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Incapables de faire avancer l'idée d'autonomie et encore moins d'indépendance...

Incapables de faire avancer l'idée d'autonomie et encore moins d'indépendance...

   ...nos politiciens martiniquais dits "de gauche", "autonomistes", "nationalistes", "anticolonialistes" et autres dénominations pompeuses tournent les yeux vers la Corse et la Kanaky (Nouvelle-Calédonie).

   Or, il est bien beau de glorifier sur WhatsApp ou Facebook la détermination des militants de l'île de Beauté et du Caillou quand on se contente, dans l'île aux fleurs, de squatter des postes électifs à tour de rôle en jouant à l'autonomiste ou à l'indépendantiste. Car enfin, la Droite assimilationniste, pro-française, la Droite-"nos ancêtres-les-Gaulois" a été éliminée du paysage politique martiniquais depuis au moins 30 ans. A la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), elle est quasiment inexistante. Et cela grâce au puissant combat culturel mené par toute une série de ce que l'on pourrait appeler des combattants de l'identité. C'est grâce à nos artistes, musiciens, chanteurs, écrivains, philosophes, anthropologues, sociologues, psychologues, journalistes engagés etc... que le discours assimilationniste a fini par être vaincu. Que si jamais une troisième guerre mondiale éclatait, aucun jeune Martiniquais ne s'empresserait d'aller combattre pour défendre "la Mère-Patrie" comme ce fut le cas en 14-18 et en 39-45. Que notre caribéanité est désormais prise en compte. Que notre créolité et notre langue créole sont assumées. Que le 14 juillet ou le 11 novembre, la population ne se presse plus autour des monuments aux morts. Que notre jeunesse ne lorgne plus vers le seul Hexagone mais part à la découverte du Tout-Monde.

   Et s'il y a eu des militants qui ont fortement contribué à ce combat anti-assimilationniste__militants politiques comme Guy Cabort-Masson, militants syndicaux comme Frantz Agasta, militants écologistes comme Pierre Davidas, pour ne citer que ceux-là__jamais ils ne furent aux affaires. Jamais ils ne furent placés en position éligibles sur les listes de nos "anticolonialistes" ! Ces derniers se sont servis de leurs différents combats, en ont très largement bénéficié, mais les ont soigneusement tenus à l'écart de tout poste de responsabilité.  

   Résultat des courses : quand nos autonomistes sont au pouvoir, ils ne font pas avancer l'idée d'autonomie d'un seul millimètre et multiplient les "moratoires" avoués (comme en 1981) ou non avoués (comme en 2010 lors de la consultation sur l'Article 74) ; quand vient le tour de nos indépendantistes, ils assurent marcher au pas du peuple, ne pas vouloir lui imposer une direction qu'il n'a pas choisie et se satisfont de construire ici et là tel tronçon de route ou telle organisme censé "développer la Martinique". 

   Pour ces rentiers de la politique, qui souvent disposent de plusieurs casquettes ainsi que les émoluments non négligeables qui vont avec, invoquer la Corse ou la Kanaky n'est donc qu'une posture, voire une imposture. 

 

Commentaires

yvleo | 23/03/2022 - 15:29 :
Entre la soupe et la dignité, les nationalistes voguent. Ce ne sont pas les idées autonomistes et indépendantistes qui ont fait élire des "autonomistes" et "indépendantistes", mais l'assurance que ceux-ci ont donnée à la population que voter pour des "autonomistes" et des "indépendantistes" n'était pas voter pour l'autonomie ou l'indépendance et qu'ils étaient de parfaits assimilationnistes et des partisans gourmands de la "continuité territoriale". Et les faits ont donné raison à tout le monde, tout le monde tremble quand un ministre utilise le mot "autonomie", tout en clamant le grand principe compère-lapiniste : "je ne mets pas mon drapeau dans ma poche".

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