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"La Journée de notre langue", ça n'existe nulle part, sauf à l'Atrium (Martinique)

 "La Journée de notre langue", ça n'existe nulle part, sauf à l'Atrium (Martinique)

   Nombreux sont les peuples du monde qui fêtent leur langue, notamment lors d'un jour choisi dans l'année. S'agissant du créole, c'est le 28 octobre.

   Cette date fut choisie en 1981 par l'île de la Dominique et très vite, tous les autres pays créolophones de la planète se rangèrent à cette date qui, en fait, était l'achèvement d'une semaine de festivités ("Simenn kréyol"). Par la suite, des pays comme les Seychelles ou la Guadeloupe lancèrent le "Mwa Kréyol", un bon mois d'animations afin de célébrer la langue, chose à laquelle se rallia la diaspora créolophone de Montréal (Québec).

 

 

   Bref, partout, on fête la langue créole ou kréyol nou/kréyol an nou /nou kréyol etc...comme le montrent toutes les affiches, flyers et autres cartons d'invitation invitant la population aux différentes manifestations. Cela n'a rien de particulier ni de bizarre ! Il existe un Jour de la langue française, espagnole, arabe, corse, catalane, berbère etc...Chaque fois la langue est nommée. Personne n'écrit "Notre langue" sur les affiches, sauf en Martinique où, sans doute sous la pression noiriste qui s'efforce depuis quelque temps d'éradiquer le terme créole, les responsables ont concocté un singulière affiche pour fêter...lang-nou (notre langue) !!! 

 

 

   Ces responsables sont-ils incultes au point de ne pas savoir que le créole unit 12 millions de locuteurs entre la Louisiane au nord et la Guyane au sud en passant par Haïti, la Guadeloupe, la Dominique, Martinique, Sainte-Lucie, Trinidad sans même parler des diasporas créolophones à Cuba, Saint-Domingue et au Panama. Ignorent-ils que le créole est la 2è langue la plus parlée de l'archipel caribéen après l'espagnol mais avant l'anglais et le français ? Rejeter donc le terme kréyol au profit du très vague lang-nou revient à briser cette unité linguistique, celle qui permet à un Martiniquais de parler à un Saint-Lucien ou à un Guyanais sans avoir besoin d'un interprète ou à un Haïtien d'en faire de même avec un Guadeloupéen ou un Dominiquais. Car s'il s'était agi de langues différentes, ces personnes auraient nécessairement besoin d'interprètes.

 

 

   Mais il n'y a pas trop de quoi s'inquiéter : les noiristes ne gagneront pas la partie. Leurs tentatives d'éradication se heurterons à presque 40 ans de combat pour la promotion du créole aux Antilles, en Guyane, en Amérique du Nord et en Europe. La créolistique est une discipline qui a gagné ses lettres de noblesse et est bien installée dans toutes les universités du monde. Chez nous, les résultats de toutes ces recherches et ce savoir est redistribué à l'école primaire, au collège et au lycées par des professeurs de créole  (et non des "professeurs de notre langue") dument formés. Loin des âneries de ce quarteron de pyramidolâtres qui ne sait même pas ce qu'est un syntagme ou un phonème mais qui se croit autorisé à déblatérer sur le créole à longueur de réseaux sociaux. Qu'ils continuent à aboyer sur le Facebook du Blanc ou le YouTube du Blanc, on n'a a rien à cirer !

 

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