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FAUX RASTAS BLANCS ET VRAIS VOYOUS

FAUX RASTAS BLANCS ET VRAIS VOYOUS

   Il vous est certainement arrivé d'en apercevoir ici et là, bonnets de laine (malgré le climat tropical humide) sur la tête arborant de vrais dreadlocks ou des dreadlocks postiches, l'air béat à cause de l'abus de "zeb" ou de substances illicites plus "hard", drapés dans des hardes crasseuses rouge-jaune-vert, couleurs censées être celle de l'Afrique-mère, faisant parfois la manche dans les rues embouteillées de Babylone-Foyal. D’autres squattent le parvis de certaines administrations (école, université, Sécu etc.) dans l’espoir de se voir offrir un job. Certaines sont des femmes qui adoptent un air extrêmement (et comiquement) soumis avec leurs compagnons noirs, charroyant des bébés sur leurs dos dans des pagnes telles des paysannes de l’Oubangui-Chari.

   Ces, pour le moins curieux, adeptes du rastafarisme, qui croient qu’Haïlé Sélassié était une sorte de dieu et Bob Marley son prophète, émanent pour la plupart des classes moyenne et populaire de l’Hexagone qui vivent dans les banlieues et les cités pavillonnaires où l’on s’emmerde comme un rat mort et qui, au contact de Rebeus et de Renois, croient pouvoir trouver une existence plus gaie. Avec les premiers nommés, ces paumés gaulois commencent à fréquenter la mosquée-hangar du coin, s’habillent peu à peu à la pakistanaise, s’enferment dans leur chambre pour lire le Coran avant, pour certains, de filer au djihad en Syrie où ils finiront écrabouillés sous le tapis de bombes déversés journellement par la coalition occidentale. Avec les seconds, les Renois donc, c’est un peu plus cool pour nos jeunes Gaulois puisque ça peut prendre deux voies distinctes : la voie du zouk-bal-boudin-acra ou la voie rastafari. 

   Assez vite ceux qui auront choisi la deuxième voie, celle de Jah, émigreront sous les Tropiques, en général en Guadeloupe ou en Martinique, et pour les plus aventureux (suicidaires ?) en Jamaïque, patrie du rastafarisme, où ils essaieront de vivre au diapason de leurs nouvelles convictions. Suicidaires, oui, parce qu’un rasta blanc dans un ghetto de Kingston, c’est à peu près comme si un militant du Hamas se baladait les mains dans les poches dans une grande avenue de Tel-Aviv. Beaucoup en reviendront, dégoûtés par le sexisme, l’homophobie et le culte du fric qui sévit dans le milieu ragga dance-hall de cette grande île, style musical qui a relégué le bon vieux reggae au rayon des antiquités. Les plus convaincus accepteront toutes sortes d’humiliations, prix à payer, à leurs yeux, pour les sévices que les Blancs ont fait subir aux Noirs pendant des siècles.

   Mais ces rastas-là, paumés, mais sincères, doux dingues, mais pas méchants pour deux sous, ne constituent en rien un danger pour nos sociétés. Ceux qui, par contre, sont de vraies plaies, des poisons même, ce sont les faux rastas blancs. Ceux qui arborent des locks, se griment en adeptes de Jah, tout en s’infiltrant dans la société babylonienne où ils seront comme des poissons dans l’eau. La plupart du temps, ils réussissent leur coup tellement les braves gens de nos pays sont contents de voir, pour reprendre leur expression, des « rastas propres ». Et blancs par-dessus le marché ! Ces faux rastas exerceront ou chercheront à exercer des métiers comme monsieur-tout-le-monde, ils rouleront des voitures comme monsieur-tout-le-monde, ils habiteront des appartements comme monsieur-tout-le-monde (sans toujours payer leur loyer) au lieu de vivre au plus près de la nature et donc de la forêt comme le font les vrais rastas. Naturellement, ces faux rastas blancs éviteront avec grand soin de fréquenter les vrais (noirs ou blancs) avec lesquels ils ne veulent surtout pas être confondus. Au contraire, ils s’agrégeront à des groupes de voyous nègres, voyous plébéiens ou voyous en col blanc et cravate (du genre universitaires) et deviendront leurs hommes de main. Leurs snipers même payés pour déverser des torrents d’insanités et d’affirmations à la fois mensongères et diffamatoires par le biais du mail ou des réseaux sociaux. Employés aux basses œuvres de diverses mafias locales, ils ne savent pas, les pauvres, qu’ils seront recrachés le moment venus par leurs patrons qui n’ont que du mépris pour leur engeance.

   Les vrais rastas blancs existent et méritent le respect : vous ne les croiserez pas puisqu’ils ont choisi de vivre dans le « Zion » loin, très loin, de la pollution des villes babyloniennes. Par contre, les rastas blancs qui arpentent le béton et le bitume, ceux-là sont des faux. Ce sont juste des voyous ! 

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