C'est ainsi qu'un blog martiniquais se livre à une virulente attaque contre l'avocat Louis Boutrin suite à une interview que celui-ci a accordé à une télé après l'audition des parties civiles sur l'affaire du chlordécone en début de semaine. A lire ce blog, Boutrin se serait montré en-dessous de tout, allant jusqu'à insinuer que si la justice s'apprête à décider un non-lieu, c'est parce qu'il se serait montré incompétent.
Or, rappelons qu'il y a une douzaine d'avocats de la partie civile dans ce dossier pour la simple et bonne raison que ce n'est pas la seule association POUR UNE ECOLOGIE URBAINE (dont L. Boutrin est l'avocat) qui a porté plainte contre l'Etat pour "mise en danger de la vie d'autrui et empoisonnement", mais aussi l'ASSAUPAMAR, l'AMSES et cinq autres associations ou syndicat guadeloupéens, représentées notamment par l'avocat guadeloupéen Harry Durimel. Boutrin n'est donc qu'un avocat, un seul, parmi une bonne douzaine ! Pourquoi le pointer du doigt et avec des arguments à la fois mensongers et malhonnêtes en plus ?
D'autre part, s'il y a bien quelqu'un, parmi cette douzaine d'avocats, qui a été à la pointe du combat contre le chlordécone dès 2007 en publiant deux livres (co-écrits ave R. Confiant) sur la question et en organisant une conférence de presse en pleine Assemblée nationale, c'est bien Louis Boutrin. Sans même parler, de 2008 à 2010, une série de conférences à travers toute la Martinique (Lorrain, Trinité, Case-Pilote etc.) et notamment une à l'Atrium qui avait rassemblé près de 300 personnes la veille du vendredi saint de l'année 2010.
Boutrin n'a donc pas de leçon à recevoir de gens qui n'ont cessé de "sucer les graines" des Békés (les De Reynal et autres) et qui subitement aujourd'hui, se livrent à une surenchère anti-Béké parfaitement risible pour tenter de faire oublier leur passé de "souceurs". D'autant que l'article de ce blog ne dénonce ni les empoisonneurs békés ni l'Etat français et sa justice scélérate mais...les avocats des centaines de milliers de Martiniquais et de Guadeloupéens qui ont été empoisonnés et dont certains ont perdu déjà la vie à cause de cancers de toutes sortes, en particulier celui de la prostate.
Naturellement, nous nous attendons à ce que le présent article nous vaille un torrent de vilénies et d'injures mais c'est le prix à payer pour rétablir un minimum de respect du travail d'autrui dans cette Martinique où gesticuler et brailler semble être devenu le principal mode de penser. Dorénavant, nous ne laisserons PLUS RIEN passer. A bon entendeur salut !