Le but est-il d'enterrer l'affaire ? De la faire oublier parce que les Martiniquais sont préoccupés par le chlordécone et le covid-19 ? Rappelons que cette gravissime affaire concerne la disparition de 12 millions d'euros de fonds européens dont un groupe de recherches en économie de l'Université des Antilles, le CEREGMIA, est soupçonné être l'auteur. Pour l'heure, la trentaine de personnes concernées (selon le chiffre donné par la justice elle-même) et cela tant en Martinique qu'en Guadeloupe est présumée innocente. En effet, ils et elles n'ont pas encore été jugés au pénal, délocalisation à Paris oblige.
Sauf que la justice administrative, elle, en l'occurrence le CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur), n'a ni hésité ni tardé à sanctionner lourdement les 3 chefs du CEREGMIA, tout pénalement présumés innocents qu'ils soient pour l'heure : le CNESER les a rayés à vie de la fonction publique avec interdiction d'exercer dans l'enseignement privé. Ce qui fait que ces trois "présumés innocents" n'enseignent plus sur le campus de Schoelcher. Cela ne les a pas empêché d'intenter divers procès à notre site-web, coupable d'avoir violé leur "présomption d'innocence" ! Et la même justice qui a délocalisé leur affaire à Paris et tarde à les juger au pénal de nous infliger de lourdes amendes.
Il est clair que nos "présumés innocents" veulent faire disparaître MONTRAY KREYOL qui est le seul organe de presse à parler encore du scandale du CEREGMIA et à s'indigner que l'affaire ne soit toujours pas jugée au pénal. Nou pé ké moli ba zot ! Tant que la justice pénale ne fera pas son travail, nous continuerons à en informer les Martiniquais.
Quoiqu'il nous en coûte !
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