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COUP D’ETAT AU NIGER

Anne-Cécile Robert suivi de Tido Brassier
COUP D’ETAT AU NIGER

Le président du Niger, M. Mamadou Tandja a été renversé le 17 février. Le chef de l’Etat, qui devait se retirer du pouvoir au terme de son mandat en décembre dernier, avait fait modifier la Constitution afin de pouvoir se représenter. Devant les réticences de la classe politique, il avait dû dissoudre l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, et faire avaliser son coup de force par un référendum boycotté par les partis d’opposition. Son comportement avait été condamné par les organisations panafricaines (Union africaine, Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et la « communauté internationale ».

Riche en matières premières, le Niger représente un enjeu stratégique pour des pays comme la France et la Chine. En effet, avec 7,5 % de la production mondiale, il est l’un des premiers producteurs d’uranium. La société française Areva y exploite notamment la mine géante d’Imouraren. Cet atout ne profite cependant pas à la population : le pays occupe la dernière place au classement de l’indice de développement humain (IDH) effectué par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur 182 pays membres de l’ONU.

Le Niger a déjà connu plusieurs coups d’Etat — le dernier avait été organisé par M. Tandja lui-même en 1999 —, et cette nouvelle crise illustre la fragilité des démocraties africaines. Marquées par les inégalités sociales et dominées de l’extérieur (par les institutions financières internationales ou les ex-puissances coloniales comme la France), elles peinent à définir leur propre modèle de « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ». Cinquante ans après l’accession à l’indépendance de 17 pays africains, Le Monde diplomatique de février (en kiosques), revient sur les défis et les difficultés de la transition démocratique sur le continent : « de Conakry à Nairobi, les Africains votent mais ne décident pas.

Source: Le Monde Diplomatique

De la désinvolture à la dictature d’un néo-monarque en Françafrique

Après avoir épuisé les mines d’uranium à ciel ouvert de Mounana à Franceville au Gabon dans les années 70, le groupe Areva-Cogema s’est retiré vers le Niger, qui est le troisième exportateur mondial de ce précieux minerai.

Sa production annuelle qui s’élève à 3.300 tonnes, représente 48 % de ses recettes d’exportation. La croissance de la demande d’uranium sur le marché mondial en tant que combustible nucléaire, est devenue un enjeu stratégique et écologique, grâce à la logique de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, vers 2030, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit une augmentation de la puissance nucléaire dans le monde, de 20 à 80 %, avec l’allumage des 130 réacteurs électronucléaires en cours de construction.

L’épuisement à terme du yéllow cake à l’horizon 2030- 2040, fait courir les puissances nucléaires à travers le monde et plus spécialement en Afrique, à la recherche de gisements afin de garantir à long terme, leurs besoins énergétiques en stockant massivement des centaines de milliers de tonnes d’uranium.

Ainsi, pour augmenter les recettes minières de son pays, le président Mamadou Tandja a eu raison d’aller vers la stratégie du multilatéralisme en variant ses partenaires commerciaux afin de faire monter les enchères grâce à la loi de la concurrence au sein de la mondialisation des marchés. Notons qu’en 2007, l’entreprise chinoise Sino-Uranium qui explore depuis 2006 les gisements de Tégguida, a obtenu en outre, le permis d’exploitation du gisement d’Azelik et des permis de recherches ont été attribués à d’autres groupes : Canadien, Australien, Britannique, Indien et Sud-Africain…Ainsi, fut terminé, au moins en théorie, le monopole français de l’extraction de l’uranium au Niger.

Il faut se rappeler de l’exode entre 1970 et 1975 des populations touarègues, lors de l’implantation du groupe Areva-Cogema, dont plus de 20 mille d’entre elles reviendront en 1980 après le départ du Général Seyni Kounché. Ce retour massif des Touaregs au pays, va déclencher leur première rébellion armée sous la direction du Mouvement des Nigériens pour la Justice (M.N.J) contre le pouvoir central de Niamey, Les Touaregs, qui constituent la majorité de la population pauvre du nord, vivant exclusivement dans les zones uranifères, s’estiment défavorisés par rapport aux Haoussas et Djermans du Sud, instruits, commerçants, dirigeants et cadres administratifs qui profitent de l’exploitation des richesses minières du Niger. Toutefois, les accords de Six, le 24 avril 1995 mettront fin aux combats entre le MNJ et l’Etat nigérien, qui s’engagea à régler la question touarègue par un certain nombre de mesures administratives dont la décentralisation, la préservation des zones d’élevage, le transfert de 50 % des recettes minières aux collectivités locales, ainsi que l’embauche des populations locales dans le secteur d’activité des mines.

Ainsi, la paix retrouvée cède rapidement le pas à la concurrence franco-asiatique. Dans cette atmosphère de concurrence qui devient le nerf de la guerre, est-il indiscret, voir indésirable de formuler un certain nombre de questionnements, en somme toutes légitimes, qui sautent aux yeux de l’opinion africaine ? À savoir : Comment se fait-il que la rébellion Touarègue qui avait déposé les armes en 1995, fut-elle soudainement réactivée en février 2007, en se distinguant en juillet 2007 par la prise en otage d’un cadre de la compagnie chinoise de China Nuclear International Uranium Corporation (Sino-Uranium) ? Qui donc cherche à nuire aux intérêts de la Chine en Afrique en maintenant au passage le continent dans l’ancien système colonial des monopoles à vie ? Alors que le continent cherche à s’ouvrir aux règles de la concurrence au sein de la mondialisation des marchés ? N’y a-t-il pas instrumentalisation du facteur ethnique (Haoussa – Touareg - Djerman), comme cela a toujours été le cas en Afrique lors des conflits à enjeux économiques à peine voilés tels que la rente énergétique ou agricole ?

Aussi, notons-nous, comme par hasard, le 26 juin 2007 et le 25 juillet 2007, sont expulsés tour à tour et à un mois d’intervalle, le colonel gilles de Namur, le chef de la sécurité du groupe Areva au Niger, puis Dominique Pin, le directeur du groupe au Niger. Tous les deux furent accusés de soutenir le MNJ. Deux mois plus tard, c’est à dire le 20 septembre 2007, Moussa Kaka, le correspondant de RFI au Niger fut incarcéré pour « complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat » en raison de ses liens présumés avec les rebelles du MNJ. De dégradation en dégradation, les relations entre Paris et Niamey ne seront normalisées qu’en janvier 2008 dès lors que le gouvernement nigérien confirmera au groupe Aréva, l’exploitation du gigantesque gisement d’Imouraren, l’une des plus grandes mines d’uranium dans le monde. Imouraren, c’est l’extraction de 5.000 tonnes d’uranium par an sur 35 ans vers la France, avec un investissement de plus de 1,2 milliards d’euro. Ce grand gisement est estimé à plus de 200.000 tonnes. Il s’en est fallu de peu, pour que la Sino-Uranium qui est la concurrente d’Areva au Niger, enlève ce marché au nez et à la barbe du géant nucléaire français.

Mais la Chine prendra sa revanche le 10 octobre 2009 en Guinée-Conakry de la junte militaire de Dadis Camara lâché par la France après le carnage de Conakry, en signant un accord de partenariat dans le secteur minier entre le China International Fund (CIF) prévoyant des investissements de plus de 7 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) dans des projets d’infrastructures.

Encore par hasard, et cela fait trop de hasard surtout en politique, on note que la fin de la rébellion coïncide avec la signature du contrat d’Imouraren le 5 janvier 2009, avec comme preuve à l’appui, la présence des combattants touaregs en boubous blancs lors de la pose de la première pierre pour la construction du complexe d’Imouraren par Mamadou Tandja devant ses invités, dont Anne Lauvergeon la présidente d’Areva. Une rébellion qui a même officiellement appelé à la signature du traité de paix de Tripoli en septembre 2009. « Que la paix revienne au Niger, c’est essentiel » avait conclu Anne Lauvergeon lors de l’inauguration d’Imouraren., car dit-elle plus tard dans la revue « Transparence » du Niger : « Quitter le Niger serait pour nous, mais surtout pour ce pays, une vraie catastrophe ». Au fond, Mamadou Tandja, qui a revisité l’histoire récente de son pays en 1974, ne pouvait pas ignorer le fait que, Hamani Diori, le premier président de la république du Niger indépendant fut renversé par coup d’Etat lorsqu’il voulait renégocier les contrats d’exploitation des mines d’uranium de son pays. Il faut savoir que les contrats concernant les minerais stratégiques en Afrique étaient liés aux accords de défense signés en 1960 et 1961 entre la France et les pays francophones du continent. Le président Pascal Lissouba du Congo-Brazzaville, n’a-t-il pas fait les mêmes frais à travers cinq années de guerre civile désastreuse (1993-1998) lorsqu’il voulait reconsidérer les contrats internationaux d’exploitation de la rente pétrolière du Congo-Brazzaville avec le tout puissant Elf en arrivant aux affaires dans son pays en 1992 ? De ce point de vue, on peut affirmer sans détour que Mamadou Tandja n’est qu’une marionnette dont la ficelle de commandement est tenue par la France via Areva. Ainsi, de la désinvolture d’un homme d’Etat, qui aurait pu s’appuyer sur les institutions démocratiques de son pays comme stratégie politique nationale à l’instar des Asiatiques, Mamadou Tandja s’égare de l’objectif poursuivi à travers le jeu de la concurrence en privilégiant son goût personnel du pouvoir au détriment de l’intérêt supérieur du Niger et des Nigériens. En fait, ne s’est-il pas fait avoir dans ce jeu de la concurrence entre multinationales étrangères qui entraine généralement celui de la corruption d’homme d’Etat et de décideur politique ?

Dans l’hypothèse où le groupe Areva n’aurait pas signé le contrat d’Imouraren, c’est-à-dire qu’il l’aurait définitivement perdu au profit du groupe nucléaire chinois, il est fort probable que la rébellion touarègue déjà réactivée, redevienne plus redoutable en assaut contre le pouvoir central de Niamey à l’instar des miliciens cobra de Sassou N’Guesso lors de la guerre civile du Congo-Brazzaville.

Mais face à une opinion publique africaine mobilisée au regard des contrats internationaux qui constituent nos intérêts vitaux en terme de recette budgétaire, au dessus des partis politiques, l’opposition et les institutions publiques en alerte permanente contre la manipulation de l’impérialisme à l’image de la Côte d’Ivoire en 2002, l’Afrique peut remporter de nombreuse victoires politiques et économiques en relevant des défis insurmontables pour notre développement.

URANIUM - TRANSPORTS MARITIME ET FERROVIAIRE - CONTRÔLE DES PORTS EN AFRIQUE : Après avoir signé le contrat d’Imouraren le 5 janvier 2009 à Niamey, au détriment des Chinois qui ont perdu la partie, la France enclenche au plus haut niveau de son génie industriel, un nouveau plan pour la logistique d’évacuation du minerai dans l’hexagone. Car il ne s’agit plus de 3.300 tonnes comme auparavant, mais progressivement de 5.000 à 9.000 tonnes annuelles au-delà de 2012, sur 35 ans. Dans cette perspective, « Sarkozy a promis un train à Tandja », ainsi titrait la LC N°563 du 23/04/09. Tandis que le groupe Bolloré propose à Aréva l’acheminement « des butins de guerre du Niger » en France via le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire c’est-à-dire la mise en place d’une voie ferrée Niger- Côte d’Ivoire en passant par le Burkina-Faso, pour ramasser au passage le manganèse de Tambao, le transporteur Necotrans du groupe GETMA International qui contrôle les ports de Cotonou et de Conakry, propose l’acheminement de la rente d’Imouraren via le port de Cotonou, ce qui est déjà discrètement opérationnel par la route depuis Dosso au Niger.

Cette nouvelle bagarre du yéllow cake déplacée sur le terrain de la logistique des transports ferroviaires et maritimes fut rapidement exploitée par Faure Gnassingbé et le système RPT qui offrent l’exploitation du Port Autonome de Lomé (PAL) au Groupe Vincent Bolloré, l’ami et sponsor de Nicolas Sarkozy, pour s’assurer de la caution française en vue de élection présidentielle potentiellement frauduleuse de février 2010 au Togo. De toutes les façons, lors du sommet de Lisbonne en décembre 2007 entre l’Union européenne et les pays africains, Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas bien averti Faure Gnassingbé au sujet du port autonome de Lomé que « Bolloré est sur les rangs. Quand on est ami de la France, il faut penser aux entreprises françaises. » (Le Canard Enchainé). L’élection présidentielle de février 2010 au Togo est-elle déjà « gagnée » d’avance ? C’est à l’opposition démocratique togolaise de répondre à cette équation compliquée. Il faut déjà reconnaître que les échecs répétitifs de l’opposition démocratique depuis vingt ans, ont été possibles du fait que le clan Gnassingbé et le système RPT qui régentent notre pays sont détenteurs des intérêts de la France au Togo.

Autre infrastructure stratégique donnée à la France en cadeau par Faure Gnassingbé, que Nicolas Sarkozy appréciera à merveille au point de lui accorder sa confiance et son soutien, voire son « amitié personnelle » à l’instar de Chirac envers le dictateur Eyadema, c’est l’arrivée annoncée de l’opérateur en téléphonie mobile ORANGE, filiale de France Télécom sur le marché togolais à la place de l’opérateur MOOV. Il faut savoir que lors de sa visite de travail et d’amitié en France le 20 novembre 2008, fut décidé comment en finir avec le très rival demi-frère gênant Kpatcha Gnassingbé, dont l’interview au journal Le Monde du 19 octobre 2007 menaçante d’une intervention de l’armée en ces termes : « Mais si le pays arrivait à une situation de blocage politique, l’armée n’hésiterait pas à entrer en jeu ». Alors, la France a voulu savoir lors de cette visite, lequel d’entre les deux garnements d’héritiers, dirige le Togo afin d’avoir en face un interlocuteur fiable pour parler stratégie et intérêts économiques. Notons également qu’en 2006, le même Kpatcha Gnassingbé, proche de l’ancien concurrent de Bolloré à Lomé en tant que PDG du port autonome de Lomé, n’a-t-il pas mis abusivement en garde à vue pendant 36 heures les Dirigeants du groupe Bolloré venus s’enquérir de leurs actifs sur décision rendue de justice internationale ? Proche également des réseaux mafieux de trafiquants de drogue libanais, le criminel d’avril 2005 fut grillé au Togo et sur les bordures de la Seine. Il passera sa vie en prison sans aucun procès selon la volonté de la Françafrique qui gère ce dossier (Bolloré, Areva, Orange etc…) et qui dirige les pays africains. Alors, les avocats togolais peuvent toujours s’exciter s’ils n’ont rien d’autre à faire !

Ainsi, Vincent Bolloré, qui contrôle les ports d’Abidjan et de Lomé depuis peu, trouvera la logistique parfaite et sécurisée pour Aréva en proposant à la clef la construction d’une ligne de Chemin de fer Agadez - Lomé, ou plus tard, après l’élection présidentielle en Côte d’ivoire réunifiée, le chemin de fer Agadez-Abidjan. Fort de ce contrat d’Imouraren, qui boucle toute une région de l’Afrique de l’ouest qu’on peut appeler le royaume du groupe nucléaire français Areva composé des pays satellites de la France en Afrique tels que, c’est-à-dire, le Niger, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin, Mamadou Tandja, sacré monarque par la France, après avoir passé dix années à la tête du Niger a entrepris une vaste manœuvre de destruction des institutions du Niger en toute impunité, dans le but de s’éterniser au pouvoir. A l’inauguration du complexe d’Imouraren, sans gène, ni crainte, il annonce devant ses invités dont Alain Joyandet ministre de la coopération et de la Francophonie, et Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, son référendum constitutionnel du 4 août 2009, pour démonter des institutions démocratiques du Niger, c’est-à-dire, la dissolution de l’assemblée nationale le 26 mai 2009, et la cour constitutionnelle le 30 juin 2009. Aux élections législatives du 20 octobre 2009 boycottées par l’opposition, son parti, le MNSD (le Mouvement National pour la Société de Développement) annonce « sa victoire écrasante » de 76 sièges sur les 113 du parlement. Notons que la tenue de cette élection législative unanimement critiquée, a entrainé la suspension automatique du Niger de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour violation des textes communautaires.sur la démocratie. Cette instance sous régionale avait affirmé qu’elle ne reconnaîtra pas les résultats de ce scrutin. L’Union européenne qui avait déjà suspendu une aide budgétaire de 18 millions d’euro, pour protester contre le référendum du 4 août, affirme qu’elle suspendra sa coopération avec le Niger.

Pour conclure, il serait utile de mettre ici en évidence l’idée même de « la troisième révolution énergétique » qui est le titre du livre de Anne Lauvergeon paru chez Plon, qui indique qu’il existe 440 centrales nucléaires dans le monde, dont 58 en France, et bientôt 59 en 2010. Cette révolution des puissances industrielles dans la course aux énergies stratégiques c’est-à-dire le pétrole et l’uranium, a pour terrain d’hostilité l’Afrique. La Chine, la France, et les Etats-Unis, tous membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies se partagent la rente énergétique et minière du continent africain. Cela ne se passe pas sans conflit idéologique, ni dégradation des valeurs démocratiques au Niger de Mamadou Tandja, au Congo-Brazzaville de Sassou N’guesso, au Gabon des Bongo, au Togo des Gnassingbé, en Côte d’Ivoire coupée en deux, en Guinée-Conakry de Dadis Camara, au Madagascar de Rajoelina et ravalomanana, en Centre-Afrique de Bozizé etc.…en ce qui concerne le jeu trouble de la France sur le continent.

La Chine est accusée de vendre des armes de guerre au régime de Khartoum, présumé responsable du génocide du Darfour. Elle signe de multiples contrats de partenariats économiques et d’assistance technique de plusieurs milliards de dollars avec les pays africains dans le domaine agricole et des infrastructures routières et sanitaires. En réponse sans doute aux sommets stratégiques Sino-africains, le nouveau président américain n’a-t-il pas reçu en marge du 64 Assemblée Générale des Nations Unies à New York, les chefs d’Etat de l’Afrique subsaharienne. N’y a-t-il pas là une volonté de créer des sommets Américano-africains pour contrer l’influence de la Chine sur notre continent à l’instar des sommets Franco-africains ?

Quand Dadis Camara est lâché par la France, qui le soupçonne d’être le commanditaire du carnage de Conakry, la Chine s’empresse de signer avec son pays, un contrat juteux de plus de 7 milliards d’euro portant sur l’extraction des minerais stratégiques en assurant au passage impunité et protection à la junte militaire, à l’instar de Omar El Béchir du Soudan, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, sans aucune inquiétude réelle. Ainsi, la Cour Pénale Internationale peut toujours émettre des mandats d’arrêt internationaux qui n’inquiètent aucun dictateur. Selon les Experts en géopolitique et stratégie, cette compétition Franco-Sino-Américaine prendra toute ses dimensions aux abords de 2040 ou 2050, pour devenir au final, une affaire exclusivement [Sino-Américaine] avec l’élimination de la France en Afrique. Ce sera la guerre Pékin-Washington. On comprend aisément pourquoi les pays occidentaux et leurs institutions financières internationales n’appellent pas à l’avènement de la démocratie, la liberté et l’Etat de droit en Afrique comme chez eux. Ces valeurs étant incompatibles avec leurs intérêts sur le continent, ils préfèrent tromper les Africains par le très intéressé concept de la bonne gouvernance.

Source: TulTogo.com

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