Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

La ville de Fort-de-France décide d'arborer le drapeau rouge-vert-noir mais...

      La ville de Fort-de-France décide d'arborer le drapeau rouge-vert-noir mais...

   Excellente nouvelle ! D'autant qu'elle a été adoptée à l'unanimité du dernier conseil municipal, majorité comme opposition pour une fois d'accord. Prudemment toutefois, le maire, Didier LAGUERRE a tenu à préciser que ce faisant, la ville célébrait les trois couleurs rouge-vert-noir et non celles du drapeau de la Martinique lequel sera du ressort du peuple martiniquais. 

     Curieux pas de danse tout de même !

   Car, soyons sérieux, si toutes les municipalités imitent le geste de Fort-de-France et qu'au bout de quelques années, le drapeau rouge-vert-noir finit par devenir aussi banal, aussi normal que le drapeau corse ou le drapeau breton, imagine-t-on sérieusement qu'un jour, une autorité quelconque dise au peuple martiniquais : "Bon, maintenant, passons au choses sérieuses ! A vous de choisir le drapeau de la Martinique !" ?

   C'est comme si on demandait aux Corses ou au Bretons de voter sur leur drapeau alors que ce dernier flotte partout depuis nanni-nannan. En réalité, nos politiques, hormis Garcin MALSA lorsqu'ils était maire de Saint-Anne, ont toujours eu peur du rouge-vert-noir pour des raisons bassement électoralistes. Or, il leur aurait suffi d'expliquer au peuple à chaque campagne électorale l'histoire de ce drapeau et surtout le fait qu'il ait été adopté par presque toutes les tendances politiques martiniquaises, sauf la Droite attachée logiquement au drapeau bleu-blanc-rouge.

   Au lieu donc de considérer le drapeau rouge-vert-noir comme un épouvantail à électeurs, nos politiciens auraient pu très simplement expliquer à ces derniers que lors de l'Insurrection du Sud en 1870, des insurgés arborèrent des bandeaux rouge-vert-noir autour du front selon divers rapports, notamment celui du gouverneur de l'époque, MENSCHE DE LOYNE. Qu'ensuite, un demi-siècle plus tard, les jeunes étudiants de l'OJAM ont arboré le drapeau rouge-vert-noir. Qu'ensuite, dans les années 70 du siècle dernier, le PPM l'a adopté, puis que dans les années 80-90, le PKLS, puis le MODEMAS, puis le PALIMA etc...Bref, il n'y a guère que le MIM qui ne s'en réclame pas.

   Or, un drapeau se doit d'avoir une historicité. Il doit représenter en particulier les luttes d'un peuple pour son émancipation et d'ailleurs, le drapeau bleu-blanc-rouge, issu de la Révolution française de 1789, en est un bel exemple. Il a remplacé le drapeau bleu et blanc à fleur de lys de la royauté. Un drapeau ne peut pas sortir de rien, de la lubie d'un artiste ou d'un graphiste, de la décision unilatérale d'un leader politique  ni d'un concours sur Internet.

   Le drapeau rouge-vert-noir est le symbole de la NATION MARTINIQUAISE depuis 1870. Point à la ligne

Image: 

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages