Plus vaste pays du CARICOM avec 214.970km2, l'ancienne Guyane anglaise devenue à l'indépendance (en 1966) le Guyana, et assez peu peuplé : 735.000 habitants. Par comparaison, le Portugal qui n'a que 92.00km2 de superficie, compte 10 millions d'habitants. Il n'est donc pas étonnant que lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies à New-York, la semaine dernière, son président, David GRANGER ait fait aux médias cette déclaration qui surprendra certains chauvins qu'il n'est pas besoin de nommer :
"Guyana land space must be considered as the hinterland of the Caribbean" (L'espace guyanien doit être considéré comme l'arrière-pays de la Caraïbe).
Allant plus loin, il s'est dit prêt à accueillir immédiatement et à offrir des terres à tous les habitants des Caraïbes victimes des ouragans IRMA et MARIA, en particulier les Dominiquais. Rien que de très logique finalement car on ne peut pas se réclamer de la Négritude, clamer "Nous, les Nègres" à tout bout de champ et puis, dans le même temps développer une haine féroce contre les immigrés...nègres. En particulier ceux d'Haïti. Ou contre les Martiniquais, les Guadeloupéens ou Saint-luciens.
Mais peut-être que David GRANGER serait bien inspiré de faire aussi revenir l'Université du Guyana au sein de l'Université des West-Indies (UWI, fondée en 1948), à laquelle elle était membre jusqu'en 1963. En effet, on ne peut pas dire que cette indépendance universitaire ait abouti à un résultat très convaincant alors que UWI, elle, rassemblant 17 territoires anglophones de la région, continue à être bien cotée au plan international. C'est que chaque pas vers l'unification ou la réunification de notre région, quel que soit le domaine considéré, est une avancée vers plus de souveraineté dans un monde où des territoires peu peuplés ou peu étendus ne pèsent rien face aux mastodontes que sont la Communauté Européenne, les Etats-Unis, la Russie ou la Chine.
Ce qu'hélas, certains petits roitelets nombrilistes (et médiocres) refusent de le comprendre...