Il est des moments où le silence n'est plus de mise lorsque les évènements interpellent les consciences, en particulier la conscience de ceux et celles – anthropologues, chanteurs, chorégraphes, comédiens, écrivains, graphistes metteurs en scène, musiciens, peintres, plasticiens, sociologues, techniciens du spectacle, etc – qui se donnent, en toute liberté, comme objectif de contribuer, dans leurs domaines respectifs, à l'émancipation du cœur et de la raison. Il est des moments où choisir de s'enfermer dans le confort de tours fussent-elles d'ébène, fait des hommes et des femmes optant pour une telle attitude des femmes et des hommes aveugles et sourds au pitoyable spectacle d'une société – la nôtre - à bout de souffle. Il est des moments où il convient de ne plus avancer masqué, de dire haut et clair que l'on refuse de se faire en quelque sorte complice de l'ordre injuste établi. Il est des moments où, sans aucunement se faire homme / femme lige de tel ou tel personnage politique, il est bien d'associer sa voix aux voix de ceux et celles qui oeuvrent pour que notre Martinique accède enfin à des responsabilités nécessaires même si insuffisamment suffisantes. A ceux, à celles qui refusent l'enlisement dans les sables mouvants de la peur et du mensonge, l'actualité offre une occasion exceptionnelle, celle de faire le choix d'une collectivité dotée d'une organisation particulière conforme aux intérêts propres de notre pays… L'article 74 de la Constitution française offre cette opportunité Parce qu'ils estiment que leurs intérêts propres doivent trouver place au sein de ce nouvel espace de responsabilité ; parce qu'ils sont convaincus que l'art et la culture constituent eux aussi le sel de la terre martiniquaise, en adhérant à cette option d'évolution statutaire ci-dessus évoquée, les soussignés font leur cette pensée du regretté FRANTZ FANON : Chaque génération doit dans une certaine opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir Fort-de-France, ce 15 décembre 2009
adhère à la présente initiative.
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