Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

ENQUETE SUR LA GESTIONDU HAUT COMMISSARIAT DES EX-COMBATTANTS

ENTRE GACHIS FINANCIER, DEFICIENCE MANAGERIALE, ESPOIRS DECUS ET DERIVE MORALE
ENQUETE SUR LA GESTIONDU HAUT COMMISSARIAT DES EX-COMBATTANTS

Après douze ans de pouvoir et surtout après sa "réélection" à la magistrature suprême en Juillet 2009, le bilan de son action au pouvoir n’est pas toujours jugé satisfaisant, sauf par les profiteurs des largesses du pouvoir au détriment de la majorité silencieuse des congolais qui continue à croupir dans la misère et l’abandon le plus total.
Le système de SASSOU NGUESSO, c’est un régime patrimonial basé sur la gestion familiale du pouvoir, le développement et la culture des antivaleurs, la soumission des grandes masses populaires à la misère sociale, la pratique excessive de l’exclusion sociale, de la très grande corruption, du tribalisme, de l’impunité, du laxisme, des formes rétrogrades de la franc-maçonnerie réinventée par le génie congolais comme moyens de gouvernance.
Ce système a appauvri le Congo Brazzaville en douze ans, rendu le citoyen congolais misérable, indigent, abandonné à lui – même. Par contre, à l’opposé, on trouve une classe politique et administrative constituée d’hommes et de femmes qui se sont enrichis à une vitesse vertigineuse, exposant leurs richesses avec extravagance, peu soucieuse de la pauvreté et de la misère du peuple.
Même les ministres et parlementaires provenant du MCDDI ayant accédé au gouvernement et au perchoir de l’assemblée nationale, il y a tout juste 24 mois se sont scandaleusement enrichis.
SASSOU NGUESSO a encouragé cette accumulation de richesses et cette accentuation des inégalités. Voulait-il rendre la plus grande partie de ce peuple misérable pour le voir s’agenouiller à ses pieds afin de mieux le domestiquer? Pourtant, après avoir vu SASSOU I gouverner le Congo de 1979 à 1992 de manière un peu satisfaisante sous le régime du parti unique, on ne pouvait s’attendre à un gâchis aussi effroyable et douloureux de la gestion des affaires publiques entre 1997 et 2009.
Le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants – Un repaire pour jouisseurs et fossoyeurs de la paix ?
Le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants a été mis en place au sortir des assises du dialogue national sans exclusive en 2001. A côté du comité de suivi pour la paix et la reconstruction du Congo, leur mission principale consistait à emmener le Congo dans la voie de la paix et de la création des valeurs nobles.
Cependant, huit ans après la mise en place du haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants, le bilan de son action est médiocre. Dirigé par un ancien marxiste, cette institution a plus été un instrument de propagande du pouvoir, un centre d’études et de recherche des moyens de pérennisation du pouvoir de SASSOU NGUESSO, un tonneau de danaïdes ou un gouffre à milliards qu’une institution censée travailler pour le bien de la population congolaise ou pour préserver le Congo Brazzaville des prochaines guerres.
Les missions dévolues au haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants par M. SASSOU NGUESSO consistent à procéder aux opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex – combattants et à mettre en œuvre la politique nationale de désarmement.
La réinsertion des ex- combattants s’opère en général sous la forme de montage et d’affectation de micro – projets générateurs de revenus à des ex – combattants afin de les écarter définitivement des chemins de la violence.
Huit années après sa mise en fonctionnement, le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants n’a pas toujours convaincu. Il a été incapable d’assurer ces différentes missions. Son action n’est pas visible sur le terrain en dépit des milliards débloqués généreusement par la communauté internationale sous forme de dons.
Partagé entre ses fonctions politiques au bureau politique du PCT et au RMP, le haut commissaire Michel NGAKALA a manqué terriblement de génie et d’imagination. Son action au sommet de cette structure stratégique qui, en huit ans, a reçu de la communauté financière internationale vingt milliards et cinq cents millions de francs CFA pour la gestion de deux programmes de démobilisation, de désarmement et réinsertion des ex – combattants peut être jugée de catastrophique.
Le Congo Brazzaville avait eu par ces financements internationaux, provenant de la banque mondiale et de l’union européenne, l’occasion de régler définitivement la question de l’existence des ex – combattants.
Gérés de manière chaotique, ces programmes dénommés PDR (de 2002 à 2004) et PNDDR (de 2005 à 2009) n’ont pas eu d’impact positif sur la stabilisation du processus de paix. Le PNDDR est même un scandale inédit. Dix sept milliards de francs CFA jetés pratiquement dans l’eau sans aucune influence sur la vie quotidienne des ex – combattants et sur l’amélioration du niveau de sécurité du peuple.
Sept mois après la clôture du PNDDR, des milliers d’ex – combattants des deux départements de la Cuvette, des Plateaux, de Brazzaville, de la Lékoumou , du Niari et de la Bouenza n’ont pas reçu leur deuxième tranche financière. De même, les agences d’encadrement, d’exécution des projets et de formation qui ont assuré des prestations diverses sur le terrain n’ont pas toujours perçu leurs émoluments. Cet argent mis à la disposition du haut commissariat des ex – combattants par la Banque mondiale n’a pu être définitivement dépensé du fait des lenteurs, pesanteurs et déficiences managériales toujours manifestées par cette structure marquée beaucoup plus par des relations de copinage et de famille.
Le gouvernement congolais doit aujourd’hui débourser un milliard trois cents millions de francs CFA à la place de la banque mondiale qui avait retiré ses fonds pour payer aux ex – combattants leur deuxième tranche financière et verser aux agences d’encadrement les revenus dus à leurs prestations . Le détail des sommes dues par le haut commissariat à la réinsertion est ainsi réparti :
 811 millions de francs CFA dus aux ex – combattants pour le paiement de leur deuxième tranche financière ;
 350 millions de francs CFA dus aux agences d’encadrement des ex – combattants ;
 90 millions de francs CFA dus aux agences de formation qui ont offert des prestations pour l’acquisition par les ex – combattants de certains métiers ;
 40 millions de francs CFA dus aux agences d’exécution et de suivi des projets des ex – combattants.
Comme dans tout Etat géré par une classe politique et administrative incompétente, le gouvernement congolais à travers ministres, parlementaires, économistes, etc. n’a pas cherché à comprendre pourquoi devait – il encore débourser de l’argent si gratuitement affecté par la communauté internationale ?
Le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants a eu à disposer de dix sept milliards de francs CFA dans ses comptes pendant trois ans, dans le cadre de l’exécution du PNDDR. Il disposait à cet effet d’un échéancier de réalisation des dépenses et n’a pas réussi à respecter les procédures établies par la banque mondiale.
Le résultat a été le retrait par la banque mondiale des comptes du Congo Brazzaville à la banque centrale de la bagatelle somme de quatre milliards de francs CFA qui n’avaient pu être dépensés dans les temps prévus, c'est-à-dire avant Février 2009.
Ou plutôt que les fameux experts lourdauds, rêveurs, bouffis d’orgueil et imbus d’excès de zèle et de confiance du haut commissariat ont oublié de procéder aux dépenses pourtant planifiées dans le manuel d’exécution du PNDDR, alors que l’argent a dormi pendant trois ans dans leurs caisses. Trop de tergiversations au niveau des services financiers du haut commissariat, trop de théoriciens dans l’entourage du haut commissaire développant du fait de leur prolificité volubile des théories inadaptées mais qui étaient considérées comme des paroles d’évangile, l’esprit exagéré de suffisance et le manque de flexibilité managériale du chef de projet et l’absence de contrôle et de suivi du haut commissaire ont été à l’origine des pesanteurs et déficiences qui ont pénalisé la réalisation de ce programme qui, devait être bénéfique, sinon salutaire pour le Congo. Car, il visait à permettre au Congo de régler définitivement le problème des ex – combattants et par la suite de pacifier totalement le pays.
En outre, la cohabitation difficile et litigieuse entre une minorité composée de cadres compétents et apolitiques et la majorité des personnels recrutés pour la plupart sur la base des tests « sérieusement arrangés » et des faits évoqués plus haut : copinage, liens de famille, appartenance politique, etc. a eu des effets pervers sur la gestion du programme On y trouve des petits copains ciblés depuis la belle époque de l’UJSC, de l’ ancienne armée populaire nationale, des parents du haut commissaire (neveux, rivaux ou mbandas, belles sœurs et beaux – frères), les membres du groupe folklorique AVBR, des pasteurs sans conviction religieuse réelle ramassés dans les rues de Brazzaville, etc. et dont le but était de se remplir les poches en faisant de la surenchère sur la venue prochaine de Ntumi à Brazzaville. Et dans ce fatras de cadres, plusieurs universitaires. Mais pouvaient – ils être réellement compétents quand on sait qu’ils sont comme leur chef partagés entre plusieurs fonctions : enseignant, conseiller ou commissaire, membre du CEPROD, etc. et qu’ils travaillent dans un univers fait de suspicion, de pression morale et politique et d’intrigues.
Après la montée fulgurante de Michel Ngakala aux différents postes de secrétaire du comité central du PCT et de Vice - président du RMP, il a fallu ajouter aussi un autre critère de recrutement ou de préservation de son poste - au haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants : l’appartenance à la famille politique du haut – commissaire. On a ainsi vu d’anciens éminents membres de l’UPADS travaillant dans la structure, adhérer au PCT. Que l’on soit universitaire ou technocrate, servir dans un environnement aussi volatile et incertain s’avère difficile pour tout cadre. Ainsi a – t - on vécu au projet PNDDR installé à la tour Nabemba deux groupes de cadres se diviser sur des bases ethno – régionales et se regarder en chiens de faïence pendant deux ans sans que le chef de projet qui avait personnellement pris la tête d’un des groupes ou le haut commissaire lui – même ne puisse tenter la moindre médiation pour ramener l’ordre. Les chefs d’antenne ont été aussi pour certains recrutés sur la base de leur degré de militantisme ou d’assujettissement politique au haut commissaire. Le haut commissariat à travers son antenne de la Bouenza a été souvent mêlé aux différents problèmes de fraude électorale survenus au cours des élections législatives de 2007. On a alors vu de nouvelles missions politiques s’accoupler aux différentes missions techniques conférées par le décret mettant en place et organisant le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants. A la mission principale consistant à conduire les politiques de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex – combattants, se sont greffées d’autres missions : Coptage des militants, instrument d’analyse du PCT, service de renseignement, transformation du cabinet du haut commissaire en cabinet du secrétaire du comité central du PCT et du Vice – président du RMP, gestion du groupe folklorique AVBR, gestion du CEPROD, etc. Le CEPROD, cette autre invention géniale du haut commissaire après la disparition du club Kamunga qui est censé pourtant faire acquérir aux cadres congolais et en premier lieu au personnel du haut commissariat, les bonnes méthodes de gestion. Paradoxalement, les gestionnaires les moins méritants des services de la présidence et peut être même du pays aux différents plans moral et technique seraient à compter parmi ces personnels, comme le démontrent les résultats obtenus sur le terrain après sept ans d’exercice. Une voiture neuve, don du PNUD au haut commissariat à la réinsertion se retrouve curieusement mise à la disposition du CEPROD. Toutes ces missions qui n’intéressaient nullement le haut commissariat ont entrainé sa forte politisation alors qu’elle devrait rester neutre pour garantir sa crédibilité et l’ont détourné de sa mission principale. Au point même d’oublier de réfectionner avec les crédits budgétaires cet historique bâtiment qui lui sert de siège et d’améliorer les conditions de travail de ses grands subordonnés. Le commissaire à l’exécution des projets par exemple travaille dans un bureau transformé après chaque pluie en lac artificiel depuis sept ans sans que cela n’inquiète le haut commissaire, qui du reste dispose des crédits de fonctionnement de l’Etat en dehors de ceux provenant de la banque mondiale. Et comme dans toute structure relevant de la présidence de la République , le haut commissaire et son attaché financier vivent le beau temps dans la structure. Au détriment des commissaires d’ailleurs négligés, frustrés et humiliés, et autres attachés qui évoluent en véritables spectateurs, regardant le patron et son financier faire la fête et se distribuer le beef-steack national. Dans ce lot, les conseillers et les conseillères font partie du groupe des privilégiés qui peuvent encore profiter des missions innombrables et faire le tour du monde avec le haut commissaire, sans jamais ramener un seul projet ou quelques financements pour le pays. Cela étant, le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants demeure et reste le champion national toutes catégories des missions et voyages privés à l’étranger.
Le programme de collecte des armes légères pour le développement : Un programme géré au PNUD par des escrocs avec la bénédiction du haut commissariat à la réinsertion
Ces différentes charges n’ont certainement pas permis au haut commissaire de suivre la gestion des programmes de démobilisation, de désarmement et de réinsertion conduits par le programme des Nations unies pour le développement.
Un programme dénommé Programme de collecte des armes légères pour le développement a été géré par le PNUD avec un financement japonais. Dans un pays où le contrôle et le suivi des activités n’existent pas, le PNUD a certainement profité de la débilité des structures du haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants pour gérer vaille que vaille le programme de collecte des armes légères pour le développement.
En quittant le Congo Brazzaville pour le Rwanda, l’ancien représentant résident béninois du PNUD Aurélien AGBENONCI avait fait nommer au PNUD Congo son neveu Yves SITH et son petit frère Guy SAYÉ à des postes clés. AGBENONCI s’est comporté au Congo Brazzaville comme un véritable tribun, marchant sur les congolais avec la bénédiction de leurs autorités, ouvrant toutes les portes fermées cependant aux congolais, soumettant le personnel congolais à l’état de dominé dans leur propre pays et faisant partir de l’antenne du PNUD Congo les européens et Africains d’origine centre africaine peu favorables au développement de son action au Congo.
En échange, il a rempli le PNUD Congo d’ouest africains parfois recrutés à la sauvette sur les marchés de Cotonou, Lomé, Paris, Abidjan à la place des nationaux. Si quelques uns d’entre eux ont une pratique professionnelle avérée, d’autres comme Yves SITH ont encore du mal à démontrer leur professionnalisme.
AGBENONCI s’est permis, puisqu’au Congo Brazzaville un étranger peut tout se permettre, de renvoyer un expert européen hautement qualifié et de recruter son neveu dont les références professionnelles paraissent en tous cas douteuses dans le domaine de la conduite des projets de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex – combattants, vu l’amateurisme étonnant dont il a fait preuve dans sa gestion du programme de collecte d’armes.
Histoire de trouver du travail à un neveu chômeur en France et de lui affecter un poste d’expert international avec un salaire mirobolant (5 millions de FCFA) dans un pays où les gouvernants préfèrent privilégier leurs relations avec les étrangers en échange de quelques faveurs même s’ils savent qu’ils sont en train de sacrifier honteusement les experts nationaux et de détruire le pays.
Yves SITH, chef de projet du programme de collecte des armes légères pour le développement a conduit ce projet à la catastrophe. Le programme s’est arrêté en cours de route avec à l’affiche une évasion d’une centaine de millions de francs CFA, dont le PNUD n’a jamais donné d’explication et l’arrêt définitif du programme.
On est surpris que le gouvernement congolais au courant du scandale ne s’en soit pas plaint, ni par le truchement du ministère des affaires étrangères, ni par le ministère du plan qui en est l’ordonnateur patenté des fonds, ni encore par le haut commissariat qui a la haute main sur le pilotage des opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion et qui doit à juste titre d’ailleurs auditer régulièrement ce programme.
Les autorités congolaises habitués à mener une gestion scabreuse et chaotique ont été bel et bien informé à différents niveaux du détournement des fonds au PNUD et ont pour certains applaudi de voir les organisations internationales leur emboîter le pas en excellant dans les méthodes rétrogrades de gestion et pour d’autres, une indifférence totale, cas du haut commissariat à la réinsertion.
De toutes façons, ne dit – on pas que "Qui s’assemble se ressemble". Le personnel étranger du PNUD formé à 90 % d’ouest – africains n’a-t-il pas trouvé par ces faiblesses une occasion de se servir dans un pays si prolifique, où trésor public, caisse congolaise d’amortissement, ministères, etc. sont des véritables marchés où tout le monde, étrangers comme nationaux peuvent se servir et s’imposer devant les nationaux, donner des ordres et déterminer leur sort?
Nous avons même appris que le personnel national du PNUD Congo a du reste dénommé ce programme de collecte des armes "programme des escrocs", car ils ont suivi les déboires de ce programme, l’extravagance de ces gestionnaires qui allaient passer des week –end marqués par des véritables orgies à Kinshasa.
L’incapacité du haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants à contrôler et à suivre le déroulement des programmes de démobilisation, de désarmement et de réinsertion a entrainé son échec et amène même les étrangers à se conduire au Congo comme en pays conquis, dominé et à soumettre les congolais à l’état de vassalité.
Quand, même les organisations des Nations Unies commencent à appliquer des politiques de recrutement basées sur le copinage et le favoritisme comme le font eux –même les congolais, c’est que le Congo est descendu dans l’abîme.
En dépit de l’optimisme béat des autorités politiques congolaises, le Congo Brazzaville est tombé très bas. Ne figurerait – il pas déjà parmi les derniers pays les moins bien gouvernés d’Afrique ? Si les managers attendus pour emmener les congolais sur le chemin d’avenir sont de la même espèce que ceux que nous présente le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants, on peut parier que dans un avenir très proche le Congo Brazzaville occupera le dernier rang en Afrique derrière le Niger.
La gestion désordonnée et scabreuse du haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants va conduire le Congo Brazzaville vers une nouvelle guerre ?
Alors que sa mission principale consistait à transformer les faiseurs de guerre en faiseurs de paix, le haut commissariat a plus réinsérer des ex - combattants fictifs que les véritables ex – combattants.
Déjà, au cours du premier programme dénommé PDR en 2002 – 2005, le vénérable OBA APOUNOU avait découvert dans sa circonscription d’Abala de nombreux ex – combattants fictifs, mais dont les projets avaient été curieusement financés.
Le PNDDR qui a été conduit par le haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants de 2006 à 2009 compte aussi de nombreux micro – projets fictifs. On est pas surpris de constater que des milliers d’ ex – combattants désabusés résidant au nord et au sud du pays aient écrit au haut commissaire pour réclamer soit le paiement de leur dernière tranche financière qui n’est pas toujours versée depuis 2008, soit pour dénoncer la partialité du personnel du haut commissariat à la réinsertion des ex –combattants– cas de la Bouenza , où le personnel de l’antenne départementale a plus retenu dans ses listes les ex – combattants de Tsiaki et de Kingoué plutôt que ceux de Mouyondzi (qui paraissaient être les plus nombreux pendant la guerre), de Mabombo ou de Yamba. Tout simplement parce que les personnels les plus en vue au sein de l’antenne départementale et qui sont considérés comme les hommes de main du haut commissaire sont originaires de Tsiaki et Kingoué.
Devenu très politisé, le haut commissariat à la réinsertion des ex –combattants est une réelle fabrique de mécontents. Elle est spécialisée dans la création des frustrations. Et les frustrations sont aussi souvent la cause des guerres. Surtout quand ces frustrations touchent des anciens guerriers qui peuvent se remobiliser dans des actions de déstabilisation. Ce fut le cas de la Guinée Bissao , du Tchad et de bien d’autres pays africains.
Aux gouvernants congolais de prendre toutes les dispositions pour que la prochaine réinsertion des ex – combattants du pasteur Ntumi soit menée de manière efficace par un personnel compétent, honnête et doté des valeurs éthiques républicaines. Nous apprenons que le gouvernement congolais s’apprête à débloquer la coquette somme de sept milliards de francs CFA pour poursuivre la réinsertion des ex – combattants pris en compte par le PNDDR et dont les fonds disponibles avaient été retirés par la banque mondiale du fait de leur non utilisation dans les délais prévus par les services du haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants.
En l’absence de toute politique de contrôle et de suivi, mettre à la disposition du haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants un financement aussi important, vu ses performances réelles sur le terrain, équivaudrait à confier la garde d’un os à un chien affamé.
De même, le PNUD devrait aussi selon les informations à notre disposition mener un second programme de collecte d’armes. Au gouvernement congolais de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ces prochains programmes dont la réussite est capitale pour la pérennisation de la paix soient correctement gérés par des personnels compétents et du reste suivis, contrôlés et évalués par des structures au – dessus de tout soupçon, comme le réclame d’ailleurs Denis SASSOU NGUESSO dans sa nouvelle théorie de la gouvernance par la preuve.
Mais pourrait – il être entendu par le personnel du haut commissariat et par les profiteurs et escrocs du PNUD ? De toutes façons, le Haut commissariat à la réinsertion des ex – combattants et PNUD devrait s’atteler à transformer leurs personnels aux standards moraux et de compétence définis par SASSOU NGUESSO dans ses différentes adresses depuis le 14 Août 2009. Car, ce qui est réel c’est que le pasteur Ntumi et les ninjas eux – même n’accepteront jamais une réinsertion en demi – teinte ou sans visibilité pratique sur le terrain et sur la vie des ex - combattants. Comme celles qui ont toujours été réalisées par le haut commissariat et le PNUD.
A moins que le pasteur Ntumi découvrant les délices du monde moderne et de la gestion du pouvoir politique avec son lot d’avantages sociaux et financiers, ne fasse comme "tata Kolelas", paix à son âme, allégeance à SASSOU NGUESSO, condition sine qua non pour avoir droit à prendre sa part quotidienne du beefteack national.
Il serait aussi capital que toutes les structures du pays intéressées par les questions de paix et de sécurité regardent désormais à la loupe le travail qui se fait au haut commissariat pour éviter de plonger une fois de plus ce pays profondément meurtri dans de nouveaux épisodes de violence.
Cette fois – ci, ce ne sera plus Pascal LISSOUBA qui aura conduit le pays à la guerre, comme on aime à le dire, mais plutôt un proche de SASSOU NGUESSO dont l’incapacité à gérer les programmes de démobilisation, de désarmement et de réinsertion des ex – combattants aura conduit le pays au suicide. Car, le temps n’est plus loin où l’on devrait voir les ex – combattants excédés et désabusés, las d’attendre, fatigués de voir les mêmes gens déjà riches continués à s’enrichir exagérément sur leur dos, aller manifester devant la résidence du véritable patron du haut commissaire, le ministre d’état directeur de cabinet du Président de la République , ou encore faire du désordre dans les localités où ils résident.
De toutes manières, ils ont écrit à certaines autorités du pays pour faire état de leur impatience. A SASSOU NGUESSO de réagir avec célérité pour apporter les solutions attendues, s’il ne veut pas comme d’habitude faire le médecin après la mort en désignant et en tançant des loups qui viendraient hors de sa bergerie, alors que les souris qui lui rongent le pied sont tapis dans sa propre maison.

Nous Sommes le Congo !
Cessons d'Avoir Peur !
Pour un Etat de Droit au Congo !
"Chaque génération a le choix entre trahir ou accomplir sa mission"
Celui qui lutte peut gagner ! Celui qui ne lutte pas a déjà tout perdu !

Patrick Eric Mampouya
http://mampouya.over-blog.com/

Image: 

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages