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Gaza : dix membres d’une même famille tués dans une frappe israélienne

AFP
Gaza : dix membres d’une même famille tués dans une frappe israélienne

Parmi les victimes se trouvaient huit enfants et deux femmes, tués alors qu’ils se trouvaient dans leur immeuble de trois étages.

Au Proche-Orient, la montée des violences se poursuit. Dix membres d'une même famille ont été tués samedi 15 mai au matin dans une frappe aérienne israélienne à l'ouest de la bande de Gaza, ont annoncé les secours palestiniens. Parmi les victimes se trouvaient huit enfants et deux femmes, tués alors qu'ils se trouvaient dans leur immeuble de trois étages situé dans le camp de réfugiés Al Shati, selon des sources paramédicales à Gaza. Des avions de combat israéliens ont frappé des cibles dans le centre de Gaza pendant la nuit de vendredi à samedi, selon l'armée israélienne, à l'issue d'une journée de violences meurtrières en Cisjordanie, alors que des troubles sans précédent persistent en Israël. Depuis lundi, le bilan des victimes palestiniennes des raids aériens à Gaza s'élève à 136 morts, dont 39 enfants, et 950 blessés, selon les autorités palestiniennes.

Tôt samedi, l'armée israélienne a déclaré qu'elle avait frappé un « bureau d'opération » du Hamas près du centre de la ville de Gaza, avec des frappes supplémentaires nocturnes visant ce que l'armée a appelé des « sites de lancement souterrains » de roquettes. Elle a également frappé « un site de renseignement militaire », a-t-elle aussi indiqué sur Twitter, ainsi que des « sites de lancement de fusées sol-surface » et « deux escouades terroristes ».

En Israël, où le bouclier antimissile « Dôme de fer » a intercepté environ 90 % des quelque 1 800 roquettes tirées cette semaine, le bilan est passé à neuf morts et des centaines de blessés. Face aux tirs d'artillerie de chars massés le long de l'enclave sous blocus israélien et ceinte d'une épaisse barrière hypersécurisée, des centaines de Gazaouis ont quitté leur maison, ont indiqué des témoins.

Les tunnels du Hamas visés

Israël pilonne depuis vendredi la bande de Gaza avec des frappes aériennes et des tirs d'artillerie dans cette enclave palestinienne densément peuplée. En plus de ces affrontements, les plus intenses entre Israël et les militants palestiniens à Gaza depuis 2014, une flambée de violences sans précédent entre Juifs et Arabes touche plusieurs villes mixtes du pays. L'armée israélienne a multiplié les bombardements « pour infliger des dommages sévères aux tunnels » qui permettent aux combattants et dirigeants du Hamas, qui a tiré des centaines de roquettes vers Israël, de circuler à travers la bande de Gaza, a-t-elle indiqué.

Trois roquettes ont été tirées vendredi soir depuis la Syrie en direction d'Israël, les premières depuis le début de cette flambée de violences. Une roquette est tombée en territoire syrien et les deux autres se sont abattues sur des zones non habitées du nord d'Israël, a indiqué l'armée israélienne. Plus tôt dans la journée, du côté de la frontière israélo-libanaise, des soldats israéliens ont tiré sur quelques manifestants libanais qui avaient réussi à brièvement s'introduire du côté israélien de la barrière. Un manifestant est mort. Il s'agissait d'un membre du Hezbollah libanais. « Le Hezbollah pleure son martyr Mohammad Kassem Tahhan, tombé alors qu'il participait aux manifestations populaires à la frontière, a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

« Ces bombardements étaient complètement fou, comme dans les jeux vidéo. C'était un vrai film d'horreur », a dit à l'Agence France-Presse Muhammad Najib, 16 ans, un habitant de Gaza pour lequel « il ne pourra jamais y avoir » de paix avec Israël. Au total, l'armée a dit avoir frappé 150 cibles dans la nuit de jeudi à vendredi, un déluge de feu doublé de salves de roquettes de la part du Hamas vers des villes israéliennes du sud comme Sderot, Ashkelon et Beersheva. À Gaza, des dizaines de maisons ont été détruites dans la nuit, notamment dans le nord du micro-territoire, ont constaté des journalistes de l'Agence France-Presse.

Chars et véhicules blindés à la frontière

Sur le front diplomatique, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira dimanche pour aborder le conflit, le secrétaire général Antonio Guterres ayant appelé à une « cessation des hostilités ». Compte tenu des risques liés aux attaques aériennes, plusieurs compagnies internationales parmi lesquelles KLM, British Airways, Virgin, Lufthansa et Iberia ont annulé leurs vols vers Israël.

L'armée israélienne a massé jeudi chars et véhicules blindés le long du territoire palestinien, d'où les troupes israéliennes s'étaient retirées unilatéralement en 2005. Le ministère de la Défense a donné le feu vert à l'armée pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes. Peu après minuit, le porte-parole de l'armée avait annoncé que des soldats israéliens étaient désormais dans le territoire de Gaza, avant de revenir sur ses propos en évoquant « un problème de communication interne ». Et, pour ajouter à la confusion, trois roquettes ont été tirées jeudi soir du Liban vers Israël mais sont tombées en Méditerranée, selon l'armée. D'après une source militaire libanaise, les projectiles ont été tirés d'un secteur proche d'un camp de réfugiés palestiniens.

Les affrontements en cours ont été déclenchés après un barrage de roquettes du Hamas tirées vers Israël en « solidarité » avec les plus de 700 Palestiniens blessés dans des heurts en fin de semaine dernière et lundi avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien illégalement occupé par Israël depuis 1967 selon l'ONU. Ces affrontements sur l'esplanade, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme, s'étaient produits après plusieurs jours de heurts à Jérusalem-Est, dus principalement aux menaces d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.

Deuxième front

Pour faire face à l'escalade entre Arabes et Juifs, près de 1 000 membres de la police aux frontières ont été appelés en renfort dans les villes mixtes qui sont le théâtre d'émeutes depuis mardi avec des échanges de coups de feu. Plus de 400 personnes, Juifs et Arabes, ont été arrêtées ces trois derniers jours. Jeudi, un homme a ouvert le feu à l'arme semi-automatique sur un groupe de Juifs, blessant une personne à Lod, près de Tel-Aviv, selon un témoin et la police qui a fait état dans la soirée d'une synagogue incendiée et de 43 arrestations.

Des groupes israéliens d'extrême droite ont affronté dans des villes les forces de sécurité et des Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leur terre à la création d'Israël en 1948. « Nous ne tolérerons pas l'anarchie », a prévenu le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, affirmant jeudi que le déploiement de soldats était une « option ». Des heurts quotidiens éclatent aussi entre manifestants et armée en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Vendredi, dix Palestiniens ont été tués dans ces affrontements et environ 150 blessés en fin de journée, selon le ministère de la Santé et le Croissant rouge.

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