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EN FAVEUR DU MAINTIEN DES CAPES DE LANGUES REGIONALES

EN FAVEUR DU MAINTIEN DES CAPES DE LANGUES REGIONALES

Aucun recrutement ne sera effectué au concours de CAPES pour l’année 2012 en ce qui concerne les CAPES de langue corse, de langue basque, de langue occitane, de langue catalane et de langue bretonne : telle est la décision brutale du Ministère qui vient d’être communiquée aux présidents de jury de ces différents CAPES.

En tant que représentants des enseignants universitaires de ces langues, regroupés au sein de la 73ème section du CNU (Cultures et langues régionales), nous, membres du bureau de cette section, protestons énergiquement contre cette suppression qui porte gravement atteinte au potentiel d’enseignement de ces langues dans les différentes filières où elles sont présentes, à la qualité du recrutement, à la pérennité et au niveau des filières universitaires et, au-delà, au prestige de ces langues et de leurs locuteurs dans la société tout entière.

Cette mesure est d’autant plus grave et infondée qu’il n’existe pas d’autre concours que le CAPES qui ouvre droit à l’enseignement de ces différentes langues. En effet, malgré de multiples demandes et projets, le Ministère a toujours refusé jusqu’à ce jour la mise en place d’une agrégation de langue régionale.

Nous signalons enfin l’injustice du procédé pour les jeunes candidat(e)s qui désirent se présenter au CAPES l’année prochaine, qui ont déjà passé un an à préparer le Master 1, et perdront une autre année si le CAPES ne leur est pas ouvert en 2012.

Nous pensons que des moyens doivent être offerts pour un renforcement de la formation des enseignants, dans le second degré comme dans le premier degré. La fermeture du CAPES est un bien mauvais indice sur l’intérêt que portent le Ministère et le pouvoir en place à la problématique de notre patrimoine linguistique et de ses locuteurs. Elle porte tort à toutes les filières d’enseignement de nos langues et en particulier aux divers Masters en place.

Alors que les besoins en enseignants de qualité sont de plus en plus manifestes pour le développement des langues régionales, une telle mesure est inacceptable. Elle apparaît notamment en totale contradiction avec les engagements de soutien à ces langues reconnues comme patrimoine de la République par l’article 75.1 de la constitution voté en 2008.

Nous demandons donc au ministère qu’il annule cette mesure et maintienne ouvert, au moins à leur niveau actuel de recrutement, le concours des différents CAPES de langue régionale pour l’année 2012.

Bayonne, le 13 mai 2011

Charles Videgain, Université de Pau et des Pays de l’Adour

Président de la 73ème section du CNU (Cultures et langues régionales),

Gwendal Denis, Université de Rennes 2

Jean-Claude Ranucci, Université de Nice Sophia-Antipolis

Martine Berthelot Puig-Moreno, Université de Perpignan

Commentaires

belgarhat1 | 17/05/2011 - 12:13 :
sa nous montrent dans qu'elle situation nous tiens la frane mais je voudrais savoir pourquoi ne lancez-vous pas une petition pour ce probleme??

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