Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

La peur de la deuxième vague

Lucien PAVILLA
La peur de la deuxième vague

L’alerte maximale en Île de France suscite inquiétude, interrogation et en même temps colère dans l’opinion.

  • Inquiétude à l’égard de la santé des personnes et à celle de leur famille ; inquiétude à l’égard des conséquences économiques (la crainte de la crise économique supplante la crainte de la crise sanitaire, beaucoup ont perdu leur travail ou sont en passe de le perdre) ; inquiétude à l’idée de fréquenter les lieux de rassemblement, certaines universités n’accueillent toujours pas leurs étudiants à l’image de Sciences-po Paris, des entreprises qui privilégient le télétravail ; inquiétude face à l’irresponsabilité choquante du jeune public ; et enfin une inquiétude particulièrement intense dans les milieux populaires où le sentiment de méfiance à l’égard de l’autre ne s’exprime pas avec des mots mais avec le regard. Ce que l’on constate dans les transports publics, les centres commerciaux et lieux populaires.

 

  • Interrogation quant à la capacité du gouvernement à gérer cette crise.

Petit micro-trottoir sur la fermeture des restaurants : « Ils vont tout faire pour éviter une nouvelle connerie de l’incapable Ministre de la santé.

 

Pour ne pas s’attirer la foudre, le gouvernement a pris la décision de rouvrir les restos marseillais car il ne voulait pas fermer ceux de Paris alors que le virus prend de l’ampleur ; le grand n’importe quoi continue, bientôt ils fermeront les restos du cœur !

 

Et le Saint Père Dieu Macron, il est où ? En ce moment ce n’est pas le plafond de l’Élysée qui risque de lui tomber sur la tête, il préfère nous rendre ridicule aux yeux de la planète avec ses caprices de gosse gâté ! »

J’aurais pu continuer dans cet ordre d’idée presqu’à l’infini tant le mécontentement est profond. Et cette interrogation quant aux récentes mesures prises par le gouvernement se manifeste à la fois sur le volet sanitaire et sur le volet économique concernant l’aide aux entreprises. Je n’ai pas rencontré beaucoup de personnes en symbiose avec les nouvelles mesures prises par le gouvernement, notamment dans les catégories de la population les plus pauvres. Quand bien même que certains départements de l’Île de France soient en alerte maximale, la population ne comprend pas la stratégie du gouvernement. Des bars qui vont fermer alors que les restaurants eux resteront ouverts. Un gouvernement qui s’adapte, alors qu’il devrait prendre des mesures radicales selon certains. Il faut apprendre à « vivre avec le virus » selon Jean Castex. Ces prises de décisions peu cohérentes pour les uns et parfois inadaptées pour les autres génèrent frustration et colère. Cependant, nombreux sont ceux qui restent tout de même prêts à consentir des efforts pour enrayer la propagation du virus.

 

  • Une colère qui monte à travers un mécontentement croissant qui s’exprime sur les réseaux sociaux, dans les rues et dans les médias où les commentaires au vitriol critiquent les mesures prises.

Toutefois, il faut noter que les catégories de la population les plus pauvres manifestent une plus grande adhésion à la fermeture des restaurants à 22 heures.

 

De plus, en raison du placement de la région parisienne en zone d’alerte maximale, les Franciliens sont de plus en plus nombreux, et ce dans toutes les catégories de la population, à accepter la nouvelle batterie de mesures restrictives pour endiguer la progression du Covid.

Le confinement est apparu comme un évènement redoutable, car il a fait basculer les gens dans une situation inédite. Ce fut une expérience délicate pour la population mais aussi pour les deux ensembles qui caractérisent le développement de l’État : croissance et bon ordre.

Les conséquences directes et indirectes de cet isolement de longue durée ont donc été difficiles pour les personnes et une rude épreuve pour ces logiques de fonctionnement que sont la croissance et l’ordre. La quarantaine généralisée a entraîné une diminution de l’activité mais surtout un affaiblissement des flux circulatoires, ce qui a été vécue comme une privation totale de liberté. Donc, il faut éviter à tout prix un nouveau confinement total s’exclame un grand nombre, malgré le paradoxe qui considère que les mesures sont parfois inadaptées ou jugées trop sévères.

 

 

Lucien Pavilla


 

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.