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Dix années de traversée du désert s'achèvent pour l'édition italienne

Nicolas Gary
Dix années de traversée du désert s'achèvent pour l'édition italienne

À l’occasion d’une journée de rencontres professionnelles, ce 31 janvier à Venise, l’industrie du livre pourra se féliciter d’avoir bouclé une année hors norme. Avec un chiffre d’affaires de 1,493 milliard €, l’édition affiche une croissance de 4,9 % en valeur. Et pour la première fois depuis 2010, de 3,4 % en volumes vendus.

Les premières données analytiques de l’année 2019 font chaud au cœur : 1,493 milliard € contre 1,432 milliard en 2011, c’est le retour pour l’industrie à une meilleure santé. Et ce, alors que des chiffres sur les conséquences économiques du piratage sont tombées, impliquant la perte estimée de 528 millions € chaque année — dont 247 millions € que perdent les librairies.

Pour le président de l’Associazione italiana editori, les résultats solides de l’an passé attestent « du travail accompli par les éditeurs ces dernières années pour récupérer le terrain perdu durant la crise », indique Ricardo Franco Levi.

Mais cela ne doit pas masquer la fragilité du réseau de librairies, alors que depuis cinq ans, 2332 établissements ont fermé. Et d’en appeler à la volonté politique et son action : il importe de « consolider la croissance d’un secteur vital pour le développement économique et démocratique de notre pays », poursuit le président.

Dans le détail, sur 1,493 milliard € de chiffre d’affaires, l’édition numérique représente 91 millions €, en hausse de 6 %. Pour les livres imprimés, ce sont 90,1 millions d’exemplaires écoulés — on en recensait 109 millions en 2011.

La situation des librairies, elle, empire : leurs parts de marché diminuent de 2,8 %, pour représenter 66,2 % des ventes de livres. La grande distribution, bien loin dans le classement se maintient à 7,1 % — et la vente en ligne, elle, passe en l’espace de 10 années de 3,8 % de PdM à 26,7 %. La grande distribution représentait alors 18 % des ventes, et les librairies 78,2 %.

 Les ouvrages favoris

Plus globalement, les Italiens apprécient de lire principalement de la fiction écrite par des auteurs maison : 205,9 millions €, soit 7,3 % de mieux, et 13,8 millions d’exemplaires, soit 6,2 % de plus.

La non fiction spécialisée représente 9 % du marché en valeur, soit 261,3 millions € et 10,4 millions d’exemplaires ventes, en hausse de 5,1 %.

La fiction étrangère pèse cependant très lourd : 2514 millions €, en recul toutefois de 1 % et 17,3 millions de titres, également en retrait de 2,8 %.

Quant au secteur jeunesse, il affiche toujours une belle santé : 246,7 millions € de ventes, en croissance de 3,4 % pour 20,9 millions d’exemplaires, soit + 2,9 %.

Le Bonus Cultura, ce chèque cadeau de 500 € annuel, pour les jeunes de 18 ans, aura généré 132,4 millions € de dépense pour les livres, qui représentaient 69 % des dépenses effectuées sur l’année 2018. En 2019, il diminue légèrement, à 131,5 millions € dirigés vers le livre, et pèse pour 66 % des dépenses.

 

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