L'horizon s'assombrit pour les vieux. Vous allez me dire que c’est naturel et normal. Je dis que ce n’est pas normal. Le vent se renforce déjà et avance. La métropole égocentrique et plus que jamais centralisatrice a depuis longtemps perdu ses grosses colonies, elle se trouve affaiblie et ne peut plus assumer correctement dans ses "confettis de l'empire"...
Le système est malade, épuisé dans tous ses organes ; il dégringole. Déjà là-bas, tout le monde cherche un abri sûr ou un centre de soin fiable, or il n'y en a plus pour tous, voire dans les lointaines colonies aux normes européennes. Les syndicats, les responsables, les politiques, les populations généreuses de nature, les pauvres... sont dans les rues, aux abois. Les retraités martiniquais auront maintenant à prendre leur canne, à se faire accompagner de personnes à contrats aidés leur servant de béquilles, pour défiler dans les rues de Fort-de-France jusqu'à la préfecture, afin de demander à genoux qu'on ne leur taille pas davantage leurs branches... C'est vrai, l'ouragan est déjà à notre porte. Si l'état continue de couper les branches des vieux, de tout le monde, notre société pourrait enfin s’écrouler.
Hélas !
Léis