Le président du Conseil Régional de la Martinique avait convoqué un congrès fin octobre depuis…Paris. Assuré du soutien occulte de Sarkozy, il s’imaginait pouvoir passer outre les règles de la plus élémentaire bienséance consistant à en discuter d’abord avec les élus martiniquais et au premier chef, son alter ego du Conseil général, Claude Lise. Mal lui en a pris !
En effet, Serge Letchimy s’est heurté à une véritable levée de boucliers de la part du RDM, du MIM, du MODEMAS, du PALIMA et des FMP. Seule la Fédération Socialiste de la Martinique s’est dite prête à l’accompagner dans ce qui n’est qu’une mascarade.
Dans un premier temps, Letchimy a d’abord renvoyé ce congrès au mois de novembre, puis réalisant que cela n’avait aucun sens puisque le gouvernement français est décidé à trancher fin octobre, il a fini par l’annuler, se fendant d’un communiqué larmoyant dans lequel il accuse ses opposants d’avancer des prétextes fallacieux et de « briser la nécessaire unité du peuple martiniquais ».
Monsieur Letchimy veut des compétences élargies maintenant alors qu’en janvier dernier son parti et lui se sont farouchement opposés à l’article 74 qui débouchait sur lesdites compétences. Unissant sa voix à celle des réactionnaires, des assimilationnistes et des Békés, il a joué à fond la carte de la peur, provoquant ainsi un vent de panique dans la population laquelle vota à 70% contre l’article 74. A ce moment-là, il était moins obsédé par la question de « l’unité » !
Le peuple a donc tranché le 10 janvier dernier. Certes, sur la base mensongère offerte par le PPM et ses alliés, mais il a bel et bien tranché. Ceux qui ont joué les apprentis sorciers en janvier dernier n’ont qu’à assumer les conséquences de leurs actes aujourd’hui !
Point trait.