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ALEX ALIVON : "QUE DEVIENDRAIT LA MARTINIQUE SI LES BEKES DECIDAIENT DE RETIRER LEUR ARGENT DE L'ILE ?"

 ALEX ALIVON : "QUE DEVIENDRAIT LA MARTINIQUE SI LES BEKES DECIDAIENT DE RETIRER LEUR ARGENT DE L'ILE ?"
 
    Décidément, on aura tout vu et tout entendu dans cette île qu'Aimé CESAIRE qualifia de "petit rien ellipsodïdal" !
  Il semble même que de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, d'année en année, on dépasse les limites du vraisemblable ou de l'acceptable. C'est comme cette interview, dans le quotidien FRANCE-ANTILLES, d'Alex ALIVON, secrétaire général du syndicat de la distribution et des grossistes alimentaires. Comme il fallait s'y attendre, il y condamne les blocages des supermarchés du Groupe Bernard HAYOT, rappelle que 3.000 personnes sont employées dans ce secteur et en appelle au préfet  afin que ce dernier "garantisse la libre circulation des consommateurs et des personnels dans les centres commerciaux".
   Jusque-là rien que de très normal venant d'un porte-parole de la grande distribution.
   Sauf qu'à un moment de l'interview, il lâche cette phrase absolument stupéfiante :
   "Que deviendrait la Martinique si les Békés décidaient de retirer leur argent de l'île ?"
   On croit rêver.
   On est obligé de la relire deux fois, trois fois, pour s'assurer que c'est bien ce qui a été dit. Et de fait, oui, c'est bel et bien ça ! "LEUR ARGENT", l'argent des Békés, argent qu'ils pourraient donc décider du jour au lendemain de transférer hors de la Martinique, mais comme ils sont gentils et aiment beaucoup leurs compatriotes dits "de couleur", ils ne le feront pas bien sûr. Voici le genre de déclaration qui contribue à alimenter l'incendie qui a commencé à se déclarer dans l'île aux fleurs !
 Car enfin, M. ALIVON ignore-t-il que les Békés ont constitué "leur argent" sur le dos des esclaves nègres pendants 2 siècles et demi, puis sur celui des travailleurs agricoles noirs créoles, indiens, chinois et congolais pendant encore 1 siècle ? Ignore-t-il que l'Etat français a dédommagé les Békés de la perte de leur cheptel humain alors qu'à l'ancien esclave, il n'a même pas été attribué un centime ? Ignore-t-il que des Békés ont pillé le CREDIT MARTINIQUAIS et donc l'agent de tous les Martiniquais qui y avaient un compte sans que la justice ne sévisse contre aucun d'entre eux ? Ignore-t-il que les Békés pratiquent des prix scandaleusement élevés dans leurs supermarchés, chose qui a provoqué la grande grève d'un mois en février 2009 ? Ignore-t-il qu'une grande part de "LEUR ARGENT" provient d'une part, du pompage des "40%" des "Neg" et d'autre part, de faramineuses subventions européennes à l'agriculture ?
   "LEUR ARGENT" ressemble donc à une grosse blague.
 Et la menace qu'ils le retirent de la Martinique une mauvaise plaisanterie car même TI SONSON sait que grâce aux bénéfices engrangés chez nous, sur le dos des Martiniquais donc, nombre de Békés ont pu investir à Sainte-Lucie, Saint-Domingue, Maroc, Côte d'ivoire, La Réunion et même la Nouvelle-Calédonie.  Ils n'ont donc pas besoin de le retirer puisqu'ils l'ont...déjà fait !!!
   Au lieu de le réinvestir en Martinique...

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