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Le billet du jour

LA MARTINIQUE VIT EN VOYOUCRATIE, PAS EN DEMOCRATIE

LA MARTINIQUE VIT EN VOYOUCRATIE, PAS EN DEMOCRATIE

   Il est absolument inadmissible qu'une collectivité locale embauche des voyous à chaînes en or dans un pays où la délinquance, le trafic de drogues, les agressions contre les personnes et autres cambriolages se multiplient. La "réinsertion" a bon dos ! Car s'il est normal qu'une société s'efforce de ramener ceux qui ont violé la loi dans le droit chemin, ce n'est sûrement pas en leur proposant des "djob" qui impliquent l'utilisation de la violence. Or, garde du corps, jusqu'à preuve du contraire, est une activité qui exige, quand cela est nécessaire, l'usage de la force physique, voire de la violence pure et simple. Garde du corps est un métier pour une ceinture noire de judo et de karaté dont le casier judiciaire est vierge, pas pour un individu moult fois condamné et qui porte un bracelet électronique. Ce n'est pas rendre du tout service à cet individu que de le replacer dans un "djob" où il aura à exercer les talents qui l'ont conduit tout droit à Ducos. Planton, commis, employé d'espace vert, voire chauffeur eurent été mieux indiqués pour une éventuelle réinsertion.

   Il est bon de noter qu'entre les voyous d'aujourd'hui et les "dogs" d'hier, il n'y a qu'une différence de degré, pas de nature. Chacun se souvient de l'affaire Jalta, place de La Savane, où des "bek-mè" et des "flérè" avaient été utilisés pour piquer au ventre et assassiner un homme en plein meeting électoral d'un opposant au PPM. Les voyous d'aujourd'hui, eux, sont passés aux "guns" : fusils à canon scié, révolver et autres 355 Magnum, armes de contrebande bien évidemment. Mais l'intention est la même hier et aujourd'hui : intimider, empêcher l'autre de s'exprimer, frapper, terroriser. Cela a un nom : le macoutisme. Seule la présence du pouvoir français empêche nos émules de Papa Doc d'aller plus loin dans leurs exactions, mais ledit pouvoir se montrant complaisant, il y a gros à parier que ceux-ci s'estimeront autorisés à franchir de nouveaux paliers.
   Il n'y a, pour l'heure, que le bulletin de vote qui puisse mettre fin à ce système de VOYOUCRATIE assumée.
   Et gardons-nous d'oublier qu'outre ces voyous à grosses chaînes en or, les voyous en col blanc, comme ceux du CEREGMIA qui ont siphonné 10 millions d'euros dans les caisses de notre université, sont protégés par exactement les mêmes personnes et le même parti. Appartiennent même à ce parti, s'en vantent et paradent au meeting de ce dernier, cela dans la plus totale impunité.
   Dimanche 13 décembre prochain, à l'aide de leur bulletin de vote, les Martiniquais devront sonner le glas de ce système voyoucratique et macoutique.

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