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Christian Dorques fait vivre le "patois" de Bouzigues

Christian Dorques fait vivre le "patois" de Bouzigues

Christian Dorques est déjà bien connu des villageois et des habitants du territoire de Thau pour son implication sans faille dans l’association Voile latine de Bouzigues, très active sur le territoire. On connaît moins sa passion pour la culture occitane, ses grandes connaissances en linguistique et sa curiosité insatiable pour le territoire. Christian a démarré une thèse à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, au laboratoire "Linguistique, culture et civilisation occitane" il y a trois ans.

Huit dialectes

Pour définir le patois parlé par les anciens à Bouzigues, Christian commence par le début et explique : "La langue occitane fait partie des langues romanes, issues du latin, au même niveau que le castillan, le portugais, le français, l’italien et même le roumain. L’occitan est donc une langue, tout comme le français, ce n’est pas une "sous-langue". Et la langue occitane comporte elle-même huit dialectes : limousin, auvergnat, vivaro-alpin, provençal, languedocien, gascon, occitan des Vallées du Piémont italien, occitan espagnol du Val. La littérature abondante à partir du XIIe siècle permet de suivre l’évolution de ces dialectes. L’occitan reste la langue principale des Occitans jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Mais lorsque la langue cesse d’être enseigné, les sous-dialectes prennent de l’essor, chaque région développant ses caractères particuliers."

"À Bouzigues, ajoute Christian, on parle un dialecte "languedocien oriental". Il contient des formes de provençal et également des formes de dialecte montpelliérain. Le village a été longtemps isolé et les termes propres à Bouzigues sont apparus. Par exemple, entre Mèze et Bouzigues, une nasse se dit différemment, "jabin" d’un côté, "vertolet" de l’autre. Beaucoup de gens comprennent le dialecte mais ne sont pas forcément capables de le parler ou n’osent pas l’utiliser car le "patois" a été lié à l’ascenseur social. Et la transmission naturelle ne se fait donc plus."

Un observateur

Christian parle de "langue-culture" et la culture, elle, n’est pas "fatiguée". Sa réflexion porte donc sur l’état de la langue occitane et la culture du territoire, mais aussi sur les ressources culturelles de ce territoire et la demande actuelle de cohésion sociale. Il s’est engagé dans de nombreuses associations afin d’être en position d’observateur, a lancé une série d’enquêtes sur la représentation de la culture occitane ainsi que plusieurs entretiens. "C’est par la culture que la langue survivra, elle est porteuse de la langue", termine-t-il, optimiste.

On consultera avec intérêt sur le Facebook de l’association Voile latine de Bouzigues, le reportage d’Arte, La langue d’oc, une perdante qui unit l’Occitanie, du 9 décembre dernier.

Correspondant Midi Libre : 06 80 21 86 03.

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