Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

Elections territoriales : de l'Homo Sapiens à l'Homo whatsapiens ou la grande illusion des réseaux sociaux

 Elections territoriales : de l'Homo Sapiens à l'Homo whatsapiens ou la grande illusion des réseaux sociaux

  Il y a dû avoir des candidats (es) aux élections territoriales martiniquaises qui sont tombés à la renverse quand les résultats du premier tour sont tombés (pardon pour la répétition !). 

  Pas les candidats "vieux" ou vieux-jeu, old school, ceux qui privilégient les meetings, le porte-à-porte, les distributions de tracts etc... Non, pas eux ! Mais les "jeunes" candidats (es), les modernistes, les new school, en clair ceux qui ont presque tout misé d'une part sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter etc.), les blogs et les sites-Internet. Celles-là et ceux-là étaient persuadés que trois-quatre selfies avec des quidams dans la rue valent mieux que trois-quatre heures de meeting chiant à discourir sur des tréteaux électoraux. 

   Ces bouffons (es) et les geeks à la petite semaine qui les conseillent ou les coachent sont donc retombés sur leur cul. Dans la réalité, quoi ! Ces derniers ont fait croire à ces candidats (es) qu'une campagne électorale c'est, de nos jours, comme qui dirait lancer une campagne de promotion publicitaire pour un yaourt ou une marque de Tampax et donc que l'affaire était dans la poche grâce à leurs talents d'influenceurs (nouveau "métier" à la con le plus souvent pratiqué par la gent féminine). Sauf que Ti Sonson n'en a rien à cirer de ces petits négros franchouillards (qui détestent pourtant cordialement les "Blancs") qui n'ont jamais lu un livre de leur vie et qui ne jurent que par les clics, les likes et autres débilités propres à l'Homo Whatsapiens (Hélas, l'Homo Sapiens est une créature en voie de disparition).
  Ti Sonson, lui, n'est pas dans le virtuel mais dans le réel.
  Les poupées gonflantes qui ont squatté le Net pendant la campagne électorale, il s'en bat les roubignolles (enfin, les "boules", si l'on préfère). Les tocards avec leurs propositions mirobolantes de pont suspendu par-dessus la mer, de Grande Dorsale qui zébrerait la Martinique du Nord au Sud, de téléphérique sur la Montagne Pelée etc., il n'y a pas cru un seul instant en vertu du principe ou de l'adage selon lequel Tout kouyon mò Sen-Piè. Conclusion : les candidats whatsapiens ont bu la tasse. Et pas une modeste tasse à café ! 
  Il ne leur reste plus à ces candidats (es) qu'à faire comme Ti Sonson à savoir : revenir à la réalité. Ca va être dur, super-dur, mais bon, c'est soit ça soit sombrer dans la morosité, voire la mélancolie que les médicastres du Moyen-âge appelaient la bile noire. Donc, pas la peine de vous faire de la bile pour rien ! Un petit conseil tout de même : la prochaine fois, évitez comme la peste les pubards, les influenceurs, les facebookeurs, les instagrameurs et autres zombies 2.0. Pendant qu'ils vous montrent la lune de l'index gauche, ils vous enfoncent l'index droit (préalablement trempé dans du piment bien rouge, vous savez, celui qu'apprécie la femme de Jacques) dans le fion. Et tout ça contre espèces bien sonnantes et fort peu trébuchantes, on imagine...
  Ti Sonson, voici celui qu'il vous faudra convaincre ! Bon, sa kontjibin aussi bien entendu...

Commentaires

GIRIER-DUFOURNI... | 21/06/2021 - 08:18 :
Le 1er tour a livré son verdict même si pas définitif. Le signal est donné .Rien ne changera puisque les mêmes , ceux qui ont laissé dettes et déficits et qui retombent dans la suffisance, en jouant déjà à cache cache avec les médias? Dans le lointain , on aperçoit déjà, les" dos d'âne , les chiens habillés en moun ", le rejet de leurs compatriotes , le dénigrement , les doigts d'honneur et que sais -je encore ? La Martinique de nouveau divisée et le petit peuple, comme d'habitude attendra .Ce n'est pas encore son heure ? Quelques entrepreneurs "maso "se satisferont d'être payés en retard ou pas du tout ? Quant au peuple, il devra se taire et accepter tout ce qui se fera .Les mauvaises décisions, les mauvaises interprétations des textes de lois pour que celles-ci soient en leur faveur ? Faudrait-il que la Martinique soit à ce point maudite et aveugle, pour ne pas reconnaître dans certains autres le dynamisme, l'intelligence , le modernisme . Et qui mettraient à l'abri des discriminations ,du non respect entre martiniquais et les qualificatifs d'infériorisation dont certains pourraient être victimes, parce qu'ils sont d'un parti différent ? Ô quel malheur et quelle déception d'être diriger ou commander par ceux qui ont bafoué et qui bafoueront sans vergogne les règles , lorsqu'une opposition ou une divergence se feront sentir ?....
yvleo | 21/06/2021 - 08:42 :
Qui a dit que les Martiniquais voulaient le changement ? Les électeurs ont parlé : 32% des électeurs ont choisi, et les 68% restants dont une majorité de jeunes ont laissé faire, apparemment sans angoisse. Tous ont dit « Gardons nos vieux canaris ». On n’est pas sur le point de mettre fin au départ des jeunes. Mais ceux-ci le désirent-ils vraiment ?
Seydou Konate | 21/06/2021 - 19:41 :
Pas faux.
zouzoula | 21/06/2021 - 09:25 :
Ce 1° tour , quelle Leçon pour certains et certaines! Quelle Leçon!!! C'est en toute conscience qu'ils feront un choix pour l'avenir : le "ça" qu'ils honnissaient OU l'enfer (qu'ils ont contribué à nourrir). Sé lè sous d'lo kè'y tari ki yo kè'y rikonèt valè d'lo.
Greg | 21/06/2021 - 12:16 :
Deux martiniquais sur trois en âge de voter ne croient plus que l'homme politique rendra meilleure leur vie. Le message adressé est clair : "Nous n'avons plus confiance en vous. Vous nous dégoutez, aujourd'hui. Alé koké lespas, sé mésié zé dam lan !" C'est mon interprétation.
redaction | 21/06/2021 - 12:39 :
Qu'ils fassent la Révolution alors au lieu d'injurier dans leur coin ! Car injurier est facile et surtout ne mène strictement à rien.
Greg | 21/06/2021 - 14:16 :
Injurier est un excellent exutoire. Sous nos latitudes, il est couramment utilisé pour expulser colère et frustration, parfois même un enthousiasme excessif, certain syndicaliste s'était d'ailleurs aventuré à déclarer que "le bonda manman'w, c'est le bonjour du martiniquais". Quant à faire la Révolution, les ventres ne crient pas famine, les libertés, surtout celle de consommer voire surconsommer, ne sont pas menacées, et les vitres de nos voitures peuvent encore être fortement teintées, cela attendra. Un sentiment de déception partagé n'entraine pas forcément le besoin unanime de "faire la Révolution". Et je ne peux m'empêcher de percevoir un brin de mépris derrière votre injonction sarcastique. Railler les abstentionnistes est facile et surtout ne mène strictement à rien.
Frédéric C. | 21/06/2021 - 15:09 :
Greg: en fait vous et le rédacteur n'êtes pas sur le même registre, vous ne parlez pas de la même chose (du moins c'est mon avis et je le partage kra kra). Injurier est un exutoire: ça soulage, oui c'est vrai! Mais socialement, politiquement ça n'est pas constructif, ça n'apporte rien, c'est purement pulsionnel, ça ne demande aucune réflexion pour avancer, de surcroît dans notre situation, complètement inédite, exigeant à la fois rigueur, honnêteté-intégrité, et au moins un brin d'idéal*. C'est plus difficile que de jurer, même plusieurs fois chaque jour "que Bon Dieu fait" (les guillemets c'est pour dire à Dieu quel qu'il soit, ne soyons pas sectaires, "A la niche! On est déjà assez emmerdationnés comme ça, pas la peine que tu t'en sirop-batteriasses, pardon! pas la peine que tu t'en mélasses").... (*lézom, cette phrase je n'en voyais plus le bout, fuck Jarrett avec les juxtapositions interminables de propositions indépendantes.)
Greg | 21/06/2021 - 17:23 :
Merci pour votre éclairage (même s'il m'a fait l'effet d'une lumière stroboscopique vers la fin, hé hé hé !). La rédaction a classé mon "alé koké lespas" dans la catégorie "Injure", alors qu'il signifiait pour moi une invitation faite à tous nos vieux (ouh la, je vais surement avoir droit à un remontage de bretelles en règle mais, soyons fou !) caciques de la scène politique locale à aller se livrer à une activité onanique, que de nous infliger leurs discours au style torturé et souvent creux, parsemé de promesses vite balayées aussitôt que la brise du pouvoir conquis leur gonflera les narines.
redaction | 21/06/2021 - 16:22 :
"Bat dous" est aussi un exutoire mais rien ne vaut une poupée gonflable tout de même...

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.