis, motus et bouche cousue du côté de PEYI-A. On devine leur embarras : soit ils démentent et font passer Cakin pour un fieffé menteur soit ils continuent à se taire et donc approuvent tacitement ce qui s'est déroulé à la distillerie JM. Par charité chrétienne, nous leur suggérons de faire la déclaration ci-après ::
"Nous comprenons sur le fond l'action des RVN à la distillerie JM, mais nous la désapprouvons sur la forme".
Interdit de rire !...
(Au fait, pour celles et ceux d'entre nos lecteurs qui sont peu au fait des textes de loi voici ce que dit cette dernière : "En tant qu'officier de police judiciaire, le maire peut recevoir les plaintes et les dénonciations, constater des faits par procès-verbal, arrêter des suspects lors d'un flagrant délit, les placer en garde à vue, faire des perquisitions er des saisies).
Commentaires