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Chlordécone : l'association "Ecologie urbaine" avait eu raison de s'inquiéter

Chlordécone : l'association "Ecologie urbaine" avait eu raison de s'inquiéter

 Certaines personnes se sont interrogées sur les raisons ayant poussé l'association "Ecologie Urbaine" à organiser une conférence de presse, la semaine dernière, sur la question de la prescription dans l'affaire du chlordécone. 

  Si nombre d'entre ces personnes étaient de bonne foi, d'autres qui se sont emparées de la question tout récemment et tentent d'en faire un fromage politique, une sorte de fonds de commerce, l'étaient moins. Or, l'association "Ecologie urbaine", qui a 25 ans d'existence (contre 40 pour l'Assaupamar, autre partie civile dans le dossier du chlordécone), n'est en concurrence avec qui que ce soit et n'essaie pas de tirer la couverture à elle. Elle se bat tout simplement, comme d'autres avant elle et après elle, pour qu'enfin puisse éclater la vérité dans cette tragédie à la fois humaine et environnementale que fut l'utilisation criminelle de ce dangereux pesticide appelé chlordécone lequel fut interdit aux Etats-Unis, pays où fut synthétisée la molécule dès 1979. Chez nous, elle ne fut interdite qu'en...1993 mais, en dépit de cette interdiction des tonnages importants de ce pesticide furent retrouvés sur des "habitations" en...2002 et 2003 !
 Or, lors de la visioconférence organisée récemment par magistrats du Pôle de santé public du tribunal judiciaire de Paris avec les avocats des parties civiles (Assaupamar, Ecologie Urbaine, Amses et plusieurs associations guadeloupéennes), ces derniers se sont entendus dire d'une part, que les faits étaient prescrits (un crime ne pouvant être sanctionné par la justice au-delà de 10 ans) et de l'autre, que des documents tels que ceux des services des douanes relatifs aux importations du chlordécone en Martinique et en Guadeloupe., avaient été...perdus.
 Mieux : dans une longue interview accordée au quotidien "France-Antilles" ce mardi 16 mars, le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris déclare qu'au moment du dépôt des plaintes par les associations écologistes guadeloupéennes et martiniquaises :
 "...les faits étaient pour l'essentiel déjà prescrits et la loi prévoit que rien ne peu faire renaître un délai de prescription quand celle-ci est définitivement acquise, pas plus les demandes d'actes des parties civiles que les faits évoqués précédemment."
 L'association "Ecologie urbaine avait donc eu raison de tirer la sonnette d'alarme lors de sa conférence de presse. Au point où nous en sommes, il apparaît que ce véritable crime contre les Martiniquais et Guadeloupéens ne trouvera pas réparation sur le seul terrain judiciaire à moins, que suite à l'appel lancé par "Ecologie urbaine", des personnes se manifestent et apportent des preuves de l'utilisation du chlordécone longtemps après la date d'interdiction de ce dernier. Car enfin, en 1992, soit 1 an avant l'interdiction du pesticide, 1.500 tonnes de chlordécone avaient été importées. A qui fera-t-on croire que la totalité dudit tonnage a pu être utilisée durant seulement une année ? Et même au cours des trois, quatre ou six années suivantes...
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