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Scandale CEREGMIA

LA FIN DE L'IMPUNITÉ ?

LA FIN DE L'IMPUNITÉ ?

Kinvi Logossah, directeur-adjoint du CEREGMIA et enseignant en économie à la Faculté de Droit et d’Economie (campus de Martinique) a donc été convoqué par le SRPJ lundi 21 juillet et interrogé pendant plus de 5h, cela en présence de son avocat, Me Philippe Edmond-Mariette. Quant au patron du CEREGMIA, Fred Célimène, il aurait dû être entendu à son tour (selon « France-Antilles ») le lendemain, à savoir le mardi 22 juillet, mais il semblerait que son avocat ait demandé le report de l’audition au motif que lui, l’avocat, serait « hors du département ».

Interdit de rire !...Sauf que, info de dernier minute, le grand chef du CEREGMIA a bel et bien pénétré dans le bâtiment du SRPJ avec son avocat, mais par derrière. Par une porte dérobée…

Chacun se souvient que les avocats de Fred Célimène et de Kinvi Logossah avaient claironné dans tous les médias qu’ « il n’y a pas d’affaire CEREGMIA ». Pour Me Edmond-Mariette et G. Dorwling-Carter, les 4 rapports accablants contre le CEREGMIA comptaient pour du beurre : deux rapports de la Cour des comptes, un rapport du Sénat et un rapport de l’IGAENER (Inspection Générale de l’Education Nationale et de la Recherche). Circulez, y’a rien à voir en somme ! Pour preuve, clamaient-ils, aucun de leurs clients n’avaient jamais été convoqués ni par la police ni par la justice. Eh bien voilà qui est fait !

On se souvient aussi que le PPM avait volé au secours Fred Célimène qui, il est vrai, avait été le principal conseiller économique de feu Camille Darsières lorsque ce dernier présidait le Conseil régional de la Martinique. Le résultat n’avait pas été brillant : 3 milliards de francs de déficit à la fin de la mandature Darsières. L’actuel président de Serge Letchimy, de son côté, malgré les quatre rapports accablants, s’apprêtait même à faire voter une subvention d’1 million d’euros en faveur du CEREGMIA, en décembre dernier, lorsque l’invasion de l’enceinte régionale par des enseignants, des personnels administratifs et des étudiants du campus de Schoelcher l’obligea à faire machine arrière. Quant au Conseil régional de Guadeloupe qui gérait les fonds européens, notamment ceux de l’INTERREG, pour les Antilles, il s’était d’abord défilé, Victorin Lurel abandonnant Serge Letchimy en rase campagne et déclarant à MEDIAPART qu’il avait reprogrammé des fonds en faveur du CEREGMIA suite à l’intervention « insistante » de son collègue de la Martinique. Par la suite, le PS avait tapé du poing sur la table, convoqué les deux présidents de Région à Paris (ils font partie du même groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, celui du PS) et exigé qu’ils se mettent d’accord. Ce qui fut fait, Letchimy baissant sa culotte devant Lurel et accablant la présidente de l’Université ! Letchimy ira même jusqu’à publier un communiqué (diffusé uniquement en Guadeloupe, quel courage !) dénonçant un texte du sociologue martiniquais André Lucrèce lequel avait pris la défense de Corinne Mencé-Caster et pointé du doigt la goujaterie de Lurel (il avait accordé à celle-ci…5 minutes pour s’exprimer lors d’une plénière du Conseil régional de Guadeloupe consacré à l’Université !!!).

Entre temps, le Conseil des ministres avait acté la « transformation » de l’UAG en UG (Université de Guyane) et UA (Université des Antilles), cette dernière devant être constituée de deux pôles largement autonomes. Il avait aussi acté le maintien de la présidente Corinne Mencé-Caster jusqu’à la fin de son mandat, c’est-à-dire jusqu’en décembre 2016. Une belle claque au visage de ceux qui avaient voulu deux universités complètement séparées (une en Guadeloupe, l’autre en Martinique) et de ceux qui, favorables à l’UA, désiraient la « création » d’une nouvelle entité, c’est-à-dire en clair le limogeage de Corinne Mencé-Caster et son remplacement par un administrateur provisoire en attendant de nouvelles élections. Dans « France-Antilles » et divers sites-web, l’un des avocats du CEREGMIA, s’était ainsi fendu d’un très long article intitulé « Pourquoi il faut deux universités », article si long qu’il a dû être publié sur 4 numéros du journal. Le plus amusant est que les deux dernières parties ont été publiées après la décision du Conseil des ministres c’est-à-dire à un moment où le long bavardage de Me G. Dorwling-Carter, probablement dicté par ses clients, n’avait plus aucun intérêt, l’affaire étant entendue.

Toujours dans le même temps, deux affidés du CEREGMIA, Hector Elisabeth et Diana Ramassamy avaient monté un « comité de défense de l’Université » qui n’était en réalité qu’un « comité de défense de l’Université aux mains du CEREGMIA ». Comme l’a dénoncé Alfred Marie-Jeanne, dans son émission « Le Mot du MIM », sur la radio RLDM, le 11 juillet dernier, ces deux individus avaient été grassement rémunérés par le groupe de recherches de Fred Célimène, cela dans des conditions d’illégalité criante. Hector Elisabeth avait été recruté comme « professeur associé » alors qu’il n’est titulaire que d’une simple…licence en sociologie, recruté à plein temps en plus alors même qu'il était déjà chargé de mission à plein temps au CMT (Comité Martiniquais du Tourisme) !!! H. Elisabeth a déclaré qu’il porterait plainte en diffamation contre Alfred Marie-Jeanne, ce qui est grotesque dans la mesure où le leader du MIM n’a fait que s’appuyer sur les divers rapports qui accablent le CEREGMIA, notamment un rapport de gestion interne à l’ex-UAG qui a été validé par l’IGAENER. En tout cas, pour ses prestations, le grand « professeur » Hector Elisabeth a touché 94.000 euros !

Quand à Diana Ramassamy, le leader du MIM a également, révélé ses turpitudes : elle a touché 40.000 euros du CEREGMIA afin de conduire un projet (le projet ATIPA) pour lequel elle n’a jamais été…recrutée par l’Université et pour lequel elle n’a pas rendu une seule ligne de rapport à la date d’aujourd’hui. Comment une ancienne chargée de cours, qui n’a plus aucun statut au sein de l’Université, qui n’est pas enseignant-chercheur (contrairement à ce qu’elle a mensongèrement déclaré sur KMT face à Roland Laouchez), peut-elle être rémunérée sans aucun contrat ? On a là un exemple flagrant des méthodes mafieuses du CEREGMIA. Autre falsification dénoncée dans « Le Mot du MIM », Diana Ramassamy se fait passer pour anthropologue alors qu’elle a un diplôme en littérature !

Bref, tout ça ne sent pas bon du tout. Du tout-du tout ! Et tout ce beau monde, en dépit de puissantes protections maçonniques, sera convoqué dès la rentrée judiciaire de septembre afin de rendre des comptes à la justice. Au terme de cette affaire, si la justice française fait son travail, les 43 personnes impliquées (sur les 3 ex-pôles de l’ex-UAG) devraient tous rembourser les sommes indument perçues, pour certains être condamnés à la prison avec sursis et pour les chefs, à de la prison ferme. Car si le CHIKUNGUNIA n’a pas de médicament, le CHIKUNCEREGMIA en a bel et bien un : le Code pénal…

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