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BONNE NOUVELLE : 51% DES FRANÇAIS FAVORABLES A L’INDEPENDANCE DES ANTILLES

BONNE NOUVELLE : 51% DES FRANÇAIS FAVORABLES A L’INDEPENDANCE DES ANTILLES

Un sondage IFOP tout ce qu’il y a de plus sérieux, diffusé dans la presse parisienne et sur les grandes chaînes de télé ce jeudi 26 février, nous apporte l’une des rares bonnes nouvelles de ce mois de février agité : 51% des Français se déclarent favorables à l’indépendance des Antilles.

A la vérité, il y avait déjà eu la semaine d’avant, une autre bonne nouvelle sur laquelle peu de commentateurs se sont arrêtés à savoir que le président de la République française, Nicolas Sarkozy, dans une conférence de presse entièrement consacrée à l’Outre-Mer, s’était déclaré favorable à une évolution institutionnelle et à la création d’une collectivité unique. Bref, le locataire de l’Elysée est partisan de l’Autonomie !

Résumons : le peuple français est pour l’indépendance des Antilles, le président français est pour l’autonomie des Antilles.

Et nous dans tout ça ?

Que disons-nous ?

Quand on écoute ou qu’on lit les déclarations des dirigeants du mouvement de grève, tant en Martinique qu’en Guadeloupe, on se rend compte que cette question, pourtant cruciale, est quelque peu mise de côté. On a même pu entendre un leader guadeloupéen déclarer sur France-Inter que « s’il y avait un référendum sur l’indépendance en Guadeloupe, seuls 5 à 6% de la population voterait pour ». Et celui-ci d’expliquer que si sa propre organisation, l’UGTG, s’est déclarée pro-indépendantiste dès 1977, la grande majorité des 50 organisations qui constituent ledit LKP ne le sont pas.

Quant à la Martinique, silence-radio sur la question !

S’il n’est pas question de nier la légitimité de bon nombre des revendications exprimées depuis un mois, s’il n’est pas question de nier la scélératesse des Békés et le scandale que constitue les surprofits qu’ils font sur la tête de nos peuples depuis des lustres, s’il n’est pas question de nier l’empoisonnement au clhordécone dont ils sont entièrement responsables (chose que Louis Boutrin et moi-même avons dénoncé dans notre livre « Chronique d’un empoisonnement annoncé »), s’il n’est pas question de nier le vol à l’arraché opéré par la SARA, s’il n’est pas question de nier qu’une large fraction de notre jeunesse est sans avenir et livrée à elle-même, n’est-il pas bon dans le même temps de poser la question du POUVOIR MARTINIQUAIS ou du POUVOIR GUADELOUPEEN ?

En effet, sans un pouvoir local fort, autonome (et pourquoi pas, indépendant), les revendications exprimées ces jours-ci se reposeront fatalement dans six mois, dans un an ou dans deux ans. Fatalement. Prenons deux exemples :

- la revendication de la priorité d’embauche pour les Antillais n’est pas tenable dans le cadre départementalo-régional actuel. Elle est illégale dans un cadre franco-français. Elle ne peut exister que dans un cadre autonome comme à Tahiti où il est interdit, par exemple, à un non-Tahitien d’enseigner à l’école maternelle et primaire.

- la lutte contre la privatisation du littoral ne peut être vraiment efficace que dans un cadre autonome (ou indépendant) car la France n’applique pas son propre « Code de l’environnement », ce qui oblige régulièrement les Corses à plastiquer des villas construites les pieds dans l’eau.

Et ce qui est valable pour l’emploi et l’environnement l’est pour la plupart des autres domaines de la vie économique et sociale. Sans faire de fétichisme de l’article 74, sans considérer qu’il s’agisse d’une panacée, force est de reconnaître que c’est, pour l’instant, le seul et unique moyen de sortir du cadre mortifère actuel. La Martinique a pris une longueur d’avance en réunissant son congrès le 18 décembre dernier et en votant à une très large majorité pour une consultation référendaire sur le sujet. C’est dire qu’elle n’a aucunement besoin des états-généraux proposés par Nicolas Sarkozy.

La Martinique a déjà fait ses états-généraux !

Tout ce que nous demandons au président français, c’est de fixer la date de la consultation et d’en établir les modalités. Point à la ligne.

Et le plus vite sera le mieux !

Si par bonheur les Martiniquais en venaient à voter « OUI » (rappelons que le « NON » ne l’avait emporté le 7 décembre 2003 que par un petit millier de voix et cela parce que les maires « Divers Gauche », par lâcheté, n’avaient pas fait campagne), il ne faudrait pas que nous nous arrêtions en si bon chemin.

L’autonomie n’est, en effet, qu’une étape sur le chemin de la pleine et entière souveraineté. Tôt ou tard, il faudra poser la nécessaire question de l’indépendance de la Martinique et là encore, le plus tôt sera le mieux.

A un Béké qui exprimait devant moi ses craintes d’une telle évolution, j’ai répondu :

« Pensez-vous qu’il pourrait y avoir, dans la très communiste Cuba ou dans la très capitaliste Barbade, une grève qui paralyserait le pays entier durant plus d’un mois ? »

Notre Béké fut bien obligé de me répondre : « Non, je ne crois pas… »

Et moi de lui rétorquer : « De quoi avez-vous peur alors ? »

Précisons que notre homme est jeune, qu’il déclare être scandalisé par les propos d’Alain Hughyes-Despointes dans l’émission de CANAL + et qu’il dit être prêt à se battre pour un vrai développement de la Martinique, hors des sentiers battus de l’import-export.

Je veux bien le croire, mais pourquoi lui et ceux qui pensent comme lui, ne se déclarent-ils pas ouvertement, publiquement, favorables à l’autonomie, puis à l’indépendance de la Martinique ?

Car il faudra bien qu’un jour, nous Martiniquais, de toutes couleurs, ethnies, religions, obédiences politiques etc…cessions de vouloir le beurre, l’argent du beurre et le « bonda » de la fermière en plus.

Nous ne pourrons plus faire très longtemps encore l’impasse sur la nécessaire création d’un POUVOIR MARTINIQUAIS.

{{Raphaël CONFIANT}}

Commentaires

romelussohn | 01/03/2009 - 15:45 :
Réaction au sondage et à l'article de Mr Confiant: → Tout d'abord, s'il y a bien quelque chose que je trouve scandaleux, c'est que l'IFOP ait osé réaliser un tel sondage: - Au nom de qui ou de quoi les français de l'hexagone ont-ils le droit de se prononcer sur l'indépendance de départements dans lesquels ils ne vivent pas et de peuples auxquels ils n'appartiennent pas (peuples guadeloupéen et martiniquais, sous-entendu)? Car puisque ces derniers sont les premiers concernés, ce sont A EUX D'ABORD! et SEULEMENT A EUX! d'en faire éventuellement la demande, avant que le reste de la population française ne prononce ENSUITE possiblement sur ce sujet. Ne mettons pas la charrue avant les boeufs, tonè! (tonnerre!) - De plus, à l'heure de la mobilisation actuelle, cette question n'est absolument pas à l'ordre du jour! Le fait est que la situation économique de la Guadeloupe à l'issue de cette grève sera tellement catastrophique que l'indépendance équivaudrait tout simplement une condamnation à mort, n'ayons pas peur des mots! (et ce avec toute la confiance que j'accorde à mon péyi d'être capable se relever après une lutte légitime et juste mais néanmoins gravement pénalisante à court terme) En plus depuis le début du conflit le LKP et les partenaires sociaux n'ont pas cessé de faire appel à l'Etat, et pourquoi? Tout simplement pour qu'il agisse avec justice et légalité, qu'il rétablisse chez nous le droit trop longtemps bafoué, qu'il impose l'application des lois existantes comme dans n'importe quel département français sans céder à la pression des lobbies économiques et patronaux: qu'il fasse son rôle quoi! Certes ce n'est pas le gouvernement actuel qui est responsable de la situation des DOM - situation dont les origines remontent à plusieurs siècles; mais néanmoins comme les gouvernements précédents il a laissé cette situation perdurer encore et toujours (sans doute plus par négligence que volontairement), et devant l'appel à assumer ses responsabilités il ne cesse depuis bientôt 40 jours de se débiner et tente actuellement de résoudre le problème en apparence en faisant en sorte de s'y engager le moins possible... Est-ce donc ça, Mr Sarkozy, "être le Président de TOUS les français" comme vous l'avez si souvent martelé durant votre campagne? à moins que vous continuiez à nous considérer comme des français "entièrement à part", tandis que nous nous considérons comme des français "à part entière"? et que c'est pour cela qu'il est permis, dans un état dont vous êtes à la tête, de voir fleurir des sondages qui remettent en cause l'intégrité territoriale nationale!!! - D'ailleurs depuis le début de la grève les guadeloupéens, tout en réalisant une véritable prise de conscience identitaire guadeloupéenne, n'ont jamais autant revendiqué leur citoyenneté française, et c'est avec conviction que lors de la manifestation du 28 février à 15h à Bordeaux nous scanderons en chœur: "La France c'est les DOM, les DOM c'est la France!", pour que ceci devienne réalité, enfin! du point de vue de la justice économique et sociale, du droit, et de la devise républicaine: LIBERTE, EGALITE,FRATERNITE! N'oublions pas qu' historiquement nous sommes français depuis 1635, depuis bien plus longtemps que des savoyards et autres jurassiens ou nordistes, et qu'en toute circonstance nous avons défendu la patrie avec autant - sinon plus - d'acharnement, de volonté et de courage que nos compatriotes hexagonaux, durant la première guerre mondiale, et surtout durant la deuxième où nombreux furent ceux qui entrèrent en dissidence et quittèrent leurs îles pour aller se battre sur le continent! - Enfin, outre le fait de remettre en cause l'intégrité du territoire national, un tel sondage risque d'instiller sournoisement une sorte de "xénophobie" chez les métropolitains à l'égard de leur concitoyens antillais, pourtant massivement installés et intégrés depuis quelques décennies dans l'hexagone, vivant comme eux, travaillant avec eux, et payant les mêmes impôts qu'eux... C'est donc un véritable affront et je dirais même un CRIME! que d'avoir osé réaliser un tel sondage, et surtout c'est le signe d'une profonde méconnaissance de tout ce que les Antilles ont apporté à la France, de leur contribution massive et souvent décisive durant les deux guerres mondiales, comme je l'ai écrit plus haut; et de tout ce que les Antilles continuent à apporter à la nation française, même si elle ne s'en rend pas toujours compte: d'un point de vue géostratégique, nous sommes un poste avancé de l'Europe dans cette "chasse gardée" des USA qu'est le continent américain; nous sommes aussi un point d'appui pour une ouverture économique, commerciale et culturelle vers ce même continent, un laissez-passer dans l'utilisation avantageuse du Canal de Panama de par notre proximité géographique avec celui-ci... Et que dire du rayonnement extérieur que nous procurons à la France! La France "pays des Droits de l'Homme", la France "championne de la liberté", la France à la fois une et multiple et qui réussit à faire cohabiter en son sein des hommes et femmes d'origines, de couleurs, de langues et de cultures très différentes, un défi qu'elle réalise encore de nos jours et qui fait toute la richesse, la grandeur et la beauté du peuple français!... Même si nous sommes en période de crise et que ces aspects ne nous parlent guère, et nous préoccupent sûrement beaucoup moins que le contenu de notre porte-monnaie, on ne peut l'oublier, on ne peut tirer un trait sur un tel passif et le faire disparaître d'un coup de sondage médiatique! C'est impossible. Et s'il faut des exemples plus concrets - ou plus prosaïques pour ceux qui n'ont pas la chance de s'y intéresser (et j'en connais): que serait donc la France du sport sans ses athlètes antillais? Même si nous voulons bien reconnaître que nous ne sommes pas indispensables, il y a quand même nombre de sports dans lesquels notre absence leur porterait un sacré coup dur: songeons donc à Lilian Thuram, qui nous permit d'aller en finale de la Coupe du Monde 98, à Thierry Henry actuel meilleur buteur de l'équipe de France de football et sur qui (entre autres bien sûr mais particulièrement lui quand même) on compte pour aller à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, Teddy Riner en judo, Laura Flessel en escrime, Didier Dinart et compagnie récemment champions d'Europe de Hand-Ball après avoir été champions olympiques à Pékin... Alors quand on fait la somme de tout ça, on se dit qu' un tel sondage est bien la plus belle preuve d'ingratitude manifestée à l'égard des antillais depuis longtemps, depuis au moins 1935 et la célébration des 300 ans de la présence française aux Antilles, quand un membre de l'Etat délégué sur place pour les cérémonies officielles déclarait en public: "De mon vivant JAMAIS vous n'obtiendrez la départementalisation!" (qui finira par être accordée en 1946). En tout cas, des déclarations d'amour de cet acabit ou à l'opposé sous la forme d'un sondage comme ceux de l'IFOP, nous antillais, NOU BON EVE SA! (pas besoin de traduction) - Il est donc particulièrement maladroit, de la part de l'auteur de notre article, d'avoir rebondi de la sorte sur ce qu'il considère être une "bonne nouvelle". On pourrait même presque dire que c'est masochiste de sa part de vanter les mérites d'un sondage qui traduit tout de même une profonde ignorance et un réel mépris vis-à-vis de son peuple martiniquais, des peuples antillais... Comme s'il en redemandait encore! Comme s'il fallait attendre d'une France encore trop souvent intolérante qu'elle nous enseigne la voie de l'indépendance après nous avoir bassiné avec celle de l'assimilation! Elle qui a tant traîné pour nous accorder la départementalisation serait aujourd'hui prête à nous laisser quitter le navire??? Certaines interrogations sont vraiment d'une aberration... → Il y a néanmoins quelques points positifs à souligner dans ce texte: - Tout d'abord l'émergence d'un "pouvoir" dans chaque île, en tout cas d'une classe dirigeante à la fois ambitieuse et responsable, en phase avec le peuple et en même temps au service de celui-ci pour présider à ses destinées. Il est clair qu'actuellement la classe politique guadeloupéenne dans son ensemble et son comportement face à la grève (mis à part pour quelques-uns de ses membres) n'inspirent guère un sentiment de fierté nationale. Et en effet l'émergence d'une élite intellectuelle, économique et politique - telle que nous l'avons décrite juste avant - s'impose aujourd'hui à nous comme une nécessité à la fois urgente et à envisager sur le long terme... - Car s'il est vrai que la question de l'indépendance n'est absolument pas à l'ordre du jour, en revance un certain niveau d'autonomie apparaît peu à peu comme une évidente nécessité: la réalité des Antilles recouvre des spécificités propres par rapport à la France hexagonale: l'histoire, l'insularité, la localisation, la démographie, la culture, etc... spécificités auxquelles le statut actuel (Département et Région à la fois) n'est plus adapté, et ce depuis bien trop longtemps puisqu'il a laissé se maintenir du non-droit et des inégalités ancestrales, reliquats de la période coloniale et esclavagiste mais néanmois malheureusement toujours tangibles à l'heure actuelle! Il est incontestable qu'il faille aujourd'hui PENSER la Guadeloupe - et certains ont déjà commencé à le faire-, qu'il faille envisager une évolution statutaire avec suffisament de volonté, d'intelligence et de sagesse pour ne pas rater cette nouvelle étape décisive qui se profile à l'horizon de notre Histoire et qui est déjà présente en germe dans la mobilisation actuelle, elle-même qualifiée à juste titre d'historique! - Quant à la question de l'indépendance: à titre personnel je n'y suis pas opposé (je serai d'ailleurs prêt à renoncer à ma nationalité française - moi qui suis né en métropole, et de pure souche franco-française! - car j'estime être devenu un français guadeloupéen, être en phase depuis bientôt 8 ans avec ce peuple dans lequel je me suis fondu (et ce sans pour autant en perdre mon identité et mes origines); je serai surtout prêt à prendre la nationalité guadeloupéenne à la condition d'être en phase avec le projet d'un état guadeloupéen qui serait à la fois démocratique, libre, juste et porteur d'un avenir meilleur). Je n'y suis pas opposé donc, mais comme la majorité de mes concitoyens insulaires je reste lucide, et je sais très bien que les conditions d'une indépendance ne sont pas réunies et qu'une telle perspective n'est aujourd'hui envisageable qu'à long terme, si tant est qu'il faille l'envisager. - En effet, sur quel principe a-t-on émancipé les anciennes colonies durant la deuxième moitié du XXème siècle: tout simplement sur le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce principe doit aussi s'appliquer à la Guadeloupe et dans les différents DOM; mais la vraie question est la suivante: y a-t-il vraiment besoin d'une indépendance pour garantir ce principe fondamental à nos peuples antillais et plus largement domiens? Ou bien: Est-il aujourd'hui possible de croire qu'un tel principe puisse être garanti au sein de la République française? Même si les vents de l'actualité peuvent sembler contraires, je veux moi, aujourd'hui, répondre OUI! à cette question; je veux croire aujourd'hui que la République française est capable de garder les territoires d'outre-mer en son sein en assurant à ses peuples à la fois une réelle souveraineté pour se gérer eux-mêmes, et une pleine EGALITE de leurs citoyens vis-à-vis de leurs homologues hexagonaux, le tout se traduisant concrètement - dans les faits, les mentalités et les consciences - par une FRATERNITE vécue au quotidien et ce dans une authentique LIBERTE, cette nature et ce droit inaliénable de l'Homme. C'est là - je le reconnais - un immense défi qui attend notre société française en plein bouleversement, et qui elle aussi est assoiffée de justice, de respect, de dignité et de bonheur pour chacun de ces membres. Il s'agit d'un défi, certes, mais qui s'impose à nous et nous n'avons aujourd'hui, me semble-t-il, pas d'autre choix que d'unir toutes nos forces pour répondre à ce défi. L'indépendance des Antilles n'est pas à l'ordre du jour, mais même si les conditions étaient un jour remplies pour qu'elle le devienne, je pense qu'une telle voie ne ferait que des perdants, aussi bien pour l'état français que pour les nouveaux états qui s'en sépareraient. Le liyannaj qui nous unit depuis longtemps est un fait. A nous de le rendre viable pour tous, des deux côtés de l'océan! Bordeaux, le 28 février 2009 Kolbe Gauthier, étudiant
m_jane | 02/03/2009 - 13:51 :
@romelussohn. Vous écrivez : <quote>"- Au nom de qui ou de quoi les français de l’hexagone ont-ils le droit de se prononcer sur l’indépendance de départements dans lesquels ils ne vivent pas et de peuples auxquels ils n’appartiennent pas (peuples guadeloupéen et martiniquais, sous-entendu) ? Car puisque ces derniers sont les premiers concernés, ce sont A EUX D’ABORD ! et SEULEMENT A EUX ! d’en faire éventuellement la demande, avant que le reste de la population française ne prononce ENSUITE possiblement sur ce sujet. Ne mettons pas la charrue avant les boeufs, tonè ! (tonnerre !)"</quote> Calmez vous , mon vieux ! Depuis quand un simple sondage a t-il un pouvoir de décision ? Vous déniez aux français de l'hexagone de donner un avis , une opinion , d'émettre un souhait ? Et quoi encore ? En quel honneur ? Vous confondez allégrement "référendum" et "sondage" . Ce n'est pas un sondage qui va permettre aux français de l'hexagone de se prononcer avec suites et conséquences comme vous semblez le suggérer , il leur permettra tout juste d'émettre leur avis sur la question et on ne voit pas au nom de quoi celà leur serait interdit . @M. Confiant : Votre billet est très clair , vous posez la seule problématique qui ait une réelle valeur car elle vise non pas la stagnation mais l'avenir , celle du devenir des Antilles dans un pouvoir qui sera enfin le leur . Viendra le moment ou il faudra choisir son râtelier fermement et sans se retourner .On ne peut indéfiniment vouloir se nourrir à plusieurs . C'est loin d'être le cas aujourd'hui . Comme vous le dites "{Car il faudra bien qu’un jour, nous Martiniquais, de toutes couleurs, ethnies, religions, obédiences politiques etc…cessions de vouloir le beurre, l’argent du beurre et le « bonda » de la fermière en plus."} Il le faudra bien (pour la petite histoire ,ici , en France , on parle du "cul de la crémière" , non pas du "bonda de la fermière" :-) ) mais le sens est identique , on s'est compris . m-jane Strasbourg .
romelussohn | 02/03/2009 - 23:25 :
Se prononcer sur une question qui n'est absolument pas à l'ordre du jour dans les départements concernés ne sert à rien. Pour qu'un indépendance soit envisageable, il faut que les conditions soient réunies pour qu'elle soit viable, or ceci n'est pas encore le cas. Poser une question qui ne se pose pas c'est faire parler les gens pour ne rien dire, mais si encore ce n'était que cela ledit sondage ne serait qu'INUTILE... Mais le plus grave c'est que là il est DANGEREUX: le fait de faire envisager aux habitants de métropole une éventuelle indépendance des Antilles - région qu'ils ne connaissent le plus souvent pas, ou bien seulement à travers le prisme déformé de nos médias nationaux - leur faire envisager ça c'est encourager le rejet de peuples tour à tour présentés comme fainéants, grippe-sous ou encore emmerdeurs (ce qu'ils ne sont absolument pas bien sûr)... Alors bonjour la fraternité entre français d'ici et de là-bas! Ce n'est certainement pas un tel sondage qui va contribuer à la renforcer.
sosso | 03/03/2009 - 03:49 :
L'indépendance?pour obtenir quoi au juste? étre tout petit au milieu de l'océan?libre....un bout de terre,mafieux,un coin ou choper le pognon des riches en vacances? un coin pourri de plus,non,je n'y croit pas.Méme avec la meilleure volonté du monde,c'est cuit.Ce qui ce passe aujourd'hui,c'est sérieux,je crois que ça gagnera partout,et que les antilles sont la base de ce qui doit bouleverser l'ordre établi.Mais ni noir,ni blanc...les békés,c'est une histoire de possédants et de possédés,le système capitaliste vacille et vacillera encore,les tuer serait stupide,mieux vaut les regarder couler.Les descendants des esclaves sont et seront majoritaire méme pauvre,ils viennent de le prouver,et le prouveront encore.Les békés sont riches,mais c'est tout.Les antilles sont noires,pauvres en majorité (ce qui est inadmissible)mais fiéres,debout et en ordre de marche pour changer l'ordre établi,c'est unique et puissant! Nos petites iles,ne devraient pas chercher leur indépendance,mais plutot etre des phares pour tout ceux qui réve de changer le monde,mieux vaut etre un noir libre qu'un blanc enchainé,et ce message la efface toute nuances de couleur de peau.
shaka_zulu1 | 03/03/2009 - 20:51 :
Sonjé dènyé fwa an té maké : "On sèl chimen sé lendépandans!". Mé an sav kè moun Gwadloup é Matnik ka tranblé lè yo ka tann mo-lasa. Moun pè lendépandans. Lapè sé on biten ki natirèl mé fò nou ni kouraj pou fasadé èvè pè-lasa. Ni on pawòl ka di :" Si ou pè pa pè!". Fwansé bizwen lagé Gwadloup é Matnik. An dakò mé pa nenpòt ki jan. Fò Léta kolonyal fwansé réparé tout krim i fè adan sé péyi-lasa dèpi 1635. Nou gwadloupéyen é matiniké nou ni travay an nou pou fè. Lendépandans sé biten moun ka paré. Pwoblèm an nou sé la i yé.
baroudeur | 20/03/2009 - 17:03 :
ecrire dans votre kreyol qu'on ne comprend pas est facile; si ou lé yo comprenn ou réponn en francé; nou pa lé indépendance ou.
shaka_zulu1 | 20/03/2009 - 19:18 :
Ban mwen di'w Bawoudè! Isidan sé Montraykréyòl! An ké toujou bokanté kréyòl èvè fwè é sè Gwadloup, Matnik é Gwiyàn. An ké maké fwansé lè an ké bokanté pawòl èvè pèp fwansé! Sa sé yonn! Si'w vlé pa lendépandans, sa ka gadé'w! Mé mwen an ké toujou lité pou libérasyon a péyi an mwen Gwadloup. E lé fwè matiniké ké goumé pou ta yo! E a ka tout dòt koté kolonizé! An toujou ka di sa, si zò vlé pa lendépandans, zò pa oblijé rété an péyi-la!Gwadloup, Matnik é Gwiyàn ké kontinué viv san zòt!
erick | 28/04/2009 - 18:13 :
N'en vous déplaise monsieur les français ont le droit de s'exprimer et de penser. Ce sondage vous dérange par ce qu'il ne répond pas à vos attentes. Si 51 % des français avaient été contre vous en aurez certainement fait vos choux gras. Maintenant la constitution prévoit que seuls les peuples concernés peuvent être interrogés sur les questions statutaires. Mais une constitution n'est point gravée dans le marbre. Celle ci a déjà été modifiée et elle peut encore l'être:Par exemple en appelant tous les electeurs de France ou de navarre à un vote sur le statut de chacune des parties des Antilles. Là effectivement vous avez du soucis à vous faire car le malheureux 1% d'écart ne suffirait pas même si tous les antillais votaient contre. Nous en avons une illustration partielle à chaque élection présidentielle. D'ailleurs on n'attend pas le résultat des DOM pour publier le nom du gagnant.Quel mépris pour l'electorat de l'outre mer. Je tenais aussi à vous faire part d'un sondage qui souligne que 63% des français reconnaissent être racistes. Alors un destin commun avec des gens racistes (alors que nous sommes majoritairement noirs, que dis je? non blanc) qui souhaitent se séparer de nous, quel bel avenir! Mais tout se tient.

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