Mustafa LAABID est député LREM d'Ille-et-Villaine. Il a affirmé avoir "voté à distance" pour la Loi Molac qui ouvre enfin quelques perspectives pour le corse, le basque, l'occitan ou le créole.
Cette loi n'a rien de bien révolutionnaire mais elle vaut mieux que rien puisque l'Etat français n'avait pas légiféré dans ce domaine depuis...70 ans (Loi DEIXONNE). Revenons donc à LAABID ! L'Assemblée nationale est formelle le député de Rennes n'a pas voté, lui qui pourtant fait partie 17 députés bretons lesquels, par contre, l'ont tous votée. Il n'a voté ni en première instance ni en seconde instance (alors qu'il pouvait parfaitement donner procuration à un collègue).
Or, notre cher Mustafa prétend avoir "voté à distance" !!!
Pris en flagrant délit de contre-vérité, il a alors fait cette déclaration hallucinante :
"Je n'ai pas voté physiquement la loi mais je l'ai votée avec le cœur. C'est une très belle victoire pour la Bretagne. Et j'appuie ce texte à 200%. Qu'est-ce que ça change si j'ai appuyé sur le bouton ou pas ?"
Du grand n'importe quoi comme on le voit !
Quand à la député Danièle OBONO, à l'autre bord de l'échiquier politique puisque membre de La France Insoumise, tout comme le leader de cette dernière, Jean-Luc MELENCHON, et l'ensemble de leur groupe parlementaire, elle a voté contre la Loi MOLAC. Chacun connaît le jacobinisme indécrottable de ce parti politique pour lequel il n'existe qu'une langue en France à savoir le français, parti qui aurait donc mieux fait de s'appeler La France Une et Indivisible.
Question : en méprisant des langues millénaires comme le basque, multiséculaires comme l'occitan et le corse ou le tahitien ou jeunes comme le créole, ces députés issus de l'immigration et donc de "la diversité" comme on dit aujourd'hui, ne trahissent-ils pas ce que les auteurs de l'Eloge de la Créolité (1989) avaient appelé, d'un néologisme heureux, la "diversalité" ? Laquelle diversalité est en opposition à l'universalité conquérante et colonialiste de l'Occident qui a d'abord pratiqué le colonialisme intérieur (contre les Basques, les Bretons, les Corses etc.) avant de se lancer dans le colonialisme extérieur (contre les Africains, les Arabes, les Indochinois etc.).
LAABID et OBONO sont-ils donc incapables de comprendre que colonialisme intérieur et colonialisme extérieur sont les facettes d'une seule et même médaille ? Ils sont pourtant bien mieux placés pour le comprendre que leurs collègues députés d'ascendance gauloise...
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