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“FRANCE-ANTILLES” : HISTOIRE D'UNE PRESSE SOUS INFLUENCE

Propos recueillis par Christine Chaumeau http://television.telerama.fr/
“FRANCE-ANTILLES” : HISTOIRE D'UNE PRESSE SOUS INFLUENCE

Créé avec des fonds publics sous le Général de Gaulle, racheté par Robert Hersant, ce journal n'a eu cesse de se faire la voix de la France en pleine décolonisation. Proposée par France Ô dans le cadre du magazine Archipels, la série documentaire Histoire des médias sous influence explore la mainmise de l’Etat sur l’information en outre-mer, de 1945 aux années 80. A cette époque, des journaux sont créés de toutes pièces, les ondes radio puis les chaînes télévisées se doivent de relayer la voix de la France dans ces « confettis d’empire ». En trois figures emblématiques, retour sur un passé colonial récent avec le réalisateur Martin Courcier.

«  Le premier numéro de France-Antilles est publié à l’occasion de la visite du Général de Gaulle en Martinique en mars 1964. C’est un organe d’Etat, tiré sur les imprimeries officielles jusqu’à sa cession à Robert Hersant en 1973. A cette époque, l’empire français se délite en Afrique. Paris tient absolument à conforter ses positions stratégiques en outre-mer. La révolution cubaine imprime sa marque dans les Caraïbes. Les aspirations des Antilles à l’émancipation inquiètent la métropole. Pour affermir le sentiment d’appartenance à la France des populations locales, l’Etat développe des infrastructures et organise les médias. France-Antilles est créé avec des fonds publics. Le contenu est très encadré, le ton y est officiel, il s’agit d’un relais de la voix de la France. En 1965, une version du journal voit le jour en Guadeloupe. La tactique semble avoir été payante puisque la question de l’autonomie est moins d’actualité aujourd’hui. »

Aimé Césaire

« Lorsque le premier numéro de France Antilles paraît, Aimé Césaire est le maire communiste de Fort-de-France et député de la Martinique depuis près de vingt ans. Il reçoit le Général de Gaulle, mais aucun article ne lui est consacré. Il n’y a aucune trace de son discours d’accueil. La ligne éditoriale du tout nouveau journal ne changera pas pendant deux décennies. C’est très frappant. On évoque de façon anecdotique cette figure tutélaire du département, alors qu’il a conservé ses mandats politiques cinquante ans durant ! Dans les colonnes du journal, aucune mention n’est faite du travail littéraire du poète de la négritude. Il faut dire qu'il a le défaut de parler de l’émancipation de son peuple et de demander la reconnaissance de la culture créole largement dépréciée. Les lignes bougent avec l’arrivée des socialistes au pouvoir en 1981. Mais, il est trop tard. Aimé Césaire se fait rare dans les médias. Il a appris à se passer d’eux. Sa popularité tient à ses déplacements fréquents sur le terrain. Il n’a pas besoin de la radio ou de la presse. »

Robert Hersant

« Plusieurs patrons de presse ont été contactés par l’Etat pour créer France-Antilles en 1964. Mais, Robert Hersant, député de l’Oise, et créateur notamment de l’Auto-journal, est le seul à relever le défi. Il est appuyé par le ministre de l’Information de l’époque, Alain Peyrefitte. En 1973, il rachète le titre dans des conditions floues. Tout laisse à penser qu’on lui a fait un cadeau. Le prix de la transaction demeure à ce jour inconnu. Le journal continue d’être la voix de la France et sert la cause du pouvoir. Les aspirations autonomistes ne sont pas représentées.

A la tête de France-Antilles, Hersant a pu écraser les concurrents en bénéficiant de l’aide de l’argent public. Les périodiques publiés par les syndicats ou les partis politiques de gauche ne peuvent rivaliser face à un quotidien de facture moderne, en couleur et qui mise sur les photos pour séduire le lectorat. Dans tous les territoires ultramarins sur lesquels le groupe Hersant va étendre peu à peu son empire, la recette du succès est la même : de l’information très people et médiocre, des petites annonces et des faits divers. Aujourd’hui, France-Antilles demeure le seul quotidien en Martinique. »

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“France-Antilles” : histoire d'une presse sous influence - Télévision - Télérama.fr

 

 

Post-scriptum: 
L'imprimerie du journal France-Antilles.

Commentaires

guevara 972 | 20/01/2016 - 11:06 :
France Antilles est un quotidien bâti et organisé pour la colonie Martinique. Cela c'est vu avec l'affaire Marny dont son rôle avait été de manipuler l'opinion publique. France Menti journal colonialiste que je boycotte tous les jours.

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