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CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARTINIQUE : DÉFAITE DES SEPTUAGÉNAIRES

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARTINIQUE : DÉFAITE DES SEPTUAGÉNAIRES

Rayi chien, mé di dan’y blan ! affirme le proverbe créole.

Force est, en effet, de reconnaître que le PPM est le seul parti politique martiniquais à avoir fait l’effort de renouveler ses cadres et ses élus : la majorité d’entre eux est désormais formée de quadragénaires et de quinquagénaires. Cela à l’ombre de deux ancêtres tutélaires : Aimé Césaire et Pierre Aliker. Le parti du balisier a su prendre à bras le corps l’indispensable renouvellement générationnel même si on peut s’interroger sur les qualités de certains d’entre ces nouveaux venus, plus prompts à l’invective et à la menace qu’à l’action politique sereine.

Dans la quasi-totalité des autres partis (MIM, RDM, CNCP, MODEMAS etc.), les figures de proue sont des septuagénaires ou des presque septuagénaires. Le camp autonomo-indépendantiste n’a pas su passer le flambeau à temps à une nouvelle génération et a fini par se scléroser, lassant une partie de ses électeurs. Des leaders se sont crus indispensables ou éternels, ils n’ont pas senti le vent tourner et sont d’ailleurs peu à même de comprendre les desiderata de la jeunesse martiniquaise.

Le résultat est clair : quatre défaites électorales d’affilée depuis un an et demi et une cinquième annoncée au mois de septembre prochain lorsqu’à l’occasion des sénatoriales, Claude Lise ne manquera pas d’être éjecté de son siège. Désormais, la Nouvelle Droite a les commandes du pays-Martinique entre ses mains et abordera l’élection de l’Assemblée unique dans les meilleures conditions possibles, que celle-ci se déroule en 2012 ou en 2014.

C’est un triste constat, mais c’est la vérité. Inutile de se voiler la face !

Alors, tout est-il perdu ? Non, mais cela à une condition : que les généraux vaincus, vaillants combattants d’une époque révolue, se décident à aller couler une paisible retraite et laissent la place à la génération des 30-50 ans qui est en âge de diriger le pays et qui surtout est en phase avec l’évolution de ce dernier. Plus facile à dire qu’à faire, dira-t-on, car c’est aussi une triste réalité que nos septuagénaires ou presque septuagénaires n’ont pas su préparer la relève. Aucune figure jeune ne se dégage dans le camp autonomo-indépandantiste qui soit à même d’incarner ce qu’Alfred Marie-Jeanne et Claude Lise ont incarné au cours des trois dernières décennies.

Certes, le RDM ou le MIM comptent des trentenaires et quadragénaires dans leurs rangs, mais, à l’inverse de ce qu’a fait le PPM, aucun d’eux, à part Jean-Philippe Nilor (conseiller général de Sainte-Luce), n’a été promotionné suffisamment tôt pour pouvoir représenter une alternative crédible. Ces militants sont donc très peu connus du grand public et la presse bien évidemment ne les met pas en exergue.

Redisons-le : le PPM a su, sans bruit, remplacer ses cadres et cela a beaucoup compté dans les victoires électorales qu’il n’a cesse d’engranger depuis un certain temps. Il ne s’agit pas du tout de sombrer dans le jeunisme, mais d’être réaliste : l’horloge biologique sonne pour tout le monde un jour ou l’autre. Il importe donc de savoir passer le flambeau à temps.

A vous de jouer, messieurs !

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