Sommes nous dans un jeu de poker menteur ?
On pourrait le penser .Car à voir l'attitude des décideurs, il apparait que les uns et les autres s'ingénient à jouer pour amasser le maximum d'atouts, gagner le maximum de points pour gagner la partie en amassant le maximum de gains.
Qui sont les décideurs : l'état, la région, le patronat et secondairement les maires et le petit patronat.
Liyannaj kont pwofitasion n'en fait pas partie. Et quoiqu'en pensent les uns et les autres de son action,celle-ci aura eu pour résultat d'obliger les décideurs à se mettre autour de la table pour discuter des "pwofitasions" dont ils sont responsables et négocier des revendications populaires dont il est l'avocat exemplaire d'efficacité.
Ce n'est donc pas un jeu encore moins de poker menteur même si d'aucuns aiment jouer, car il s'agit de pwofitasions donc de souffrances et de rancoeurs réelles accumulées connues de tous mais ignorées de tous, délibérément, puisque sans le blocage du territoire guadeloupe les uns et les autres se complairaient dans leurs douces moiteurs hivernales ou coloniales.
Alors arrive le secrétaire d'état yves Jego, qui dans sa conférence de presse du dimanche 1er février 2009 laisse comprendre que l'état va, enfin, jouer son rôle de collectivité major. Ses propos vont chagriner d'aucuns,tous profiteurs et jouisseurs, rassurer et satisfaire d'autres, et faire le plus grand nombre comprendre que la récréation des collectivités mineures est enfin terminée. De même la tétanie des sangsues patronales.
Car l'état a mesuré l'ampleur des dégats et des blocages dont il est aussi responsable. Mais surtout l'ampleur de la mobilisation populaire sur laquelle ergotent les uns et les autres tout en la reconnaissant, obligés mais encore joueurs et démagogues.
Or le major c'est l'état, c'est-à-dire le gouvernement et donc son représentant, actuellement en résidence à la préfecture.
Et l'état c'est quoi sinon l'appareil d'état qui fonctionne de manière prévalente à l'idéologie mais aussi manifestement à la répression avec ses mamblos.
A l'évidence il semble que ce n'est pas la voie choisie par le gouvernement français car dit yves Jego le monde a les yeux fixés sur nous et la Guadeloupe attend des réponses rapides et pérennes.
Grosse déception de beaucoup, pour qui la défense de l'état de droit ce n'est pas la lutte contre les "pwofitasyons" mais bien la défense des priviléges et donc la répression du mouvement de masse dirigé par Liyannaj kont pwofitasyon par les mamblos de l’état français.
Nous ne sommes pas en 1967. Il n'y aura pas de nouvelle tragédie.
Et tout cela n'est possible, aujourdhui, que parcequ'il existe un liyannaj : Liya{{nnaj kont pwofitasyon}}.
Ce LKP n'a pas déréglé le jeu social au point de rendre certains prétendus acteurs comme fourmis folles ou fourmis à ailes.
Il a simplement mis en place le champ de nouveaux rapports sociaux, des fraternités retrouvées, des intermédiaires supprimés, la communauté retouvée.
La non satisfaction des revendications immédiates du LKP fixe les responsabilités et l'éventualité d'une possible répression aveugle si le peuple devait descendre dans la rue.
Mais je n'y crois pas. Les tensions ici et ailleurs sont beaucoup trop fortes. La mobilisation est trop grande, la transparence aussi. Alors..."Avançons, avançons....."
Mais mésyé zé dam fout sa bel. Fos é lyannaj pou gwadloup.
Le Moule le 1er février 2009
_ {{Rosan LANCREROT}}