{N'oublions pas la Da tamoule qui berça le petit Aimé sur la plantation Eyma de Basse-Pointe. Décédée il y a quelques années, elle eut toujours libre accès pour voir le Maire qu'elle avait nourricé. Les chants en Tamoul qu'elle apprit au Poète restèrent dans sa mémoire, comme pour Saint-John Perse, qui fut initié à ces sons par les servantes indiennes de sa mère...}
{La Négritude, qui relève l'opprimé pour en faire un puissant fer de lance de l'universel, n'est pas un mesquin ethno-centrisme de blablature. C'est un humanisme profond qui ne rejette la personne de quiconque. De Basse-Pointe à Obéro, Aimé Césaire aimait son peuple toutes races confondues. Il prenait un temps béni à rencontrer les camarades indo-martiniquais de sa génération, ou plus jeunes, comme Christiane Sacarabany. Il avait d'ailleurs de par son ascendance maternelle du sang indien, comme son coiffeur l'attesterait volontiers! Présent à l'inauguration du buste de Gandhi à Fort-de-France, Aimé Césaire avait fait un bel éloge, hélas non gravé, de l'apport des travailleurs indiens au pays Martinique.}
{En linguiste affectueux, le Chantre s'était procuré des livres pour s'initier au Tamoul, langue qu'il trouva bien complexe... Me léguant le dictionnaire Tamoul-Anglais de sa bibliothèque, le Poète le dédicaça en souhaitant que cette langue, parmi d'autres, fasse aussi partie du patrimoine linguistique des Antillais. Une évidence, puisque cette langue, un temps parlée par des dizaines de milliers d'habitants des Antilles, fut elle aussi victime de l'oppression...}
{{Jean S. Sahaï.}}
BRÈVE BAFOUILLE |
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{Le langage poétique est le seul qui permette
d’exprimer la complexité de l’homme.}
_ Aimé Césaire.
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