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Du média à...l'immédiat

Du média à...l'immédiat

 Fort heureusement les mots ont un sens et quand ils semblent ne pas en avoir à première vue, il suffit la plupart du temps de se reporter à leur étymologie pour que tout s'éclaire.

   Ainsi, pour quoi appelle-t-on "Médias" les journaux-papier, la radio, la télévision et les journaux-en ligne ou sites-web comme MONTRAY KREYOL (un site-web n'étant pas du tout un "réseau social" comme trop de gens le croient) ? Parce que ces organes d'information médiatisent cette dernière c'est-à-dire qu'ils ne la transmettent jamais au public sans qu'au préalable un minimum de travail de vérification n'ait été effectué. Dans les cas particuliers que sont les catastrophes naturelles ou les attentats, pour ne prendre que ces exemple, l'info est certes donnée immédiatement, mais dans les heures ou les jours qui suivent, cette dernière doit être analysée, vérifiée et modifiée si besoin est. Un média qui annonce un attentat islamiste alors que la police découvre qu'il s'est agi en fait d'un attentat d'extrême-droite et qui ne rectifie pas le tir auprès de ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs se décrédibilise.
   Alors, bien sûr, se pose la question de QUI médiatise et conséquemment de l'objectivité journalistique, éternelle question qui ne se pose pas seulement dans le domaine des médias. Un journaliste est quelqu'un qui comme tout citoyen est le produit d'une histoire familiale, d'un ancrage sociologique et de convictions personnelles. Autant dire qu'il doit en permanence jongler entre ces trois tropismes, ce qui n'est absolument pas chose facile. En fait, si l'objectivité journalistique ou la neutralité est un objectif presqu'impossible à atteindre, il doit être la boussole et le viatique de celui qui a la charge de médiatiser l'information. On peut évidement nier tout cela et déclarer comme le cinéaste français Jean-Luc GODARD : "L'objectivité journalistique, c'est cinq minutes pour Hitler et cinq minutes pour les Juifs". Mais cela revient à jeter le bébé avec l'eau du bain.
   Et, aujourd'hui, avec l'apparition des réseaux sociaux et donc de l'immédiat, cela revient surtout à étrangler le bébé avant même de lui faire prendre on bain. Désormais, n'importe qui avec un téléphone portable peut filmer n'importe quoi, le poster sur Facebook ou ailleurs et imposer sa vision de l'événement qui s'est produit. Même s'il n'en connaît pas les tenants et les aboutissants ! L'immédiat a pris le pas sur le média. Tout cela aboutit à une pratique que la langue française définit à l'aide d'un mot barbare et assez difficile à prononcer d'une seule traite : l'ultracrépidarianisme. Autrement dit la propension à parler savamment de quelque chose que l'on ne connaît pas ! Il n'y a qu'à voir tout au long de cette année 2020 l'impressionnant cortège de virologues-Facebook, d'infectiologues-Whatsap ou de bactériologues-Instagram ou Twitter qui a soudainement fleuri depuis l'apparition du covid-19. Ce serait comique si ce n'était affligeant et surtout très grave pour ce que, faute de mieux, on est obligé d'appeler "la démocratie", en veillant à lui mettre des guillemets.
   Car la dictature de l'immédiat et l'ultracrépidarianisme ont pour résultat premier la...désinformation. Tel est le résultat du brouhaha incessant et permanent des fameux réseaux dits sociaux qui auraient dû demeurer dans le périmètre que leur avaient assigné au départ ses fondateurs : échanges de photos, de nouvelles familiales, de potins, de blagues, flirt etc...Or, ce café du commerce en ligne tend à prendre le pas sur les médias et à imposer sa vision de la réalité en envahissant des domaines pour lesquels il n'a aucune compétence. L'émotion prend alors le pas sur la réflexion, le jeu de mots à deux balles sur l'information sérieuse et la meute numérique sur les professionnels de l'information. Si tout un chacun a le droit de s'exprimer, il faut se garder de confondre expression et information !
   (Enfin, une confusion fréquemment faite : un site-web n'est pas un réseau social. MONTRAY KREYOL N'est pas un réseau social ! N'importe qui, par exemple, peut ouvrir un compte Facebook, Instagram ou Twitter et raconter ce qui lui passe par la tête, mais n'importe qui ne peut pas publier un article sur notre site-web. Nous avons d'une part, des rédacteurs réguliers et d'autre part, des chroniqueurs qui interviennent à leur rythme, les écrits des uns et des autres étant examinés avec la même rigueur vu que les sites-web sont soumis au même lois sur la presse que n'importe quel autre média. Nous avons ainsi un directeur de publication qui est comptable devant la loi de tout écrit diffamatoire, par exemple, ou contenant des propos sexistes, racistes ou homophobes. Et les éventuelles sanctions pénales sont les mêmes pour nous que pour une radio ou une télévision ! Kidonk, annou pa konfonn KOKO épi ZABRIKO !)...

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