Vous auquel a été donnée en charge la responsabilité de rendre en terre martiniquaise la justice, permettez-moi de vous dire ma légitime indignation de constater avec quelle lenteur la crapuleuse affaire du CEREGMIA est traitée, alors que des rapports émanant du Sénat, de l’Inspection Générale de l’Education Nationale et de la Recherche, de l’Office Européenne de lutte contre la fraude accusent le parrain de cette maffia de malversations : près de 14 millions d’euros de subventions détournées en deux décennies.
Et ne voilà t-il pas qu’au sein de la gouvernance universitaire des Antilles, relayé en cela par le défenseur de cette association de malfaiteurs, on se dit qu’il est temps d’oublier voire de pardonner.
Si ceux et celles qui prônent l’apaisement s’avéraient avoir été les victimes de ce véritable hold-up, leur attitude, à la rigueur, pourrait être comprise mais il s’agit en l’occurrence de sommes (14 millions d’euros) dont le remboursement à qui de droit est à effectuer au détriment des ressources universitaires dont nous, citoyens, sommes en partie tributaires.
Et puis si ces malfrats n’étaient pas sévèrement sanctionnés, quel encouragement à mal faire un tel acquittement serait pour, entre autres, la jeunesse estudiantine !
Vous auquel a été donné en charge la responsabilité de rendre en terre martiniquaise la justice, sans tarder, sans tergiverser, remplissez votre office !
Daniel Boukman écrivain, militant culturel martiniquais
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