Nous avons entendu l’appel du Collectif Rosa Parks (1) porté par les héritières et héritiers de l’immigration coloniale, dénonçant la persistance du racisme structurel qui frappe notre société. Nous revendiquons d’être leurs alliés et de joindre nos forces aux leurs : le 30 novembre, d’une manière ou d’une autre, nous disparaîtrons. Et le 1er décembre, nous réapparaîtrons et marcherons à leurs côtés.
Que nous soyons nous-mêmes descendants d’immigrés ou non, nous estimons que leur combat est le nôtre : comme elles et comme eux, nous sommes excédés de vivre et travailler dans un pays qui prétend se flatter de porter l’étendard d’un humanisme éclairé – « liberté », « égalité », « fraternité » – et qui, dans les faits, persécute sans relâche les plus faibles, quand il ne les tue pas dans l’ombre d’un fourgon de police, réduisant ces beaux principes à des slogans creux.