Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

LA PROPOSITION LA PLUS IDIOTE ET LA PLUS DEMAGOGIQUE DE LA PRE-CAMPAGNE DES MUNICIPALES

   LA PROPOSITION LA PLUS IDIOTE ET LA PLUS DEMAGOGIQUE DE LA PRE-CAMPAGNE DES MUNICIPALES
 
 Toute campagne électorale comporte sont lot d'inepties jaillissant comme si de rien n'était de la bouche des candidats.
 C'est la loi du genre ! A l'époque lointaine où le français n'avait pas encore supplanté le créole, ces inepties se doublaient de fautes graves dans la belle langue de nos ancêtres, les Gaulois. Témoin ce candidat d'une commune du Nord-Atlantique qui, dans les années 60 du siècle dernier, grimpant sur un rocher en guise d'estrade, dans un quartier campagnard, s'était écrié :
 "Si je prends la peine de monter sur ce rocher de roche, ce n'est pas pour vous dire des couillontises, mais pour vous dire de voter pour ma personne même !"
 On en faisait des gorges chaudes, des chansons de carnaval et parfois le candidat, forcément battu à l'élection suite à son atteinte à la syntaxe et au vocabulaire, était transformé en "bwabwa". Mais cette époque désormais est révolue : aujourd'hui, tout le monde parle français et tout le monde existe car en Martinique, nous avons réussi à transformer l'affirmation de DESCARTES selon laquelle "Je pense donc je suis" en un vibrant "Je parle français donc je suis".
 Sauf que, comme disent nos cousins haïtiens, "palé fwansé pa vlé di lespri" autrement dit "parler français ne signifie pas qu'on est intelligent". On en a eu une magnifique preuve l'autre soir dans la commune rurale du Gros-Morne au cours de laquelle un candidat a déclaré vouloir faire sa commune changer de communauté d'agglomération : passer de Cap Nord à la CACEM très exactement. Et tous ses partisans, tous les grands chefs de son parti politique, montés de Fort-de-France d'applaudir à tout rompre à une déclaration qui non seulement est une ineptie, mais relève tout autant de la goujaterie et de la démagogie.
 Car qu'est-ce qu'il s'imagine, ce candidat ? Que le Gros-Morne va pouvoir, comme Fort-de-France, puiser à pleines mains dans le gâteau-CACEM dont la pâte, le beurre, la levure, la cannelle et la chantilly émanent du Lamentin, commune la plus "riche" de l'île aux fleurs grâce aux nombreuses entreprises et zones commercialo-indistrielles installées sur son territoire ? Fort-de-France mais aussi Schoelcher et dans une moindre mesure Saint-Joseph pompent déjà la CACEM, faut-il qu'il y ait encore un nouveau mangeur ?
 Et puis quel mépris pour le Nord de la Martinique ! Quelle incapacité à voir les atouts de la ruralité que de proposer d'installer au Gros-Morne des zones commerciales ! Comme si la Martinique n'étouffait déjà pas assez sous le poids de ces dernières. Mais bon, au PPM, on est prêt à tout pour commencer à effacer l'humiliante et apparemment indigérable défaite d'un certain 13 décembre 2015.
 Reste à espérer simplement que les Gros-Mornais ne se laisseront pas prendre à ce summum de l'ineptie et de la démagogie tout à la fois !...

Commentaires

Véyative | 30/01/2020 - 04:57 :
Gros Mornais, jusqu'ici vous êtes chanceux d'avoir échappé aux grèves de transport récurrentes sur le territoire de la CACEM. Appréciez!

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.