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Novembre 1992 la prise des tarmacs en Guadeloupe et en Martinique

BANANIERS DE LA RÉPUBLIQUE EN COLÈRE

Guy Flandrina
BANANIERS DE LA RÉPUBLIQUE EN COLÈRE

Bananiers de la république en colère, Guy Flandrina • Jasor • ISBN 979-10-90675-50-6 • 2016 • 23 €.

Préambule

«La prise du tarmac», c’est-à-dire l’occupation pendant plusieurs jours des aéroports internationaux de Martinique et de Guadeloupe, a été un événement considérable. Certainement l’un des moments les plus marquants dans l’histoire agricole de nos îles.

Je fais partie de ceux qui considèrent que ce type d’action doit être longuement réfléchi et ne peut être déclenché que dans une situation ultime. En effet, nos régions d’outremer ont été trop souvent, au fil des dernières décennies, l’objet de situations de blocage extrêmement négatives pour leurs économies.

Mais dans cette opération inédite, et d’une envergure jamais atteinte, nous étions en situation ultime. Les producteurs de banane de Guadeloupe et de Martinique lançaient, avec tout ce qui leur restait de force, un dernier appel au secours avant la mort. L’ultime appel d’une profession forte de plus de 10 000 hommes et femmes qui refusaient de mourir. J’ai une conviction profonde. S’ils n’avaient pas trouvé le courage, dans un élan de solidarité exceptionnelle, de mener ce combat, nous ne serions plus aujourd’hui planteurs de banane.

Certains pensent que c’est la prise des tarmacs qui a déclenché le soutien de l’Europe à la filière banane. Il n’en est rien. La question était alors de la seule responsabilité du gouvernement français. C’est, en revanche, ce combat qui a permis à notre filière de survivre jusqu’à la mise en place en juillet 1993 de l’OCMB, l’Organisation communautaire du marché de la banane.

Et lorsque l’on voit la situation actuelle de la banane, le nombre d’emplois qu’elle a pu maintenir tout au long des vingt-cinq années qui nous séparent de cet événement, les centaines de millions d’euros de salaires versés, le nombre de ceux qui vivent directement ou indirectement de la filière, on peut penser que nos producteurs et les dirigeants de la filière de l’époque ont eu plus que raison de se mobiliser de la sorte.

Au demeurant, la population, dans son immense majorité, ne s’y est pas trompée. Elle leur a apporté aide et soutien tout au long de ces cinq folles journées. Nombreux ont été les élus de nos deux îles à se solidariser avec leurs producteurs. Personne n’oublie l’appel d’Aimé Césaire, pas plus que celui de l’archevêque de la Martinique.

J’ai beaucoup de respect pour les leaders de cette action dont Guy Flandrina raconte fort bien l’engagement et la volonté. Il fallait du courage et beaucoup de conviction.

J’ai une estime particulière pour Frantz Anexime et Laurent de Meillac en Martinique et Francis Lignières en Guadeloupe dont le rôle sur le terrain aura été essentiel.

Et pour Yves Hayot, alors président de la SICABAM, qui à Paris, face au gouvernement, menait le difficile combat de traduire dans les faits les justes revendications de nos producteurs.

Guy Flandrina a pensé à bon escient nécessaire d’écrire cette belle histoire de lutte paysanne antillaise qui a sa place dans les annales de la vie de nos îles. Il a écrit ce livre en toute indépendance d’esprit et son analyse des situations du moment comme de celle dans laquelle se trouve aujourd’hui notre filière est bien entendu la sienne. Le travail de documentation qu’il a réalisé est remarquable. Aussi, c’est avec un grand plaisir que j’ai accepté d’écrire ce préambule.

Éric de Lucy de Fossarieu Président de l’Union des groupements de producteurs

Préface

Que reste-t-il des événements qui ont secoué la Guadeloupe et la Martinique en novembre 1992, lorsque l’on sait que la mémoire humaine est par définition sélective?

«Bananiers de la République en colère», titre ô combien symbolique, tombe à point nommé, à l’approche du vingt-cinquième anniversaire d’un mouvement qui a assurément marqué la conscience collective des Antillais. L’ouvrage nous rappelle, en effet, l’importance de cette mobilisation et son caractère pour le moins exceptionnel: les aéroports internationaux du Raizet et du Lamentin, lieux stratégiques par excellence dans un contexte d’insularité, sont pris d’assaut par les bananiers en colère, qui ont réussi à déjouer les dispositifs de surveillance dans les deux îles. D’une incroyable audace, ces opérations témoignent assurément des craintes qui se sont emparées des professionnels de la banane et, dans leur sillage, d’une bonne partie des populations antillaises en cette fin de siècle marquée par des changements se succédant à un rythme effréné à l’échelle de la planète. Des opérations qui se veulent à la hauteur des graves menaces qui pèsent sur toute une filière d’activités et, par extension, sur les fragiles économies locales: elles apparaissent comme l’ultima ratio d’une profession qui considère que sa survie est en jeu.

Il faut dire que l’enjeu est de taille, et le contexte particulièrement anxiogène. Implantée aux Antilles à la fin des années vingt, la culture de la banane s’est rapidement imposée comme une filière centrale: elle structure très largement les économies insulaires et représente une part essentielle de leurs exportations. La brutale accélération de la mondialisation au cours du dernier quart du XXe siècle et, corrélativement, la libéralisation annoncée du marché européen de la banane font tomber une à une les dernières barrières protectrices. Ces perspectives nourrissent, en les exacerbant, les inquiétudes qui assaillent des planteurs antillais confrontés à la stratégie agressive des multinationales. En effet, ces dernières cherchent par tous les moyens à investir le marché européen de la banane, dont ils escomptent – voire tentent de forcer – l’ouverture rapide. L’arme utilisée est aussi simple qu’imparable: le déversement d’une production au coût de revient nettement inférieur à celui pratiqué en Guadeloupe et Martinique au point de provoquer une sévère chute des cours de la banane sur ledit marché au début des années quatre-vingt-dix et de menacer directement l’avenir d’une filière appréhendée de longue date comme l’alpha et l’oméga des sociétés antillaises. La perception d’une telle menace, avec des effets directement perceptibles sur les revenus des producteurs, est localement amplifiée en raison de la fragilité des structures économiques et de leur très forte dépendance à l’égard d’une quasi-monoculture d’exportation.

Tout au long d’une enquête minutieuse et contextualisée, Guy Flandrina nous place au cœur des événements qui se déroulent du 22 au 26 novembre 1992: de la prise d’assaut des aéroports aux mesures arrêtées par le gouvernement de l’époque en réponse à la crise, en passant par l’organisation déployée sur les tarmacs, sans oublier les négociations qui se déroulent parallèlement à Paris et Bruxelles, le lecteur est constamment tenu en haleine. De manière complémentaire, une utile mise en perspective est opérée à partir des nombreux témoignages recueillis auprès des acteurs qui ont participé de près ou de loin aux différentes phases du mouvement. Enrichis du dépouillement d’une documentation abondante, ces témoignages fournissent le recul et les clés nécessaires à l’interprétation et l’intelligibilité de cette mobilisation collective.

Car la prise des tarmacs en novembre 1992, au-delà de sa dimension symbolique, est exemplaire à plus d’un titre. Les spécialistes des mouvements sociaux et de l’action publique y trouvent réunis les éléments nécessaires à leur analyse: les modalités qui conditionnent l’émergence d’un conflit sur la scène publique, les opérations qui aboutissent à le constituer en enjeu politique majeur, y compris par un jeu de soutiens réciproques entre les différents protagonistes de l’action collective et les décideurs nationaux, soucieux de s’imposer dans le concert européen, sans oublier les séquences qui contribuent à conférer au mouvement une identité propre, puis à en faire un objet de politiques publiques grâce, entre autres, à de puissants leviers de lobbying.

On puise, en outre, dans l’ouvrage d’intéressantes informations sur la structuration de la filière banane aux Antilles, le fonctionnement des groupements organisés et les intérêts divergents qui s’y affrontent. On y mesure aussi l’inégale capacité des planteurs à se faire entendre en fonction de leur poids respectif et en raison des jeux de dépendance interne qui déterminent les comportements.

Il reste que le double processus de modernisation de la filière engagé postérieurement à la crise de 1992 et de concentration en son sein, au détriment des petits planteurs, est loin d’avoir levé toutes les incertitudes et dissipé entièrement les inquiétudes. Certes le secteur de la banane reste solidement organisé aux Antilles : il s’appuie sur de puissants réseaux sociaux et politiques, jouit d’une indéniable capacité à mobiliser des fonds européens et représente un poids économique et social non moins important du fait de son imbrication dans diverses branches d’activités. Mais à bien des égards, il donne l’impression, à l’instar de l’octroi de mer pour lequel il n’existe pas de solution alternative crédible à ce jour, de vivre une situation de sursis perpétuel. D’autant que son étoile a pâli au cours de ces dernières années en raison de la contamination des sols par la chlordécone et du contentieux autour de l’épandage aérien.

Qui pourrait prétendre, dans ces conditions, que la profession serait en mesure aujourd’hui de rééditer l’exploit de 1992? Est-il possible en 2016 d’obtenir un tel soutien et de réaliser une pareille mobilisation, autour de l’idée, fortement présente dans les imaginaires collectifs il y a près de vingt-cinq ans, d’une superposition parfaite entre l’avenir des Antilles – singulièrement à la Martinique où les planteurs largement soutenus par la population ont été à la pointe du combat – et celui de la filière banane? Nul doute, en tout cas, que le futur des économies antillaises passe désormais par une réflexion approfondie et des choix stratégiques, clairement assumés, se situant à la jonction de ces deux niveaux de réalité: la filière elle-même et, par-delà, le modèle de développement économique à l’œuvre depuis plusieurs décennies aux Antilles.

Bananiers de la République en colère réalise une heureuse synthèse entre la description d’événements marqueurs et la mise en perspective historique. En ce sens, elle constitue un outil précieux pour appréhender, au-delà de la mobilisation elle-même, les tenants et aboutissants d’une crise aux déclinaisons désormais multiples; crise qui, loin d’avoir été complètement réglée aujourd’hui, est symptomatique des difficultés que traversent les sociétés antillaises et dont les effets pourraient continuer à se faire sentir pendant encore longtemps.

Justin Daniel
Professeur de science politique Université des Antilles

Sommaire

  • Préambule
  • Préface
  • Avant-propos
  • Introduction

L’ORGANISATION DU SECTEUR BANANIER

AVANT NOVEMBRE 1992

  • Le contexte économique mondial et régional
  • Les acteurs du coup d’éclat - La Coordination
  • Îles sœurs, frères de sèveLe contexte politique régional et national
  • Le climat social régional et international
  • La Coordination, flamme de l’action
  • Hommes, profils et stratégies
  • Un déjeuner à 100 millions
  • Le feu de l’action
  • L’assaut
  • Tarmacs sous contrôle
  • Responsabilité et sécurité
  • Fort-de-France, «ville morte»
  • Tarmac piégé
  • Les jours d’après
  • Les négociations
  • Pistes libérées, barrages levés
  • Coup de force payant
  • Analyse de l’action

L’ORGANISATION DU SECTEUR BANANIER

APRÈS NOVEMBRE 1992

  • Quel avenir pour la banane?
  • La douane déclare… la fin de la « préférence communautaire »
  • De peau de chagrin à… nouveau visage !
  • La diversification, un vœu pieux ?
  • La banane change de peau
  • Hier, terres ennemies… aujourd’hui, terres chéries
     
  • Conclusion
  • Lexique
  • Annexes
  • Sources
  • Bibliographie

L'auteur

Après des études de droit et de science politique à Paris, Guy FLANDRINA effectue un bref séjour à la Banque de France.

D’origine guadeloupéenne, il rejoint l’Université Antilles-Guyane (UAG).

Très vite son tempérament de baroudeur le jette dans les bras de la presse,  plutôt que dans ceux de la finance ou de l’enseignement.

Étudiant, il s’était déjà essayé, non sans un certain bonheur, au journalisme parisien.

Aux Antilles-Guyane, il collabore alors à de très nombreuses publications et est Rédacteur en Chef de la première télévision privée de la Martinique (ATV).

Il est également le Président fondateur, en 1987, du «Club Presse Martinique» (Association de journalistes professionnels).

Il «passe de l’autre côté du miroir» pour diriger, en 1999, l’une des entreprises d’un grand groupe caribéen (Groupe MONPLAISIR) dont il devient, deux ans plus tard, le Secrétaire Général.

Conseiller politique et stratégique de nombre d’élus, il rédige notes, discours et analyses sur des sujets variés, approfondissant ainsi sa connaissance des problèmes économiques et sociaux, de même que la sociologie de ces milieux.

Guy FLANDRINA revient à la presse, en 2009, comme Directeur de l’Information d’Antilles Télévision (ATV).

Journaliste, il considère l’investigation comme la raison d’être de ce métier qu’il exerce avec une grande liberté.

Extrait

En Martinique, la production de bananes est, en 1991, de 187'564 tonnes. Avec la Guadeloupe, le tonnage français représente un total de 300'000 tonnes environ quand la consommation européenne est de 3,35 millions de tonnes! Ces chiffres, à eux seuls, expriment que le bras de fer auquel se livrent tant les producteurs que les gouvernements et les multinationales n’est pas une affaire de manchots… Les géants américains, outre leurs bras longs, n’ont d’ailleurs pas fait mystère de leur appétit gargantuesque. Néanmoins, les producteurs antillais disposent encore d’un puissant lobbying, à la fois à Paris et à Bruxelles, en dépit de la taille lilliputienne de leurs exploitations. De plus, ils savent que dans un contexte social particulièrement explosif, ils peuvent tirer profit de la situation – en arguant du taux de chômage déjà élevé 27,2 %1! – pour avoir aussi bien l’oreille de l’Élysée que celle de Matignon.

Les Guadeloupéens et les Martiniquais n’ignorent pas non plus que pour agir auprès de Bruxelles, le gouvernement français doit pouvoir justifier de troubles manifestes sur son territoire dus aux désordres engendrés sur le marché de la banane par le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Dans la nuit du dimanche 22 novembre au lundi 23 novembre 1992, c’est la prise des tarmacs, en Guadeloupe et en Martinique! Les bananiers, des agriculteurs et transporteurs pénètrent dans les infrastructures aéroportuaires du Lamentin et de l’aéroport du Raizet (Abymes). Commence alors une occupation des tarmacs qui durera quatre jours ! Les rebelles obtiendront l’écoute du pouvoir central grâce à cette mobilisation sans précédent de toutes les classes et catégories sociales, de tous les corps de métier ainsi que de l’écrasante majorité des courants politiques et syndicaux existants dans ces îles; et plus particulièrement en Martinique.

Même si les dates auxquelles remonte le plus mauvais score de la banane sur les marchés ne font pas l’unanimité, une chose est certaine: 1992 est à inscrire d’une pierre blanche au nombre des années noires! La cause de la banane semble transcender toutes les barrières sociales, économiques ou ethniques. Mais cette démonstration de force, d’apparence symbiotique, met aussi en lumière, paradoxalement, le racisme interethnique qui sévit sous nos latitudes (surtout entre Békés2 et Nègres): ensemble n’est pas mélange! C’est Aimé Césaire qui, observant son peuple, décrit avec force cette antinomique solitude plurielle: «Cette foule […] ne se mêle pas: habile à découvrir le point de désencastration, de fuite, d’esquive. Cette foule qui ne sait pas faire foule […]3.» Un évitement plus perpétuel qu’occasionnel qui n’invite ni même n’incite au faire avec, à faire ensemble.

(…)
Sans doute les historiens retiendront-ils également 1992 comme l’année phare de ces peuples enfin aptes à faire foule, celle d’une grande unanimité antillaise pour la défense de son agriculture et, au-delà, de son économie globale, de ses intérêts fondamentaux. Peut-être souligneront-ils encore la fraternité de certaines personnes d’origine différente (africaine ou européenne) qui ont appris, là, à mettre l’Histoire des colonies néo-départementales dans un tiroir de leur mémoire pour façonner, lucidement et ensemble, un futur commun…

Mais gardons-nous de tout angélisme. Les horloges biologiques tout comme les pulsions d’individualités ne sont pas rythmées par le balancier de l’Histoire d’un peuple; la dynamique de chacun est d’abord mue par son parcours familial et personnel. Les mouvements unitaires de novembre 1992 pourraient aussi s’analyser comme des réactions immunitaires généralisées afin de préserver la santé des économies bananières desdites îles et pas forcément comme un moment, durable, de grande fraternisation interethnique4. Les aiguilles du temps tourneront dans le sens d’une humanité universelle lorsque chaque composante des communautés de ces peuples aura transcendé les affres de la colonisation, de l’esclavage et guéri des blessures desquelles suinte encore du ressentiment. Les descendants « maudits » de Cham sont en plus, par la force de l’Histoire, devenus héritiers d’Ézéchiel: «Les pères ont mangé des raisins verts et les fils en ont les dents agacées5

Les occupations des tarmacs auront été d’incontestables moments de communion sociale, ponctuelle, en Guadeloupe et en Martinique comme entités respectives, mais aussi en tant que Caribéens et voisins insulaires pour défendre un pan de leur agriculture commune menacée par des attaques extérieures. Depuis, les multinationales n’ont jamais baissé les bras. En économie, tout comme en droit, voire dans la vie simplement, aucune situation n’est définitivement acquise.

Avec la remise en question des accords du Gatt (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), la Guadeloupe et la Martinique qui ne sont déjà pas actuellement compétitives, malgré une taxe de 176 euros/tonne sur la banane-dollar, le seront encore moins, dans un proche avenir, avec un droit de douane abaissé à 114 euros/tonne en 2017, et même jusqu’à 75 euros/tonne, à l’horizon 2020, pour la banane-dollar. Mais les bananiers antillais ne s’endorment pas non plus sur leur… régime actuel. Ainsi, la banane africaine, l’ennemie d’hier, est l’alliée d’aujourd’hui et trouve sa place à côté de la banane antillaise commercialisée par FRUIDOR6 dont l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN) est propriétaire. Instrument qui pourrait, à plus ou moins brève échéance, s’avérer comme un élément important de régulation du marché de la banane en Europe.

Notes

  1. Tandis que le taux de chômage dans l’Hexagone est de 13,2 %; Insee, Enquête sur l’emploi et le chômage dans les DOM, mars 1993.
     
  2. Descendants des premiers colons européens arrivés en Martinique. Ces derniers ayant été les bénéficiaires du système esclavagiste dont les nègres ont été victimes.
     
  3. Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Paris, Présence Africaine, 1956.
     
  4. Les événements du mois de février 2009 en seront, en Martinique, une éloquente démonstration ; des revendications à caractère social « contre la vie chère » déraperont – maintes fois – en conflit communautariste.
     
  5. La Bible, Livre d’Ézéchiel, 18; 2.
     
  6. FRUIDOR Bananes, dont le siège est à Rungis (Val de Marne), est le premier réseau français de mûrisseries. Il en contrôle de nombreuses dont le site de Rungis. Leader de la banane antillaise, FRUIDOR s’approvisionne également en Afrique, dans les Caraïbes et en Amérique latine.
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