Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

Elus écologistes : le devoir d'exemplarité

Elus écologistes : le devoir d'exemplarité

 La victoire retentissante des écologistes en France lors des dernières élections municipales ne doit pas nous laisser indifférents.

  La Martinique est territoire français par la volonté de la majorité de ses habitants et par la lâcheté depuis un demi-siècle de ses élus politiques autonomistes et indépendantistes. Donc tout ce qui se passe dans l'Hexagone nous concerne que nous le voulions ou non ! Du reste, même si nous étions un pays indépendant c'est-à-dire un état, ce qui se passe au sein de la 5è puissance économique mondiale, avec laquelle nous conserverions forcément des liens, nous interpellerait. 
 A un niveau plus général, le mouvement écologique est le nouvel internationalisme, celui du nouveau millénaire dans lequel nous venons d'entrer. L'internationalisme soviétique au service du prolétariat s'est effondré et l'internationalisme capitaliste (dit "mondialisation" ou "globalisation") au seul service des puissants est confronté à une catastrophe écologique imminente. Le capitalisme a l'air insubmersible parce qu'il s'appuie sur ce que la Nature humaine a de plus détestable alors que le soviétisme, lui, avait voulu créer ce qu'il appelait "l'Homme nouveau". Mais l'épuisement des ressources naturelles, les catastrophes environnementales à répétitions, les pandémies etc. mettront tôt ou tard fin à cet insubmersiblité.
  Les peuples se mettront à l'écologie parce qu'ils ne pourront plus faire autrement. 
  Ce ne sera pas facile du tout. Chacun d'entre nous veut toujours plus : un meilleur salaire, une plus grande maison, une plus grosse voiture etc. Sauf que ça, c'était le monde d'avant lequel, quand on regarde bien, n'a concerné en fait que 20% de la planète et encore les classes aisées desdits 20%. Il ne sera pas facile de s'adapter à une société de la frugalité, de la tempérance ou quel que soit le nom qu'on lui donnera. C'est pourquoi, sans tarder, DES AUJOURD'HUI, les élus (es) écologistes doivent donner l'exemple. Ils ont même un devoir d'exemplarité. Autrement, ce ne sont que des politicards déguisés en vert. Celles et ceux qui viennent d'être élus (es) maires dans l'Hexagone ont ouvert la voie en diminuant, parfois considérablement, leurs indemnités. On ne peut que saluer pareil geste. Faire de la politique n'est, en effet, pas un métier et il y a tout lieu de se méfier de celles et ceux qui ne vivent que de leur mandat électoral et n'ont jamais exercé d'activité professionnelle. Comment parler des "travailleurs" quand on n'a jamais soi-même...travaillé ? 
  Ce point nous amène au fameux débat entre "la fin du mois" (autrefois appelée "la lutte des classes") et "la fin du monde" (ou lutte pour sauvegarder la planète). Pour les marxistes purs et durs, la fin du monde sans se préoccuper de la fin du mois est une attitude de bourgeois, de "bobos", ce en quoi ils auraient raison s'il n'y avait pas une URGENCE ECLOGIQUE. Si nous disposions de tout notre temps. S'il n'y avait pas fait...36° l'autre jour en Sibérie, région où il fait la plupart du temps...-40°. Si les feux de forêts volontairement allumés en Amazonie par des capitalistes assoiffés de terres arables afin d'y planter cette peste agricole qu'est le soja (grand frère de cette autre peste qu'est l'huile de palme) n'étaient pas en train de tuer le poumon vert de notre planète. Si la surpêche à travers tous les océans n'était pas en train d'éradiquer tout vie marine. Si, aux pôles, la calotte glaciaire n'était pas en train de fondre à une vitesse effarante. Si...si... Oui, il y a urgence. Urgence écologique. Dès lors, le débat entre fin du mois et fin du monde est un faux débat. C'est comme s'inquiéter de la qualité des repas qui sont servis à un malade hospitalisé se trouvant en phase terminale d'un cancer. 
  Chez nous, en Martinique, certains (es) élus (s) des dernières élections municipales se réclament de l'écologie ou accordent une place importante à cette dernière dans leurs programmes. Nous devons les juger sur pièces. Nous devons être attentifs au fait que le tout premier devoir d'un écologiste sincère est le devoir d'exemplarité. Dans l'Hexagone, les nouveaux élus (es) écologistes ont respecté ce dernier en baissant leur indemnité de maire. En Martinique, leurs alter ego ne l'ont pas fait. Certains (es) ont même augmenté leur indemnité. 
  Accepterons-nous qu'ils et elles continuent à nous tenir un discours écologique ou teinté d'écologie ? 

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages