Au moment de rédiger cet article, j’avoue être envahi par un sentiment mitigé, écartelé entre la volonté de dire le fond de ma pensée, et celle d’adresser un message d’espoir à la population Guadeloupéenne, malgré les circonstances inquiétantes.
Devant ce choix Cornélien, oui c’est bien de cela qu’il s’agit, j’ai choisi en mon âme et conscience de ne pas céder à la facilité mais de conjuguer au présent.
Dire que nous sommes assis sur une bombe à retardement est un doux euphémisme tant la conjoncture est explosive, et que nos dirigeants nationaux et locaux semblent déconnectés de la réalité des citoyens.
Lorsque le Journal Rebelle, titre dans son édition n°75 du 15 Juillet 2015 « UN SEUL AVENIR POUR LA JEUNESSE : LA REVOLTE ! », on ne peut plus douter une seule seconde de la gravité de la situation et cela d’autant que l’avenir d’un pays, c’est d’abord sa jeunesse.
Je veux écrire à la population Guadeloupéenne, à toute la population sans aucune exception, sans aucune distinction dans un esprit d’unité face à la détresse qui s’est emparée du pays.
Notre jeunesse, l’avenir potentiel de la Guadeloupe ne croit plus au système dans lequel nous vivons. Tout Jeune qu’ils sont, ils sont déjà désabusés, abusés, révoltés parce que notre société Guadeloupéenne n’offre aucune perspective sérieuse d’emploi, d’épanouissement, de réalisation et de projet de construction d’une cellule familiale.
Si ce message est alarmiste, s’il appelle à la réflexion, à une prise de conscience générale, et surtout à une réorientation radicale des choix qui sont opérés par la gouvernance actuelle de la Guadeloupe. Cela ne saurait suffire. Nous devons, nous les citoyens Guadeloupéens, tous autant que nous sommes, AGIR pour le bien-être de nos populations et de notre jeunesse en crise.
Les politiques nous ont bassiné de beaux discours qui se sont arrêtés à la frontière de la volonté envisagée, mais, nous les citoyens, nous avons toujours été les oubliés, crevant de soif parce que l’irresponsabilité politique dans nos régions est densément souillée par une corruption généralisée, de haut-vol.
Face à cette situation critique, nous avons le devoir Patriotique de nous retrousser les manches afin de participer tous ensemble à la restauration de la citoyenneté, au dépoussiérage de la démocratie, à la rénovation et à la moralisation des libertés individuelles, collectives pour redonner l’espoir et la confiance nécessaire en l’avenir.
Tous les parents expriment une crainte pour leurs enfants, une angoisse légitime parce que cette société ne remplit plus ses fonctions essentielles, prioritaires ni même secondaires.
Face à ce chaos annoncé, nous avons la responsabilité familiale, parentale, citoyenne, salariée, de chefs d’entreprises, d’étudiants, de professions libérales, d’agriculteurs, d’auto-entrepreneurs, de « Jobeurs », de personnes sans emploi, d’artisans, de retraités, de personnes invalides, d’AGIR.
50% de concitoyens ne votent plus, ce chiffre confirme l’ampleur du malaise de notre société et si rien n’est entrepris de manière urgente, nous courons inexorablement à la catastrophe.
Nos enfants sont ce que nous avons de plus chers au monde. Aujourd’hui, ils appellent à la Révolte, demain qui sait, ils passeront à l’acte, et nous devrons répondre de cette responsabilité parce que nous n’aurions pas décidé d’AGIR lorsque le temps le permettait.
Ce temps, c’est maintenant, alors AGISSONS avant qu’il ne soit trop tard.
Nous proposons une remise à plat du système de corruption qui gangrène la Guadeloupe, de l’argent public détourné, des nombreux appels d’offres qui sont lancés et qui permettent à des opérateurs de s’enrichir alors que les chantiers ne sont pas réalisés (cas du SYVADE), de l’absence d’Eau en Guadeloupe, de la question des conditions de prise en charge des patients au CHU, du retour à l’équilibre financier, de la reconstruction de l’hôpital, de la création d’un modèle économique Guadeloupéen avec les acteurs clés, les économistes, les chefs d’entreprises, les chambres consulaires, les ministères…
Nous voulons proposer une nouvelle offre de formation professionnelle plus adaptée aux besoins et potentialités de nos territoires, qui puisse répondre aux taux exceptionnels de chômage des jeunes de moins de 25 ans.
Nous proposons de responsabiliser le citoyen par un contrat civique entre les collectivités et l’éducation nationale pour que celui-ci soit l’acteur principal de la citoyenneté locale et nationale.
AGISSONS
Michel GIRDARY
#Le Mouvement Citoyen Guadeloupéen# MCG