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EN 2007, LA SME (SOCIETE MARTINIQUAISE DES EAUX) ETAIT DEJA POINTEE DU DOIGT

EN 2007, LA SME (SOCIETE MARTINIQUAISE DES EAUX) ETAIT DEJA POINTEE DU DOIGT

  Tout un chacun s'excite ici et là autour du problème de l'eau à la Martinique parce que le pays subit une sévère sécheresse et qu'il y a des coupures tournantes.

 Sauf qu'il y a 13 ans, dans leur livre Chronique d'un empoisonnement annoncé, les écologistes Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT pointaient déjà du doigt la SME (Société Martiniquaise des Eaux) comme on le verra dans l'extrait ci-après. Cet extrait concerne l'eau chlordéconée qui nous a été servie dans nos robinets pendant plus de 30 ans.
 Aujourd'hui, la SME détient avec 30 communes sur 34 le monopole de la distribution de l'eau à la Martinique et cela n'a jamais dérangé ni inquiété personne, surtout pas nos politiciens de toutes tendances. Ne les a jamais dérangé non plus le fait que 53% de cette eau part dans la nature à cause de fuites graves sur le réseau ! Or, il y a un principe clair s'agissant de la distribution de l'eau dans tous les pays du monde : "L'eau paye l'eau". Cela signifie que le distributeur, le fermier, a l'obligation légale de réparer et de moderniser régulièrement le réseau, ce que n'a jamais fait la SME. Pourquoi ? Où est passé l'argent de nos (lourdes) factures d'eau ? Question sans réponse à ce jour ! Car la Martinique a l'eau la plus chère de France et de Navarre, ce que d'aucuns oublient ou ne savent même pas.
 De toute évidence, la solution est la création d'une REGIE PUBLIQUE DE L'EAU à la Martinique, chose que L. BOUTRIN et R. CONFIANT recommandaient dans leur ouvrage paru il y a 13 ans. Nous y reviendrons mais pour l'heure, lisons l'extrait en question (pages 184-185)...
 
                                                                    ***
                            LA SME A SERVI AUX MARTINIQUAIS UNE EAU CONTAMINEE
 
 "Durant des années, la SME a produit et distribué au robinet des abonnés une eau contaminée à l'HCH bêta, au Chlordécone, à la Dieldrine et autres pesticides sans que sa responsabilité ne soit jamais mise en cause. Jamais ! Y compris en 1999, puis en 2002, au moment où le scandale du Chlordécone éclate au grand jour, il ne sera fait mention du non respect de la réglementation par la SME.
 Or, il est bon de rappeler que la SME, en tant qu'exploitant, est le responsable direct de la qualité de l'eau distribuée. Il lui incombait donc de contrôler cette eau et de prendre les mesures correctrices dès lors que la pollution aux pesticides était avérée et les normes dépassées. Malgré la dégradation de la qualité de l'eau potable et les risques pour la santé des consommateurs, elle a continué à desservir une eau contaminée à la population. Pourtant, les valeurs-limites qui permettent de fixer les normes concernant les eaux destinées à la consommation humaine figuraient déjà dans un décret depuis 1989. Ce décret s'appuyait sur une directive européenne et l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) de son côté avait, de son côté, déjà fixé les seuils à ne pas dépasser pour les pesticides. On ne peut donc pas prétexter que "la création d'instruments juridiques internationaux ou l'amélioration des mécanismes nationaux relatifs aux pesticides sont récentes" comme il est mentionné dans le rapport d'information parlementaire pour justifier une identification tardive de la pollution. Dès avril 1995, un second décret relatif à la recherche des pesticides fixait les valeurs-limites acceptables pour les pesticides. Dans son Article 12, ce décret fait obligation à l'exploitant de réaliser des échantillons d'eau afin d'assurer la vérification régulière de la qualité de l'eau. Le préfet pouvait imposer à l'exploitant des analyses complémentaires quand l'eau présentait des signes de dégradation. Dans tous les cas de figure, il est clairement stipulé que "les frais de prélèvement et d'analyse sont supportés par l'exploitant selon de tarifs et des modalités fixés par arrêté des ministres chargés de la santé, de l'économie, de la consommation et des collectivités territoriales.
 Pourquoi donc la Société Martiniquaise des Eaux n'a-t-elle pas respecté la réglementation en vigueur à cette époque ?
 De toute évidence, il y a eu une défaillance de la SME quant à ses obligations en tant que délégataire. Etait-ce le coût élevé de ces analyses qui ont contraint le délégataire à y renoncer ? L'examen de la comptabilité analytique de la SME durant cette période par une Commission d'Enquête aurait très certainement permis de nous éclairer davantage. L'opinion publique serait très probablement surprise à l'annonce des bénéfices engrangés par la SME depuis sa création en 1977.
 Alors, hors-la-loi la SME ?
 Sa responsabilité dans l'empoisonnement de la population sera-t-elle un jour établie ?"...
Image: 

Commentaires

Véyative | 16/04/2020 - 18:56 :
Il y a également cette affaire de millions réclamés par la SME à Odyssi: que devient elle? Et l'association FRICC ( Front d'intervention contre la corruption) , a t-elle porté plainte?

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